L'Iedom (Institut d'émission des départements d'outre-mer) souhaite que le tourisme réunionnais se spécialise. Il faut "viser le qualitatif", a déclaré Philippe La Cognata, le président de l'institut, dans une conférence de presse organisée ce 17 avril 2015.
AprĂšs avoir soulignĂ© que le tourisme Ă La RĂ©union "peine Ă dĂ©coller", l'Iedom a voulu apporter ses solutions. Pour l'institut - en dehors des crises conjoncturelles (11 septembre, chikungunya, attaques de requins...) - La RĂ©union "ne deÌlivrerait pas un message lisible".
L'ßle hésiterait trop en le tourisme "bleu", représentant les stations balnéaire, et le tourisme "vert", consacré à la nature. D'aprÚs l'Iedom, le département devrait se concentrer sur l'éco-tourisme. L'étude de l'institut estime que les destinations de l'océan Indien devraient davantage attirer un public spécialisé, et qui dépense plus d'argent lors de ses voyages.
"Mayotte et La ReÌunion enregistrent une part des deÌpenses de touristes dans le PIB infeÌrieur aÌ 2 %. A titre de comparaison, le poids des deÌpenses touristiques dans le PIB sâeÌleÌverait aÌ 3,2 % aux Comores, aÌ 3,8 % aÌ Maurice, aÌ 6,4 % aux Seychelles et aÌ 14,0 % aux Maldives", souligne le document publiĂ© par l'Iedom.
En effet, La Réunion concentre à plus de 80 % des arrivées de touristes métropolitains, "un handicap" selon l'institut. Ainsi, prÚs de 50 % des touristes venant à La Réunion sont logés dans un hébergement non marchand. Une situation qui n'arrange pas l'industrie hÎteliÚre qui peine à remplir ses chambres. Pire : au cours de la derniÚre décennie, l'ßle est passée de 2 800 à 2 000 hÎtels.
L'institut d'Ă©mission des DOM encourage La RĂ©union Ă miser sur ses pitons, cirques et remparts inscrits au patrimoine mondial de l'humanitĂ© par l'Unesco. Incitant Ă augmenter la dĂ©pense moyenne par touriste, l'Iedom estime que La RĂ©union doit privilĂ©gier "la qualitĂ© de lâaccueil et des services plutĂŽt que lâappel Ă un tourisme de masse."
www.ipreunion.com
Facile de conseiller lorsque l'on est Ă L'iedom .
Plus difficile lorsque l'on est dans l'opĂ©rationnel.L'Iedom enfonce des portes ouvertes avec des chiffres qui ne sont plus d'actualitĂ© ...Oui, il faut diversifier les marchĂ©s , oui, il faut ouvrir La Reunion au monde, avec des tarifs aĂ©riens non rĂ©dhibitoires (cf prix pour un billet en juillet dans le quotidien du jour).Maurice, ne doit plus ĂȘtre un hub avec des liaisons sur La Reunion Ă plus de 300âŹ...ça fait vivre les mauriciens, les compagnies aĂ©riennes mais c'est un frein au tourisme.
Le dĂ©veloppement touristique de La Reunion, doit ĂȘtre une volontĂ© nationale: est il normal que le SecrĂ©taire d'Etat au Tourisme aille en Afrique du Sud mais pas Ă La Reunion?
Beaucoup de choses à dire et à faire encore! Excellente journée!