Tribune libre de Jean Claude Comorassamy

Coup de projecteur d'une crise silencieuse en cette journée mondiale de la santé mentale

  • Publié le 10 octobre 2025 à 11:03
  • Actualisé le 10 octobre 2025 à 11:15
Troubles psychiques : une marche et de la bonne humeur pour combattre l’isolement et les préjugés [?]

Y a-t-il urgence face à la dégradation de la santé mentale, notamment chez les plus jeunes ? Oui, à en croire les résultats au dernier rapport Teale et l’IÉSEG réalisé par ipsop bva sur la santé mentale des étudiant.e.s. Nouveau coup de projecteur à l'occasion de cette journée mondiale de santé mentale. (Photo d'illustration www.imazpress.com)

Aujourd’hui, nous vivons à une époque où la santé mentale est aussi essentielle que la santé physique. Elle est un véritable enjeu de santé publique encore plus concernant la jeunesse estudiantine.

En cette journée mondiale de la santé mentale, qui ne devrait pas être simplement une date, mais un rappel que notre équilibre mental mérite attention et soin, encore plus semble-il, d'une jeunesse fragilisée en raison de la crise sanitaire et de précarité.

A ce sujet les résultats de ce baromètre rendus le 30 septembre 2025, dressent un constat alarmant : moins d’un étudiant sur deux se considère en bonne santé mentale (45 %), trois sur cinq présentent une suspicion de détresse psychologique (60 %) et 38 % envisagent d’arrêter leurs études en raison de leur mal-être (source du rapport Teale et l’ Iéseg).

Ce rapport relève aussi l'ampleur d'une crise silencieuse dit-on, et "appelle la société dans son ensemble à agir sans attendre pour éviter qu’une génération entière ne soit fragilisée". Ignorer ces données, "c’est condamner une partie de la jeunesse à affronter seule un fardeau disproportionné", avertit le rapport.

Dans cet esprit de sensibilisation à ces problématiques, d'un développement de la prévention plus soutenu, au repérage précoce et l'accompagnement des personnes concernées, qu'il y a urgence de faire connaître les dispositifs qu'aide qui existent aussi pour eux. Cependant, les premiers témoins du mal-être restent les parents, l'école voire les camarades, qu'on se le dise en cette journée mondiale de la santé mentale.

A noter que, dernièrement encore je pensais sensibiliser nos parlementaires sur le sujet de la santé mentale de nos étudiant(e)s avant cette journée mondiale. Que nenni, ils ont d'autres chats à fouetter, mon courrier est resté lettre morte !

Au moment où la France vieillit, une jeunesse en bonne santé n'est-elle pas l'avenir ?

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2 Commentaires
Johnny
Johnny
2 jours

Une maladie stigmatisante que beaucoup n'osent pas en parler. Concernant la jeunesse, il serait temps que nos dirigeants saisissent ce sujet avant qu'il ne soit trop tard, de plus avec les réseaux sociaux....

Micheline
Micheline
2 jours

Je vois ici le grand défenseur de la psychiatrie en cette personne. Un jour il faudra se poser la question de la santé mentale des élus !
Nos parlementaires "ont d'autres chats à fouetter " et comment ? Leurs pouvoirs vacillent, ils s'inquiètent plus pour leurs gardes à manger que la population, ce n'est pas nouveau. Merci pour cet article.

Micheline