Plusieurs Ă©coles de surf de La RĂ©union vont engager un recours contre l'Etat devant le tribunal administratif pour demander une indemnisation suite au prĂ©judice subi en raison de la crise requins. Elles reprochent Ă l'Etat sa mauvaise gestion de la crise et demandent rĂ©paration suite Ă l'arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral leur interdisant d'exercer leur profession. L'annonce en a Ă©tĂ© faite ce lundi 7 octobre 2013, lors d'une confĂ©rence du SYPRAL (Syndicat des professionnels des activitĂ©s de loisirs).
Ce sont cinq Ă six Ă©coles de surf rĂ©unionnaises qui vont dĂ©poser ce recours dans les jours qui viennent. "Il sâagit de dĂ©marches individuelles, ces Ă©coles ayant quasiment cessĂ© toute activitĂ©", explique lâavocat MaĂźtre Nicolas Argemi. Il poursuit : "Ce recours sera dĂ©posĂ© au titre de deux motifs : tout dâabord la faute de lâEtat dans la gestion de la crise requins, mise en Ă©vidence par le conseil dâEtat au mois dâaoĂ»t 2013, pointant un manque de communication et dâinformation ; ensuite la source de responsabilitĂ© sans faute de lâarrĂȘtĂ© prĂ©fectoral, dont nous ne contestons pas la lĂ©galitĂ©, mais dont nous soulignons le prĂ©judice direct pour ces Ă©coles auxquelles on interdit dâexercer leur profession."
"Cela fait deux ans quâon tient le prĂ©fet informĂ© de nos difficultĂ©s, sans obtenir de rĂ©ponse, donc on a souhaitĂ© passer aux choses sĂ©rieuses en dĂ©posant ce recours devant la juridiction compĂ©tente", confie de son cĂŽtĂ© AgnĂšs Lavaud, chargĂ©e de mission du SYPRAL. "Cela concerne une quinzaine dâentreprises et une trentaine dâemplois. Pendant deux ans, la moitiĂ© a essayĂ© de continuer Ă fonctionner de maniĂšre sporadique au grĂ© des arrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux et municipaux en gardant lâespoir dâune reprise dâactivitĂ©. Mais aujourdâhui, avec lâinterdiction, il nây a plus dâespoir. Les entreprises qui vivotent depuis deux ans ne tiennent plus", ajoute-t-elle.
Le SYPRAL sâest dĂ©jĂ adressĂ© au ministĂšre des Sports, Ă celui du Tourisme ou Ă la ministre dĂ©lĂ©guĂ©e chargĂ©e des PME, "mais tout le monde se renvoie la balle et on nâarrive pas Ă obtenir un fond de secours Ă lâamiable", reprend AgnĂšs Lavaud. "On ne peut pas laisser ces entreprises sans secours pour leur permettre de rebondir ou de se reconvertir", dĂ©plore-t-elle, soulignant que "câest la filiĂšre surf entiĂšre qui est dĂ©truite".
Le recours des Ă©coles de surf arrivera ces jours-ci devant le tribunal administratif, "mais les dĂ©lais sont de 12 Ă 18 mois, ce qui est incompatible avec lâurgence de cette situation", indique MaĂźtre Argemi. "Le chiffre d'affaire d'une Ă©cole se situe entre 20 000 et 50 000 euros, on va en dĂ©duire le bĂ©nĂ©fice et on demandera une indemnisation sur plusieurs annĂ©es de bĂ©nĂ©fices", prĂ©cise-t-il, ajoutant que "nous privilĂ©gions en parallĂšle, via le SYPRAL, les moyens de mobiliser lâEtat sur la situation de la filiĂšre".
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en clair , si ils s'appuient sur le conseil d'etat, ils reprochent Ă l'etat de ne pas avoir pris sa decision plus tĂŽt,; donc de ne pas les avoir fait fermer deux ans plus tĂŽt .l'argument parait difficile Ă soutenir pour une indemnisation;