L'association départements de France a décidé de débloquer un million d'euros pour venir en aide à Mayotte, dont 250.000 émanent du département de La Réunion. La somme a été actée ce mercredi 18 décembre 2024 lors de l'assemblée plénière qui s'est tenue à l’hôtel du Département. Plusieurs intervenants mahorais ont pu s'exprimer pour expliquer l'urgence de venir en aide au plus vite au 101ème département de France, après la catastrophe qui a touché l'île. (Photo : www.imazpress.com)
Mayotte est au coeur de tous les esprits après le passage du cyclone Chido. Ce mercredi matin, lors de la séance plénière au Conseil départemental, les élus ont observé une minute de silence en hommage aux victimes. Ils ont ensuite décidé unanimement de débloquer 250.000 euros en faveur de l'île au lagon et de sa population. Cette somme fait monter à un million d'euros l'aide apportée par l'association départements de France.
"J'ai entendu les mahorais que j'ai pu inviter ce matin, qui se sont exprimés avec justesse, avec leur coeur pour décrire une situation apocalyptique à Mayotte", a notamment annoncé le président du Département, Cyrille Melchior. "Le Département a un devoir et agit avec responsabilité pour apporter sa contribution", a encore précisé le chef de file du Département. Écoutez :
"Cette action s’accompagne d’une opération logistique. Dès lundi prochain, des containers chargés de produits alimentaires de première nécessité vont être envoyés", a encore expliqué le président du Département. Intervenant par visioconférence, le Président du Conseil départemental de Mayotte Ben Issa Ousseni a décrit une situation apocalyptique au lendemain du passage de Chido.
"Nous continuons à rechercher des victimes sous les décombres. Ce sont près de 90% du territoire qui sont dévastés. Les locaux du Département de Mayotte n'ont pas été épargnés. Nous n'avons ni eau ni électricité comme partout sur l'île. L'urgence absolue concerne la fourniture d'eau et de denrées alimentaires" a rapporté Ben Issa Ousseni.
- Un besoin urgent d'électricité -
Durant la séance plénière, plusieurs intervenant mahorais ont pu expliquer l'urgence d'agir sans attendre. C'est le cas de Lissilamou Toumbou, président de l'Union des étudiants et élèves mahorais de La Réunion. Ce dernier à expliquer dans l'hémicycle que Mayotte a besoin "de 17 groupes électrogènes de chantier pour les 17 communes de l’île. Les mairies ont besoin d’électricité pour que les agents communaux puissent agir."
L'électricité fait partie des enjeux prioritaires pour permettre de venir en aide à la population. Par ailleurs, "cela nous permettra d’avoir des nouvelles de nos familles, ajoute Lissilamou Toumbou. Cela nous permettra aussi de réactiver l’état civil et de pouvoir enregistrer les décès". Le président de l'Union des étudiants et élèves mahorais de La Réunion a rappelé que de nombreux enterrements étaient organisés depuis samedi sans que les décès ne soient déclarés aux autorités.
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