Coronavirus

L'ONU critique le durcissement de la censure en Chine et d'autres pays d'Asie

  • PubliĂ© le 3 juin 2020 Ă  17:32
  • ActualisĂ© le 3 juin 2020 Ă  17:41
La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, à GenÚve le 18 décembre 2019

La Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, a estimé mercredi que la Chine et d'autres pays d'Asie comme le Cambodge et les Philippines avaient durci leur "censure" depuis la pandémie de Covid-19.

Dans un communiqué détaillant les actions menées dans plusieurs pays, elle indique qu'en Chine son cabinet a reçu des informations sur plus d'une douzaine de cas de professionnels de santé, d'universitaires et de citoyens ordinaires qui semblent avoir été détenus, et dans certains cas inculpés, pour avoir publié leurs opinions ou d'autres informations sur la situation liée au Covid-19, ou qui ont critiqué la réponse du gouvernement à l'épidémie.

Ces cas incluent deux jeunes étudiants diplÎmés qui auraient été détenus en avril aprÚs avoir mis en place une banque de contenus en ligne sur l'épidémie de Covid-19 en Chine, selon la Haut-Commissaire.

Plus généralement, elle se dit alarmée par la répression de la liberté d'expression" en Asie depuis que le nouveau coronavirus a été signalé fin décembre en Chine, soulignant que la pandémie a entraßné "un nouveau durcissement de la censure dans plusieurs pays" de la région.

Selon l'ONU, "des arrestations de personnes ayant exprimé leur mécontentement ou prétendument diffusé de fausses informations dans la presse et les médias sociaux ont été signalés au Bangladesh, au Cambodge, en Chine, en Inde, en Indonésie, en Malaisie, en Birmanie, au Népal, aux Philippines, au Sri Lanka, en Thaïlande et au Vietnam".

Ainsi, en Inde, plusieurs journalistes et au moins un médecin ont été inculpés pour avoir critiqué publiquement la réponse des autorités à l'épidémie, a-t-elle précisé, soulignant qu'à Bombay, la police a adopté une ordonnance interdisant aux personnes d'inciter à "la méfiance envers les fonctionnaires du gouvernement et leurs actions prises" face à la pandémie.

Et en IndonĂ©sie, au moins 51 personnes auraient fait l'objet d'une enquĂȘte pour avoir prĂ©tendument diffusĂ© de "fausses nouvelles" sur la pandĂ©mie, tandis qu'au Cambodge, l'ONU a documentĂ© l'arrestation de 30 personnes, dont une jeune fille de 14 ans, pour avoir fait des commentaires publics sur le Covid-19 ou publiĂ© des messages Ă  ce sujet dans les mĂ©dias sociaux.

"En ces temps de grande incertitude, les professionnels de santĂ©, les journalistes, les dĂ©fenseurs des droits humains et le public en gĂ©nĂ©ral doivent ĂȘtre autorisĂ©s Ă  exprimer leurs opinions sur des sujets d'intĂ©rĂȘt public ayant une importance vitale, tels que (...) la gestion de la crise socio-Ă©conomique et sanitaire, ainsi que la distribution de matĂ©riel de secours", a dĂ©clarĂ© Mme Bachelet, citĂ©e dans un communiquĂ©.

"Cette crise ne doit pas ĂȘtre utilisĂ©e pour faire taire la dissidence ou limiter la libre circulation de l'information et les dĂ©bats", a-t-elle ajoutĂ©, faisant valoir que lutter contre la dĂ©sinformation ne doit pas se traduire par de la censure.

AFP

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1 Commentaires
kevin8100
kevin8100
5 ans

Bonjour,En tant que l'ONU, un organisme qui reprĂ©sente 7 Milliards de personnes dans le monde, il faudrait qu'il se base sur des faits concrets , irrĂ©prochables et reportĂ©s par les mĂ©dias independants internationnaux. L'objectivitĂ© et l'impartialitĂ© sont des qualitĂ©s indispensable concernant la diffusion les informations."Nul ne peux prĂ©tendre de parler au nom de tous les pays dans ce monde, ni Ă  la place des 7 Milliards de personnes qui y vivent."En ce qui concerne le Viet Nam, selon Daila Research basĂ© Ă  Berlin 62% de personnes interrogĂ©es disent que leur gouvernement a bien agi en rĂ©ponse Ă  cette Ă©pidĂ©mie, le pays se trouve en 2Ă© place au monde pour la confiance de son peuple dans les actions de leur gouvernement. Les rĂ©sultats de la lutte contre l'Ă©pidĂ©mie dans le pays aussitÃ't confirmĂ©s par les instances et les medias prestigieux internationales y compris OMS, parlent eux-mĂȘme.En plus de cette pandĂ©mie, le monde doit lutter contre une autre pandĂ©mie, celle des " fake new " rĂ©pandues sur tous les rĂ©seaux sociaux, republiĂ©es, commentĂ©es likĂ©es sans aucune vĂ©rification ! Beaucoup de pays comme le Viet Nam a menĂ© en parallĂšle ces deux fronts afin de protĂ©ger la population du corona-virus mais aussi des personnes malfaisantes sous l'Ă©tiquette de la dĂ©mocratie et de la libertĂ© d'expression, bafouent la VĂ©ritĂ©, encouragent et entretiennent du complotisme, qui est pour essentiellement les intentions politiques obscures ,participent Ă  faire augmenter l'instabilitĂ© dans ce monde. Le corona-virus a permis surtout de souligner les consĂ©quences dĂ©sastreuses et indĂ©niable de ces "fake new"Enfin, au lieu de raconter ou rapporter toujours les meme "fake new" il ne serait pas plus judicieux pour cette hautte autoritĂ© dont les responsabilitĂ©s sont immenses, d'apporter les Solutions ConcrĂštes aux Etats et aux Citoyens afin de garantir leur sĂ©curitĂ©, que cela soit le droit de l'homme, le droit de recevoir des soins mais aussi de bonnes informations.Qu'en dise l'ONU sur les flĂ©aux de ces fake new sur les rĂ©seaux sociaux? En quoi cela aurait influencĂ© sur le droit d'entendre la VĂ©ritĂ© et QUE la VĂ©ritĂ©? Ce n'est pas aussi pour cela que les gens rĂ©clament aujourd'hui Ă  WHO sur la transparence Ă  propos de l'origine de cette Ă©pidĂ©mie? Car connaitre la VĂ©ritĂ© fait bien partie des droit de l'Homme.