MADAGASCAR Après les militaires, la gendarmerie se range du côté du peuple

MADAGASCAR Le Président affirme qu’une "tentative de prise illégale du pouvoir" est en cours

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Madagascar : un contingent militaire annonce prendre en charge "tous les ordres de l'armée", une "tentative de prise illégale du pouvoir" pour le Président

  • Publié le 12 octobre 2025 à 13:25
Des centaines de protestataires se sont rassemblés mardi à Antananarivo pour réclamer le départ du président Andry Rajoelina

Le président malgache, Andry Rajoelina, a déclaré ce dimanche 12 octobre qu’une "tentative de prise du pouvoir illégale et par la force" était en cours, au lendemain du ralliement d’un contingent de soldats aux côtés de milliers de manifestants anti-gouvernementaux dans la capitale Antananarivo.

  • Le préfet de La Réunion suit la situation de près

    Interrogé par Réunion La 1ère, le préfet de La Réunion, Patrice Latron a indiqué "rester attentif à la situation". Si quelque chose devait arriver, le préfet pourrait déclencher des plans.

  • Les gendarmes pro Rajoel sont venus voir les membres du CAPSAT, des coups des feu tirés

    Ce mardi, les gendarmes proches du président sont venus voir le contingent militaire pour discuter. Les membres du CAPSAT ne souhaitent pas discuter. Cette scène se déroule dans le quartier de Sonierana à Antananarivo, le QG des CAPSAT.

    Des coups de feu sont tirés. 

  • Le général Démosthène Pikulas à la tête de l’État-major général des Forces armées malgaches

    Le général de division Démosthène Pikulas a été officiellement placé à la tête de l’État-major général des Forces armées malgaches, ce dimanche au CAPSAT.

    "Que chacun prenne les responsabilités qui lui incombent", a-t-il déclaré.

  • Un contingent militaire annonce prendre en charge "tous les ordres de l'armée"

    Désormais, la coordination des commandements des forces armées – terrestres, aériennes et navales – est assurée à partir du centre de commandement du CAPSAT, a-t-on déclaré ce matin au CAPSAT.

    "Dans le contexte  actuel, le retour à l’ordre public et à une vie sociale stable reste une priorité nationale".

  • La Gendarmerie se range du côté du peuple

    Après les militaires, se sont les gendarmes malgaches qui se rangent du côté de la population. Dans sa déclaration de ce dimanche, la gendarmerie a reconnu certains abus au sein de sa troupe et a affirmé avoir pris des mesures à cet effet.

    Dorénavant, tous les ordres émaneront uniquement du siège. "Nous sommes là pour protéger et non pour terroriser", a-t-elle souligné, en invitant toutes les forces armées à rejeter la violence et à œuvrer ensemble pour une solution pacifique à la crise actuelle.

  • "Une tentative de prise du pouvoir illégale et par la force" en cours, selon la présidence malgache

    "La présidence de la République souhaite informer la nation et la communauté internationale qu’une tentative de prise du pouvoir illégale et par la force, contraire à la Constitution et aux principes démocratiques, est actuellement en cours sur le territoire national", a déclaré Rajoelina dans un communiqué.

  • Ethiopian Airlines, Air Austral et Air France annulent leurs vols

    En raison de la situation qui prévaut à Antananarivo, Ethiopian Airlines et Air Austral ont décidé de reporter leurs vols. Le vol d’Air Austral UU612, a été reporté à ce dimanche 12 octobre, avec un départ prévu à 16h20 de la Grande-Ile. Le vol UU432 au départ de Nosy Be vers Saint-Denis partira à 11h25, et le vol UU611 au départ de Saint-Denis vers Antananarivo est prévu à 14h55.

    Les vols Air France des 12 et 13 octobre sont également annulés.

    Les passagers seront informés directement des nouvelles dispositions et des solutions alternatives qui leur seront proposées.

    L’aéroport international d’Antananarivo reste toutefois ouvert à la circulation aérienne, précise Ravinala Airports.

  • Les ressortissants français appelés à rester chez eux

    L'Ambassade de France à Madagascar à appeler, dans la soirée, la communauté française présente dans l’île à rester chez elle.

  • Population et militaires investissent la place du 13-Mai

    La manifestation de samedi à Antananarivo a été l'une des plus importantes depuis le début de la contestation le 25 septembre, lancée par le mouvement Gen Z pour protester contre les coupures d'eau et d'électricité et qui s'est mutée en une remise en cause des responsables politiques au pouvoir, à commencer par le président Andry Raojelina.

