Saint-André : un couple parental condamné pour maltraitances et agressions sexuelles sur trois enfants

  • Publié le 23 octobre 2025 à 15:47
tribunal de saint-denis

(Actualisé) Ce mercredi 22 octobre 2025, le tribunal correctionnel de Saint-Denis a condamné un couple pour des faits de violences et d’agressions sexuelles sur trois enfants, deux jumelles de 13 ans et un garçon de 10 ans. Cornélia R., 29 ans, et son compagnon Nayimidine A., 33 ans, étaient jugés en comparution immédiate pour une série de maltraitance révélées par les enfants eux-mêmes. Tous deux sont désormais inscrits au fichier des délinquants sexuels (photo RB/www.imazpress.com)

C’est à l’infirmière scolaire de leur collège que les jumelles âgées de 13 ans se sont confiées. Elles évoquent des violences physiques infligées par leur mère, un climat de peur permanent et des agressions sexuelles de la part du beau-père. Leur frère cadet, 10 ans, décrit lui aussi un quotidien marqué par les coups et les disputes incessantes.

L’aînée explique ne plus supporter de s’occuper seule des deux autres et demande à être placée. Les enfants présentent des scarifications et des symptômes de stress post-traumatique.

Selon les adolescentes, en plus d'une vie infernale, leur beau-père venait la nuit se coucher à leurs côtés et leur imposait des caresses intimes, à plusieurs reprises pour l’une, une fois pour l’autre, leur demandant de garder le silence.

Il aurait même fait croire aux malheureuses à un "pacte avec le diable en contrepartie d'argent. Raison pour laquelle il fallait qu'elles se laissent masser".

L’homme nie, affirmant qu’il ne faisait que "passer de la pommade pour le rhume" aux fillettes. Le garçon de 10 ans, lui, a relaté avoir assisté à des scènes de violences conjugales, sa mère apparaissant régulièrement alcoolisée et battue.

- Une mère accusée de corruption de mineur -

Parallèlement, Cornélia R. a été reconnue coupable d’avoir entraîné un adolescent de 15 ans, qu'elle avait croisé dans la rue, dans une chambre alors qu’elle était ivre, de s’être déshabillée devant lui et de lui avoir proposé une relation sexuelle. Le mineur l’a immédiatement reconnue lors des investigations.

À l’audience, la prévenue a contesté les faits indiquant qu'en revenant de l'école avec ses enfants, elle avait trouvé des mineurs dans son appartement. Les jeunes seraient venus chercher de la drogue vendue par Nayimidine A.

À son arrivée, ils avaient déguerpi et avaient sauté du 3ème étage par peur de voir arriver la police. Ces déclarations ont été jugées incohérentes par le tribunal.

 - Un calvaire et des bourreaux égocentriques -

La procureure a décrit des enfants "pris au piège dans un enfer familial", dénonçant des "bourreaux" qui leur ont imposé trois années de calvaire. Elle a requis des peines fermes et insisté sur la gravité des agressions sexuelles. La défense a tenté de minimiser les faits, évoquant "la parole des enfants contre celle des adultes".

Le tribunal a condamné Cornélia R. à 24 mois de prison dont 6 avec sursis probatoire, avec retrait de l’autorité parentale, interdiction de travailler avec des mineurs pendant cinq ans et un mandat de dépôt pour la partie ferme.

Nayimidine A. a écopé de 18 mois avec sursis probatoire pour les violences sur sa compagne, avec obligation de soins et de travail, et interdiction de contact avec elle, ainsi que de 24 mois de prison dont 12 avec sursis probatoire pour les agressions sexuelles. Il est maintenu en détention.

Les deux prévenus sont inscrits au FIJAIS, le fichier national des délinquants sexuels.

is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

 

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