Tourisme : la dispense des visas indiens et chinois se fait attendre...

Depuis le 5 juillet 2014, un arrêté ministériel prévoit la suppression des visas pour les ressortissants indiens et chinois dont le séjour à La Réunion dure moins de 15 jours. Mais un mois et demi plus tard, cette disposition n'est toujours pas appliquée, au grand dam du président de l'IRT (Île de La Réunion Tourisme) Patrick Serveaux, pour lequel cela reste "un gros handicap". Alors que les reportages sensationnalistes sur la crise requin se multiplient sur les chaines de télévision nationales, la destination Réunion aurait en effet bien besoin de ce petit coup de pouce...

Le 21 mai dernier, le président de Région Didier Robert annonçait en grande pompe avoir obtenu du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius "l’assouplissement" des conditions d’obtention des visas pour les ressortissants chinois. Le lendemain, la ministre des Outre-mer George Pau-Langevin allait plus loin en faisant miroiter un arrêté prévoyant la suppression pure et simple de ces visas, non seulement pour les Chinois, mais aussi pour les Indiens, pour un séjour de moins de 15 jours.

Le 5 juillet, cet arrêté était publié au Journal officiel, à la plus grande joie des instances régionales et de l’IRT, voyant là un moyen de "booster" la fréquentation touristique en ces temps difficiles. Sauf qu’un mois et demi plus tard, cette dispense des visas se fait toujours attendre...

"Il n’y a plus de visas imposés dans la mesure où ces touristes chinois et indiens passent par une agence agréée", explique Patrick Serveaux. "Il est prévu que les services de l’Etat sortent une liste de ces agences, mais à ce jour il n’y a aucune liste de sortie. Ça veut dire que les touristes qui arrivent aux portes de La Réunion doivent toujours produire un visa pour accéder sur le territoire", déplore-t-il.

Le président de l’IRT poursuit : "C’est un handicap pour nous vis-à-vis de ce type de clientèle. Nous devons annoncer de choses claires aux tours opérateurs et aux agences de voyage qui travaillent pour vendre la destination Réunion. Si des touristes partent de Chine et se voient bloqués à l’aéroport parce qu’ils n’ont pas de visas, ça sera problématique. Il est important que, très vite, on ait cette liste d’agences agréées pour que les choses soient claires pour notre clientèle. C’est un gros frein et il est important que ce frein soit levé le plus rapidement possible."

L’IRT attend donc que les services de l’Etat passent la vitesse supérieure pour mettre en œuvre l’arrêté ministériel. Car pour Patrick Serveaux, il devient urgent de contrer les effets négatifs des reportages se multipliant sur la crise requin sur les télés nationales. "J’avais sollicité le président de la République pour la promotion de La Réunion, parce que depuis quelques semaines on parle beaucoup de La Réunion dans les médias nationaux, mais malheureusement, on parle en négatif", confie-t-il. "On parle de cette bête qui est dans la mer, on parle de choses sensationnelles qui sont fondées ou pas fondées... Il est important que nous puissions communiquer de manière positive sur La Réunion", insiste le président de l’IRT.

Pas sûr toutefois que le chef de l’Etat ne fasse davantage pour la promotion de la destination. "Le président de la République m’a fait répondre par son chef de cabinet qu’il avait supprimé les visas pour les Chinois et les Indiens et que c’était déjà une première étape pour nous aider dans notre démarche", raconte Patrick Serveaux... qui attend toujours l'application concrète de cette "première étape".

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1 Commentaires

pipoteur

11 ans

Vite François, des milliers, que dis-je des millions de chinois et indiens attendent désespérément ce sésame!
Y a vraiment que Didier Robert et ses sbires pour croire que la dispense de visas boostera le tourisme! Les Chinois comme les Indiens ignorent l'existence même de la Réunion et se contrefoutent de la visiter. Ce qui excite les chinois et indiens qui en ont les moyens, c'est Paris, New York, Dubaï, l'Australie... certainement pas la Réunion!!
Bande d'incapables qui nous gouvernent... pfff

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