Une maison entièrement transformée en serre à cannabis : c’est ce qu’ont découvert les policiers en se rendant chez J P., à Saint-Denis. Ce vendredi 31 octobre 2025, trois hommes âgés d'une trentaine d'années ont comparu en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel pour avoir cultivé, récolté et conditionné plusieurs dizaines de plants de cannabis destinés à la revente. Tous trois ont été condamnés à deux ans de prison, dont un an avec sursis probatoire, ainsi qu’à une amende de 3 000 euros avec exécution provisoire (Photo www.imazpress.com)
J P., K. G. et J. L.-Y. n’ont pas cherché à nier les faits. Les policiers, venus initialement pour un simple constat, avaient été immédiatement alertés par une forte odeur de cannabis émanant de la maison appartenant aux parents de J P. Revenus sur les lieux, ils avaient découvert les trois prévenus sur place, prêts à partir.
À l’intérieur, deux chambres transformées en espaces de culture, tout le matériel nécessaire pour semer, récolter et emballer, ainsi qu’une quarantaine de plants soigneusement entretenus. La maison n’était plus habitée : elle servait uniquement à la production. Dans deux cabanons chez J. P., les enquêteurs ont également retrouvé de la “skunk” en phase de séchage – la première récolte, selon les intéressés, qui n’avait pas encore eu le temps d’être écoulée.
Les enquêteurs estiment la valeur de la marchandise entre 148.000 et 162;000 euros.
- “C’était pour s’en sortir” -
Les trois comparses reconnaissent s’être associés pour louer la maison et cultiver ensemble. Au tribunal J P., 33 ans, apparaît nerveux, vêtu d’un polo rouge et d’un pantalon gris, tête en partie rasée. Il affirme n’avoir vendu “qu’à petite dose”, pour environ 500 euros par mois. La présidente l’interrompt : “Vous avez loué une maison entière pour cultiver, sans y vivre ?” Silence.
K G., ensemble soigné short et chemise assortie, 26 ans, assume être “un gros consommateur” et déclare avoir cultivé chez lui avant cette aventure collective. Dès mars 2024, il aurait commencé à “dépanner” en vendant une centaine de grammes “de façon exceptionnelle”, avant de s’associer à J P. début 2025. “Avec quatre enfants, c’est difficile de s’en sortir”, explique-t-il. “Ma femme travaille, moi pas beaucoup. Je m'occupe des enfants donc je n'ai pas le temps pour autre chose”.
J. L.-Y., tout de beige vêtu, petites lunettes d'intello, 39 ans, dont le nom figure sur le bail de la maison, indique cultiver depuis “six mois, peut-être un an” pour “une tite monnaie”. Il se dit lui aussi grand consommateur. La présidente note alors que le loyer s’élevait à 1 500 euros par mois, et que, selon leurs propres chiffres, les revenus tirés du cannabis ne couvraient même pas cette somme. Un ange passe.....
- Une production bien rodée -
Le parquet évoque une organisation “amateur mais bien réelle”, avec répartition des rôles : K G. et J. L.-Y. s’occupaient du jardinage et de l’entretien, tandis que J P. gérait la mise à disposition du lieu et la future vente. Le cannabis devait être écoulé “au kilo”, à 4 000 euros, sans détaillant.
“On ne parle pas ici de simples consommateurs, mais de cultivateurs aguerris”, rappelle la procureure de la République, qui requiert pour le trio des peines alant de 18 mois à 3 ans avec un maintien en détention et une amende de 5000 euros.
Le tribunal retient l’implication commune des trois prévenus, mais aussi leur absence d’antécédents judiciaires. Tous disposent d’un casier vierge. Après délibération, la présidente prononce une peine identique pour chacun : deux ans de prison, dont un an avec sursis probatoire, assortie d’une amende de 3 000 euros avec exécution provisoire. La partie ferme pourra être aménagée.
La maison de Saint-Denis, elle, a été vidée de son installation horticole.
is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Il serait temps, enfin, de dépénaliser ou de légaliser le cannabis en France 🇫🇷
Ce n’est pas une solution parfaite loin de là. Mais c’est mieux que la situation actuelle
Cela permettrait d’éviter ou de réduire les trafics (et les violences parfois extrêmes que nous pouvons voir à Marseille, par exemple…), et de faire gagner un peu plus d’argent à l’État, qui en a bien besoin.
Pour la santé, toutes les études montrent que la consommation de cette drogue est moins néfaste que celle de l’alcool, drogue légalisée depuis bien bien longtemps! Et dont on connaît les ravages, surtout chez nous…
ils feront plus de prison que sarko et compagnie;ils n ont pas compris que pour s enrichir crapuleusement il suffit de faire de la politique ou monter une societé bidon .....non aux trafics! non à l argent facile.
legalisation!