"Il faut que ça s'arrĂȘte Ă un moment". Didier Deschamps a justifiĂ© mercredi son dĂ©part de l'Ă©quipe de France au terme de son contrat en 2026, estimant dans un entretien diffusĂ© sur TF1 avoir "fait son temps", une dĂ©cision qui ouvre la voie Ă ZinĂ©dine Zidane, le grandissime favori pour lui succĂ©der.
Le sélectionneur, nommé à son poste aprÚs l'Euro-2012 en remplacement de Laurent blanc, rendra donc bel et bien son tablier aprÚs le Mondial-2026 organisé aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique pour lequel les Bleus ne sont pas encore qualifiés.
La nouvelle, confirmée à l'AFP mardi par une source proche des Tricolores, est devenue officielle aprÚs la diffusion par LCI d'un extrait de l'entretien réalisé avec Brigitte Macron dans le cadre de l'opération "PiÚces Jaunes".
"Ca sera 2026. Je suis lĂ depuis 2012, je suis prĂ©vu jusqu'en 2026... la prochaine Coupe du monde. Ca s'arrĂȘtera lĂ , parce qu'il faut que ça s'arrĂȘte Ă un moment. Dans ma tĂȘte c'est bien clair. J'ai fait mon temps aussi, avec la mĂȘme envie, la mĂȘme passion pour maintenir l'Ă©quipe de France au plus haut niveau, mais 2026 c'est trĂšs bien", a dĂ©clarĂ© le technicien de 56 ans Ă la longĂ©vitĂ© record Ă son poste (160 matches).
En dépit d'une certaine usure du pouvoir, des soubresauts de ces derniers mois (Euro-2024 raté malgré une place en demi-finales, déboires du capitaine Kylian Mbappé, retraite internationale du pilier Antoine Griezmann) et quelle que soit l'issue de la Coupe du monde 2026, Deschamps partira en laissant derriÚre lui un palmarÚs hors-normes en tant que sélectionneur avec un titre mondial en 2018 en Russie, la Ligue des nations en 2021 et deux finales (Euro-2016, Mondial-2022).
Deschamps, dont la prolongation de quatre ans juste aprĂšs la finale de la Coupe du monde 2022 perdue face Ă l'Argentine avait fait beaucoup jaser Ă l'Ă©poque, en avait prĂ©alablement informĂ© le prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration française du football juste avant les fĂȘtes, comme l'a expliquĂ© Philippe Diallo Ă L'Equipe.
"C'est une dĂ©cision personnelle, responsable et Ă©lĂ©gante, Ă l'image du personnage qu'il est. Il a peut-ĂȘtre ressenti qu'en 2026, il aura passĂ© plus d'une dizaine d'annĂ©es Ă la tĂȘte des Bleus, ce qui est en soi assez exceptionnel, et qu'il Ă©tait temps de passer Ă autre chose", a indiquĂ© le dirigeant.
- Zidane prétendant N.1 -
Il faudra toutefois guetter comment le groupe réagira au retrait futur du sélectionneur alors que des échéances importantes attendent les Tricolores d'ici la date-couperet de 2026 avec les quarts de finale de la Ligue des nations, les 20 et 23 mars contre la Croatie, un éventuel "Final Four" en juin avant les qualifications pour le Mondial nord-américain.
"Cela va libérer tout le monde, à commencer par lui, parce qu'il subit des critiques trÚs injustes depuis des années. Il a le souhait de protéger les joueurs. Cela va clarifier la situation", a assuré Philippe Diallo à L'Equipe.
Avec la fin programmée du long chapitre Deschamps, les spéculations vont désormais aller bon train concernant l'identité de son successeur. Un nom revient fatalement et naturellement à l'esprit, celui de Zinédine Zidane.
IcĂŽne du football et du sport français, l'ancien N.10, ĂągĂ© de 52 ans, n'a jamais cachĂ© qu'il rĂȘvait de la fonction. En rĂ©serve de la RĂ©publique depuis qu'il a terminĂ© son deuxiĂšme passage au Real Madrid en 2021, le triple vainqueur de la Ligue des champions sur le banc des Merengue (2016, 2017, 2018) fait logiquement office de prĂ©tendant N.1.
"Avec les Bleus, ce n'est pas fini. J'en ai envie, bien sûr. Je le serai, je l'espÚre, un jour. J'ai envie de boucler la boucle avec l'équipe de France", avait dit à L'Equipe en 2022 le double buteur de la finale du Mondial-98.
Thierry Henry, aurĂ©olĂ© de son beau parcours aux Jeux Olympiques de Paris (finale), est un autre recours possible parmi les anciens champions du monde (1998) et d'Europe (2000). Mais malgrĂ© sa bonne image et son passĂ© glorieux de joueur, l'ex-lĂ©gende d'Arsenal aura tout de mĂȘme du mal Ă faire le poids avec la superstar "Zizou".
AFP