Elles demandent une indemnisation suite au préjudice subi

Risque requins : les Ă©coles de surf engagent un recours contre l'Etat

  • PubliĂ© le 7 octobre 2013 Ă  12:16
Ecole de surf

Plusieurs Ă©coles de surf de La RĂ©union vont engager un recours contre l'Etat devant le tribunal administratif pour demander une indemnisation suite au prĂ©judice subi en raison de la crise requins. Elles reprochent Ă  l'Etat sa mauvaise gestion de la crise et demandent rĂ©paration suite Ă  l'arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral leur interdisant d'exercer leur profession. L'annonce en a Ă©tĂ© faite ce lundi 7 octobre 2013, lors d'une confĂ©rence du SYPRAL (Syndicat des professionnels des activitĂ©s de loisirs).

Ce sont cinq Ă  six Ă©coles de surf rĂ©unionnaises qui vont dĂ©poser ce recours dans les jours qui viennent. "Il s’agit de dĂ©marches individuelles, ces Ă©coles ayant quasiment cessĂ© toute activitĂ©", explique l’avocat MaĂźtre Nicolas Argemi. Il poursuit : "Ce recours sera dĂ©posĂ© au titre de deux motifs : tout d’abord la faute de l’Etat dans la gestion de la crise requins, mise en Ă©vidence par le conseil d’Etat au mois d’aoĂ»t 2013, pointant un manque de communication et d’information ; ensuite la source de responsabilitĂ© sans faute de l’arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral, dont nous ne contestons pas la lĂ©galitĂ©, mais dont nous soulignons le prĂ©judice direct pour ces Ă©coles auxquelles on interdit d’exercer leur profession."

"Cela fait deux ans qu’on tient le prĂ©fet informĂ© de nos difficultĂ©s, sans obtenir de rĂ©ponse, donc on a souhaitĂ© passer aux choses sĂ©rieuses en dĂ©posant ce recours devant la juridiction compĂ©tente", confie de son cĂŽtĂ© AgnĂšs Lavaud, chargĂ©e de mission du SYPRAL. "Cela concerne une quinzaine d’entreprises et une trentaine d’emplois. Pendant deux ans, la moitiĂ© a essayĂ© de continuer Ă  fonctionner de maniĂšre sporadique au grĂ© des arrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux et municipaux en gardant l’espoir d’une reprise d’activitĂ©. Mais aujourd’hui, avec l’interdiction, il n’y a plus d’espoir. Les entreprises qui vivotent depuis deux ans ne tiennent plus", ajoute-t-elle.

Le SYPRAL s’est dĂ©jĂ  adressĂ© au ministĂšre des Sports, Ă  celui du Tourisme ou Ă  la ministre dĂ©lĂ©guĂ©e chargĂ©e des PME, "mais tout le monde se renvoie la balle et on n’arrive pas Ă  obtenir un fond de secours Ă  l’amiable", reprend AgnĂšs Lavaud. "On ne peut pas laisser ces entreprises sans secours pour leur permettre de rebondir ou de se reconvertir", dĂ©plore-t-elle, soulignant que "c’est la filiĂšre surf entiĂšre qui est dĂ©truite".

Le recours des Ă©coles de surf arrivera ces jours-ci devant le tribunal administratif, "mais les dĂ©lais sont de 12 Ă  18 mois, ce qui est incompatible avec l’urgence de cette situation", indique MaĂźtre Argemi. "Le chiffre d'affaire d'une Ă©cole se situe entre 20 000 et 50 000 euros, on va en dĂ©duire le bĂ©nĂ©fice et on demandera une indemnisation sur plusieurs annĂ©es de bĂ©nĂ©fices", prĂ©cise-t-il, ajoutant que "nous privilĂ©gions en parallĂšle, via le SYPRAL, les moyens de mobiliser l’Etat sur la situation de la filiĂšre".

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1 Commentaires
mi comprend pas
mi comprend pas
12 ans

en clair , si ils s'appuient sur le conseil d'etat, ils reprochent Ă  l'etat de ne pas avoir pris sa decision plus tĂŽt,; donc de ne pas les avoir fait fermer deux ans plus tĂŽt .l'argument parait difficile Ă  soutenir pour une indemnisation;