Musique

Bella, l'accordéon venu de Rodrigues

  • Publié le 28 juin 2004 à 00:00

Augustin Marlin, accordéoniste rodriguais a été invité par le Pôle Régional des Musiques Actuelles (PRMA) à participer à la grande fête de la musique ce lundi 21 juin 2004 à Saint-Denis. Le musicien, qui fera bientôt partie d'une association de musique régionale, avait dans ses valises Bella, le tout premier accordéon fabriqué dans l'Océan Indien.

C'est un vrai petit bijou d'accordéon qu'exhibait fièrement Augustin Marlin pendant la fête de la musique. Cet instrument de musique a été entièrement fabriqué en avril dernier par des artisans rodriguais. "À Rodrigues, nous jouons de l'accordéon depuis toujours. C'est un de nos instruments favoris de danses populaires. Mais aucun Rodriguais n'était jusqu'ici capable d'en fabriquer un", raconte Augustin Marlin. L'association des accordéonistes de Rodrigues, dont Augustin Marlin assure la présidence, a donc fait appel à Phillipe Imbert, réparateur d'accordéons pour former ses musiciens aux techniques de fabrication de cet instrument. Celui-ci a été construit à partir d'un morceau d'un bois d'acajou déraciné par le cyclone Bella il y a une dizaine d'années. Ainsi naissait le premier accordéon diatonique de l'Océan Indien, baptisé tout naturellement Bella ...

Une bonne dose d'émotion

Bella constitue un atout pour Rodrigues. C'est d'ailleurs pour promouvoir cet instrument parmi d'autres, que le PRMA va prochainement constituer une association de musique régionale. Le but est de perpétuer les musiques traditionnelles de Madagascar, les Seychelles et Rodrigues et de favoriser des rencontres entre artistes de ces pays. La fête de la musique célébrée le 21 juin à Saint-Denis, était l'occasion pour Alain Courbis, le directeur du PRMA, de réunir les artistes de la zone et de jeter les bases de cette association.
Chez les Marlin, à la Caverne Provert, la promesse de ces échanges musicaux est porteuse d'une bonne dose d'émotion. Dans cette famille, on joue de l'accordéon depuis qu'on est en culottes courtes. Cet héritage se transmet de père en fils depuis plusieurs générations. Augustin Marlin vient d'ailleurs d'acheter un violon miniature à son petit-fils de sept ans, histoire d'être sûr que la tradition se perpétue.
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