Selon des chercheurs amĂ©ricains, une nouvelle forme de paludisme, issue d'une mutation gĂ©nĂ©tique d'un des parasites de la maladie, pourrait infecter des millions de personnes en Afrique subsaharienne. Ce parasite se propagerait par les voyageurs en provenance de Madagascar, d'oĂč provient la grande majoritĂ© des cas importĂ©s de paludisme Ă La RĂ©union.
Cette mutation gĂ©nĂ©tique, identifiĂ©e par deux recherches prĂ©sentĂ©es Ă la confĂ©rence annuelle de l'American society of tropical medicine and hygiene Ă Washington, concerne le parasite nommĂ© plasmodium vivax. Une forme de paludisme parmi les plus rĂ©pandues, mais aussi les moins virulentes et les moins mortelles. Mais les chercheurs estiment que le plasmodium vivax "pourrait connaĂźtre une mutation rapide" et dĂ©jouer la protection naturelle confĂ©rĂ©e par un certain type sanguin prĂ©sent chez des millions d'Africains, explique lâAFP.
Alors que prĂšs de 95 millions de personnes vivant en Afrique subsaharienne seraient protĂ©gĂ©es par lâabsence dâun rĂ©cepteur dans leur sang, les spĂ©cialistes ont remarquĂ© un nombre croissant et inquiĂ©tant dâinfections. La menace concernerait un total dâenviron 2,49 millions de personnes dans le monde, selon les chercheurs, et ce chiffre pourrait augmenter si le type de groupe sanguin ne constitue plus une barriĂšre Ă la maladie.
Les scientifiques amĂ©ricains auraient ainsi dĂ©couvert un gĂšne capable dâenvahir les cellules sanguines en rĂ©alisant "une copie de lui-mĂȘme pour exister en deux exemplaires", le parasite semblant Ă©voluer Ă grande vitesse et provoquer une manifestation du paludisme plus virulente que prĂ©vue en se dissimulant dans le foie avant de rĂ©apparaĂźtre de nombreuses fois dans le sang pour provoquer des rechutes de lâinfection.
A La RĂ©union, le paludisme nâest plus endĂ©mique depuis 1979. La quasi-totalitĂ© des cas diagnostiquĂ©s depuis cette date sont ainsi des cas de paludisme dâimportation. En 2012, 47 cas ont Ă©tĂ© recensĂ©s, dont un mortel. Et dans 70 % dâentre eux, il sâagissait de personnes revenant de Madagascar, dâoĂč se propagerait dâaprĂšs les chercheurs cette nouvelle forme de plasmodium vivax.
Toutefois, presque tous les cas de paludisme importĂ©s Ă La RĂ©union en 2012 Ă©taient dus Ă une infection par le plasmodium falciparium, lâespĂšce plasmodium vivax ayant Ă©tĂ© identifiĂ©e dans seulement trois cas. Dâailleurs, ce qui inquiĂšte les chercheurs, câest davantage que cette mutation traverse le canal du Mozambique et quâelle finisse par atterrir en plein coeur de lâAfrique, oĂč des millions de personnes pourraient ĂȘtre touchĂ©es.
www.ipreunion.com

"Dâailleurs, ce qui inquiĂšte les chercheurs, câest davantage que cette mutation traverse le canal du Mozambique et quâelle finisse par atterrir en plein coeur de lâAfrique, oĂč des millions de personnes pourraient ĂȘtre touchĂ©es."âŠcela inquiĂšte peut ĂȘtre les chercheurs mais probablement pas les gouvernements qui ne se sont jamais vraiment impliquĂ©s dans cette pathologie. Ah si cette mutation du virus passait la MĂ©ditĂ©rannĂ©e ou l'Atlantique, au lieu du canal du Mozambique, ce serait certainement diffĂ©rent. Des millions de morts chaque annĂ©e en Afrique et en Asie dus au paludisme. Quelque labos pharmaceutiques s'y intĂ©ressent mais uniquement dans le but de rentabilitĂ©âŠ.Un exemple,juste un petit exemple... l'artemisyl ° ou Artemeter* trĂšs bon antipaludeen fabriquĂ© a partir de l'armoise n'est pas commercialisĂ© en France parce qu'il fait de l'ombre Ă la Savarine* et la Malarone*âŠâŠ.mais aussi l'armoise qu'on commence a cultiver au dĂ©triment du riz Ă MadaâŠce qui fait que beaucoup de familles dans certaines rĂ©gions ont du mal Ă faire la soudure (pĂ©riode entre 2 rĂ©coltes de riz). Ces problĂšmes sont trĂšs complexes. Et pourtant il suffirait d'une volontĂ© trĂšs forte au niveau mondial...