La FRANCE traverse une crise plus profonde qu’il n’y paraît. Ce n’est pas seulement une crise économique ou politique, c’est une CRISE DE SENS !
Les institutions vacillent non parce qu’elles manquent de pouvoir, mais parce qu’elles ont perdu la confiance de ceux qu’elles prétendent servir.
La démission d’un ministre de plus, sur fond d’arrangements, de calculs et d’évitements, n’est qu’un symptôme.
Ce n’est pas la chute d’un homme qui importe, mais ce qu’elle révèle : un système qui s’effondre sur lui-même, rongé par la complaisance et l’autoprotection.
Pendant que le peuple s’épuise à survivre, la classe politique s’échine à se préserver.
Le contraste est violent.
Les files s’allongent devant les banques alimentaires, les services publics s’effritent, les travailleurs s’usent et ceux qui devraient incarner l’exemplarité semblent naviguer dans une brume d’opacité et de privilèges.
La République se voulait “une et indivisible”.
Elle devient peu à peu UNE ET INACCESSIBLE !
Ce n’est pas la première fois que la France se regarde dans ce miroir brisé.
À la fin de l’Ancien Régime, les élites ne comprenaient plus le peuple qu’elles gouvernaient.
En 1848, en 1936, en 1968, à chaque fois, c’est la même fracture : une élite enfermée dans ses certitudes, un peuple qui n’a plus rien à perdre, et entre les deux, un vide moral béant.
L’Histoire ne se répète jamais, mais elle bégaie souvent et ses échos résonnent aujourd’hui plus fort que jamais.
Le danger n’est pas seulement politique, il est moral.
Quand le pouvoir cesse d’incarner une direction pour ne plus défendre qu’une position, il perd sa légitimité.
Quand la parole publique devient suspecte, c’est le lien civique tout entier qui se délite.
Et quand le peuple cesse de croire en la vertu de ses dirigeants, LA DÉMOCRATIE DEVIENT UN DÉCOR VIDE !
Il serait trop simple de pointer des coupables individuels.
Le vrai scandale, c’est l’indifférence.
Celle d’un système qui s’est habitué à sa propre décadence, et d’une société qui, par fatigue ou résignation, finit par la tolérer.
Mais la France a cette mémoire longue qui empêche le renoncement.
Elle s’est relevée de révolutions, de guerres, de trahisons.
Chaque fois, c’est la conscience collective , ce mélange d’indignation et d’espérance qui a rallumé la flamme.
Peut-être sommes-nous à l’aube d’un nouveau sursaut ????
Mais il ne viendra ni d’un parti ni d’un homme providentiel.
Il viendra du réveil moral d’un peuple qui se souviendra qu’il n’est pas spectateur, mais ACTEUR DE SON DESTIN !
"Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant."
Isabelle Latchimy