William Sheller en concert les 16 et 17 février

Un homme heureux en vaut deux

  • Publié le 13 février 2007 à 00:00

Ovni sur la planète show biz, William Sheller donnera de la sensibilité et la voix (douce) aux spectateurs du théâtre de plein air à Saint-Gilles le 16 février 2007 et le 17 à ceux du théâtre Luc Donat au Tampon. Pour son deuxième séjour dans l'île, il est venu seul et retrouvera seulement un piano. Car le chanteur est musicien avant tout.

Un jour, Barbara lui a dit " tu devrais chanter ", alors il a chanté. C'était il y a longtemps, quand les gens connaissaient la longue dame brune et chantaient avec leur tripes. Et depuis, il court tout seul, à la recherche de son Nicolas ou de la dame pour avoir du ketchup sur son hamburger... En tout cas, William Sheller veut être un homme heureux et il semble l'être. Il est dans l'île depuis quelques jours et donnera deux concerts : au théâtre de plein air à Saint-Gilles le 16 février et le 17 au théâtre Luc Donat au Tampon. A la fois puriste et généreux, à la fois musicien classique et chanteur populaire, à la fois drôle et grave, William Sheller n'est pas avare. Il se raconte sans compter, exprime ce qu'il pense du moment et veut toucher l'universel. Il aime l'éphémère, parle de " recherche du sublime " et est déçu par les générations de " chanteurs d'élevage " qui font fureur aujourd'hui. Quelques-uns trouvent quand même grâce à ses yeux. Les originaux, les profonds, ceux qui en ont dans le ventre et le montrent. Dans un registre, Diam's, dans un autre, Camille, dans un autre encore Axelle Red.

Entre musique classique et rock' n roll

Lui a son style, intimitable et inimité. Une sensibilité à fleur de peau qu'il décline au gré de chansons intimistes et touchantes. La musique vient d'abord. Il faut ensuite lui coller un texte. C'est difficile. Ces mots qu'il faut faire vivre, agencer les uns à côté des autres et leur donner du sens. Pas celui du moment, mais celui qui va rester. Pourtant, il a failli ne jamais chanter. Elevé dans un milieu plutôt proche du théâtre et des concerts classiques, il se met au piano à l'âge de 10 ans. Son professeur, Yves Margat, le trouve doué. Et il sait de quoi il parle, il est lui même élève de Gabriel Fauré, illustre musicien contemporain. William Sheller entre au conservatoire à 16 ans mais, influencé par les Beatles qui font un tabac Outre-Manche, il rejoint un groupe de pop rock de Nice : les Worst.

Respect

Ses qualités de compositeur et de musicien le rattrapent et il se consacre plus aux instruments qu'à la chanson. " My year is a day " sera son premier vrai succès et suivra un premier 45 tours " Couleurs " sur des textes de Gérard Manset. C'est en 1975 que sort "Rock'n roll dollars". Les albums suivront avec de beaux succès à la clé et il continuera de composer pour son amie Catherine Lara et des musiques de films. Aujourd'hui, il qualifie la musique dite " contemporaine " de " fumisterie " et parle de respect envers l'auditeur auquel on doit quelque chose " d'intelligible ". Il s'inspire des poètes-chanteurs Charles Trenet et Serge Gainsbourg. Bonne idée, surtout qu'il y puise avant tout, une certaine forme de romantisme.
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