Le Paris SG, à la petite mine après son frustrant 0-0 face au Real Madrid, doit désormais se relancer en Ligue 1 en recevant Saint-Etienne dimanche soir (21h00), une des victimes préférées d'un Zlatan Ibrahimovic attendu au tournant.
Avec sa marge en tête du championnat, le club de la capitale est sûr de rester leader à l'issue de cette 11e journée, avant d'aller défier Rennes vendredi prochain en L1, puis le Real à Madrid la semaine suivante en Ligue des champions.
Mercredi, c'était la première fois de la saison que Paris ne marquait aucun but lors d'un match, même si, toujours invaincu, il présente un bilan flatteur (11 victoires et 3 nuls toutes compétitions confondues; 28 buts marqués, 5 encaissés).
En face, s'il y avait la meilleure défense d'Europe (2 buts encaissés par le Real en 10 rencontres), la copie offensive du PSG a confiné au néant. Que ce soit les trois titulaires en attaque, "Ibra", Edinson Cavani et Angel Di Maria, ou les trois entrants (Lucas, Javier Pastore et Ezequiel Lavezzi): zéro.
Sur ces six joueurs, deux sont plus particulièrement au centre des regards: "Angel" et "Zlatan". Le premier a été recruté pour ce genre de match, affiche de standing, et le second a confirmé ses difficultés dans ce genre de match, justement. Seront-ils touchés par la "rotation" évoquée par Laurent Blanc ?
Si l'entraîneur estime qu'il "faut aider" l'Argentin et qu'il "s'enlève un peu de pression", il a aussi sorti le bâton: "Il faut qu'il s'intègre à notre jeu, que ses qualités s'ajoutent à notre collectif et non pas qu'elles affaiblissent notre collectif, c'est un peu ce qui s'est passé contre le Real".
Quant à Ibrahimovic, "il peut faire mieux". Pour renouer avec sa dynamique d'avant-Real (6 buts en 4 matches), le buteur suédois retrouve une vieille connaissance, Stéphane Ruffier, auquel il a inscrit onze buts en neuf matches depuis son arrivée en France à l'été 2012.
- "Ibra" et Ruffier, toute une histoire -
"J'ai vu que Zlatan Ibrahimovic était critiqué après les grands Rendez-vous. Jusqu'à présent, il a toujours été au rendez-vous contre nous!", a souligné l'entraîneur stéphanois, Christophe Galtier.
Ses Verts avaient d'abord fait office de bête noire des Parisiens lors de la première saison du Suédois, avec une victoire au Parc des Princes (2-1) en L1 assortie de l'exclusion d'Ibrahimovic pour s'être essuyé les crampons sur Ruffier, puis une qualification aux tirs au buts en Coupe de la Ligue et enfin un nul 2-2 à Geoffroy-Guichard en championnat.
Mais depuis, le bilan des confrontations s'est totalement déséquilibré: six victoires et un nul en faveur des Parisiens, toutes compétitions confondues.
Au Parc en championnat, ils restent même sur un carton 5-0, initié par la fameuse boulette de Ruffier s'emmenant le ballon dans son propre but. "Ibra" avait eu un geste de réconfort pour le gardien, avant de lui planter un triplé...
Les Verts, postés à sept points du leader, peuvent difficilement connaître pire soirée. Ils ont surmonté leur série de trois défaites en battant le week-end dernier le Gazélec Ajaccio (2-0) et Dniepropetrovsk (1-0) en Ukraine jeudi en Europa League, finaliste de la dernière édition.
D'un côté, les Stéphanois se sont ainsi rassurés, restant au contact du podium de L1 et enfin vainqueurs en C3 après huit tentatives infructueuses.
De l'autre, ils ont effectué un long voyage et bénéficié d'un jour de récupération en moins par rapport à leurs adversaires, même si l'avant-centre Robert Beric et le défenseur Moustapha Bayal Sall, suspendus jeudi, seront frais.
Par Hervé GUILBAUD - © 2015 AFP
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