    Samedi soir, le nouveau Premier ministre Ruphin Zafisambo a assuré que le gouvernement, "qui se maintient fermement", était "prêt à collaborer et à écouter toutes les forces : les jeunes, les syndicats et l'armée".

    La police a fait usage samedi de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes pour disperser plusieurs milliers de manifestants dans la capitale.

    Une partie des policiers sont partis lorsque des soldats ont pénétré dans la ville dans des véhicules militaires, certains agitant des drapeaux malgaches, et ont rejoint la foule dans la rue, sous les salutations et les "merci", a constaté une équipe de l'AFP.

    Le départ de la police a permis à la foule de rejoindre la Place du 13 mai, devant l'hôtel de ville d'Antananarivo.

    Sur place, le colonel Michael Randrianirina, du CAPSAT (Corps d'armée des personnels et des services administratifs et techniques), unité militaire ayant appelé à la désobéissance, a déclaré à l'AFP que la police avait tiré sur ses soldats, touchant un militaire et un journaliste. "Le journaliste a été touché à la fesse, tandis que le soldat est décédé", a-t-il ajouté.

  • Bonjour et merci de nous retrouver pour ce live dédié à la situation toujours tendue à Madagascar.

À propos

"La présidence de la République souhaite informer la nation et la communauté internationale qu’une tentative de prise du pouvoir illégale et par la force, contraire à la Constitution et aux principes démocratiques, est actuellement en cours sur le territoire national", a déclaré Rajoelina dans un communiqué. 

Des soldats malgaches ont rejoint samedi les milliers de manifestants dans les rues d’Antananarivo, appelant les forces de sécurité à "refuser les ordres de tirer" sur la population et condamnant la répression policière récente.

Avant de quitter leur base militaire du district de Soanierana, à la périphérie d’Antananarivo, les soldats du CAPSAT (Corps d’armée des personnels et des services administratifs et techniques), avaient appelé à la désobéissance. En 2009, cette base avait déjà mené une mutinerie lors du soulèvement populaire qui avait porté au pouvoir l’actuel président.

La manifestation de samedi à Antananarivo a été l’une des plus importantes depuis le début de la contestation le 25 septembre, lancée par le mouvement Gen Z pour protester contre les coupures d’eau et d’électricité et qui s’est muée en une remise en cause des responsables politiques au pouvoir, à commencer par le président Andry Raojelina.

Des soldats ont affronté les gendarmes devant une caserne et sont entrés dans la ville à bord de véhicules militaires pour rejoindre les manifestants sur la symbolique place du 13 Mai, devant la mairie d’Antananarivo, où ils ont été accueillis par des acclamations et des appels à la démission de Rajoelina.

Samedi soir, le nouveau Premier ministre, Ruphin Zafisambo, a assuré que le gouvernement, « qui se maintient fermement », était « prêt à collaborer et à écouter toutes les forces: les jeunes, les syndicats et l’armée ».

"Madagascar ne pourra pas résister à d’autres crises si cette division entre les citoyens persiste", a poursuivi le général Zafisambo dans un bref discours filmé.

De son côté, la présidence a publié un communiqué assurant que le président Andry Rajoelina "rest(ait) dans le pays" et "continu(ait) de gérer les affaires nationales".

Au moins 22 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations et plus d’une centaine blessées, d’après un bilan des Nations unies.

Le président Rajoelina a démenti des "nombres erronés" mercredi, estimant les "pertes de vies" à 12, tous "des pilleurs, des casseurs", selon lui.

Lire aussi - Madagascar : en 2009 Andry Rajoelina menait la révolte contre la pauvreté, en 2025 la population l'accuse d'entretenir la misère et exige son départ

Lire aussi - Madagascar : les Nations unies et des militaires appellent les forces de sécurité à ne pas tirer sur les manifestants

www.imazpress.com avec AFP/redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
Tiller encore condamné
Tiller encore condamné
49 minutes

Tiller président de Madagascar ?

On n'est plus a une connerie près.

Courage aux peuple Malgache

Info ?
Info ?
1 heure

Un jet privé venant de Mada a tenté d'atterrir a la Reunion samedi soir ?

Le peuple souffre et certains "dirigeants" s'enfuient ?