Ilene Barnes

"Je n'aime pas être enfermée dans un style"

  • Publié le 4 août 2006 à 00:00

À 10 ans elle écoutait Led Zepplin, apprenait la guitare avec une bonne s?ur, cotôyait Nina Simone et Myriam Makéba et passait ses vacances avec les enfants de Malcom X. L'Américaine Ilene Barnes, qui enfant se voyait plutôt vétérinaire ou bonne s?ur, chante le blues, le folk et métisse les deux "de tous les sons, ambiances, images et épices" qu'elle a rencontré le long de sa route de grande voyageuse. "Je n'aime pas être enfermée dans un style. La musique ne peut pas être cloisonnée" explique-t-elle. Elle donnera son spectacle le vendredi 4 août à partir de 19 heures 20 au Plato

Ilene Barnes a une superbe voix de contre alto qu'elle dit pourtant avoir eu "beaucoup de mal à l'apprivoiser". Enfant, elle voulait chanter avec une petite voix fine. "Je le faisais d'ailleurs. Jusqu'au jour où Nina Simone m'a dit que je ne serais jamais chanteuse car ma voix était trop moche" se souvient la chanteuse. "Je ne remercierais jamais assez Nina Simone de m'avoir donné ce coup de pied au derrière. Sans cela je ne serais jamais ce que je suis aujourd'hui". En l'occurrence, une chanteuse de folk blues métissé de plusieurs influences à la voix envoûtante.

"Je voulais être bonne s?ur"

Une réussite qu'elle doit aussi à une bonne s?ur. "À 8 ans comme j'étais une enfant hyper active, mes parents m'ont fait donner des cours de guitare. C'est une bonne s?ur qui me donnait les cours. Je l'aimais beaucoup" se souvient-elle. "Lorsque je lui disais que je voulais être bonne s?ur ou vétérinaire, elle me disait que je serai plutôt chanteuse de rock. Elle ne s'est pas trompée de beaucoup" relate encore la jeune femme.
Chaleureuse sur scène comme dans la vie, Ilene Barnes dit qu'elle aurait pu grandir à La Réunion. Son père, Seymour Barnes, est un entomologiste réputé, spécialisé dans l'étude des moustiques. Son métier l'a conduit dans différents pays du monde. Sa famille à suivi. Ilene Barnes a ainsi vécu au surinam et à la Barbade. "Mon père aurait pu venir travailler ici" remarque l'artiste. À propos de moustiques et de chikungunya, elle note "il faut se protéger des piqûres, mais il ne faut pas tomber dans l'hystérie".
Séjournant à La Réunion et même dans cette région de l'océan Indien pour la première fois, Ilene Barnes donne rendez-vous à son public vendredi au Plato.
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