Dengue Ă  Saint-Paul

Ma semaine sans moustique au quartier de l'Etang

  • PubliĂ© le 1 mars 2018 Ă  12:00
  • ActualisĂ© le 1 mars 2018 Ă  19:01
Démoustications

Les agents de l'ARS, les bĂ©nĂ©voles de l'association 3I (Institut d'insertion par l'innovation), des agents de la commune ainsi que Virginie Peron, Ă©lue Ă  l'environnement, sillonnent depuis ce mardi 27 fĂ©vrier le quartier de L'Etang pour l'opĂ©ration " ma maison sans moustique ". Une action qui intervient dans un contexte oĂč le nombre de cas de dengue a augmentĂ© ces derniĂšres semaines. Ces actions en porte Ă  porte Ă  l'Etang se termine ce jeudi 1er mars.

La commune de Saint-Paul dĂ©nombre plusieurs foyers actifs de propagation de la dengue. Le dĂ©clenchement par l’ARS du niveau 2b du plan ORSEC dans la lutte anti-vectorielle prĂ©voit des actions menĂ©es en collaboration avec la municipalitĂ© auprĂšs des particuliers. Les conditions mĂ©tĂ©orologiques avec des pluies quasiment tous les jours, sont favorables Ă  la multiplication des gĂźtes larvaires. " J’ai eu le chikungunya il y a quelques annĂ©es. Durant deux mois avec mon mari nous sommes restĂ©s au lit, handicapĂ©s ", se souvient Marie Michelle Borille. Aujourd’hui, cette rĂ©sidente de la rue manguier du quartier de l’Etang est trĂšs vigilante quant Ă  la prĂ©sence de gĂźtes larvaires dans sa cour.

MalgrĂ© sa bonne volontĂ©, la saint-pauloise oublie parfois une soucoupe dans sa cours. Dans un si petit contenant, on peut dĂ©nombrer 70 Ă  100 larves d’Aedes.
Comme le signale l’ARS un tiers des habitations abrite encore des gĂźtes larvaires. Chez Solange par exemple, une soucoupe oubliĂ©e aprĂšs les pluies sert depuis plusieurs jours de cocon propice au dĂ©veloppement des larves.
La commune recommande à tous les habitants des quartiers de l’Etang, rue Jacquot et de Bois-de-Nùfles de rester vigilants.

Trois jours d’actions en porte à porte

En une matinĂ©e, 300 maisons du quartier de l’Etang ont Ă©tĂ© visitĂ©es par 15 binĂŽmes. Une dĂ©lĂ©gation composĂ©e des agents de l’ARS, des bĂ©nĂ©voles de l’association 3I (Institut d’Insertion par l’Innovation) ainsi que des agents communaux se sont rendus chez les saint-paulois. Jusqu’au 1er mars, " 1 600 adresses seront visitĂ©es dans la zone de l’Etang, rue Jacquot et de Bois-de-NĂšfles afin de sensibiliser la population et ainsi rĂ©duire le risque de la propagation du virus de la dengue ", prĂ©cise CĂ©line Dambreville, technicienne Ă  l’ARS. C’est un vĂ©ritable appel au civisme qui est lancĂ© Ă  la population saint-pauloise.  Afin d’enrayer le virus, il est impĂ©ratif que chaque habitant veille Ă  rĂ©duire la population de moustiques potentiellement infectĂ©s en Ă©liminant les gĂźtes larvaires.

" Le quartier de l’Etang Saint-Paul est l’un des plus touchĂ©s ainsi que celui de Bois-de-NĂšfles. Il y a un risque de diffusion de la maladie qui est assez important. Aux alentours, nous avons une crĂšche, une Ă©cole maternelle et une Ă©cole primaire " avance Virginie Peron, l’élue en charge de l’environnement et de la lutte anti-vectorielle. Autre point noir, du cĂŽtĂ© de la gare routiĂšre oĂč plusieurs foyers ont Ă©tĂ© signalĂ©s. " C’est une zone de flux oĂč le risque de propagation du virus est par consĂ©quent Ă©levĂ© " insiste l’élue.

Saint-Paul recense 60% des cas de dengue.

70 cas de dengue ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© recensĂ©s uniquement Ă  Saint-Paul. Soit 60% des cas de dengue signalĂ©s depuis le dĂ©but de l’annĂ©e. " Il s’agit d’une lutte communautaire, il faut impĂ©rativement Ă©liminer les gĂźtes et se protĂ©ger pour Ă©viter de se faire piquer en dĂ©truisant les gĂźtes larvaires, en utilisant des rĂ©pulsifs ou en portant des vĂȘtements longs ", explique Virginie Peron. Des traitements diurnes ponctuels sont effectuĂ©s lorsqu’un cas est signalĂ©, des traitements de nuit sont aussi programmĂ©s dans ces quartiers sensibles afin de rĂ©duire la circulation de moustiques infectĂ©s. Les habitants des quartiers visitĂ©s sont encouragĂ© Ă  signer une charte d'engagement individuelle "la dengue non merci !".

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