Les négociations entamées ce vendredi 13 décembre 2013 entre la direction et les salariés de la SIB (Société industrielle de Bourbon) n'ont rien donné. Les représentants du personnel ont effet refusé la proposition faite par la direction d'un "congé de reclassement", une solution "pas du tout satisfaisante" selon Jocelyn Rivière, délégué syndical CGTR. La SIB, qui est en quête d'un éventuel repreneur, avait annoncé le 21 novembre dernier la fermeture de son usine du Port, dont le sort sera étudié ce lundi à Paris par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg en présence du secrétaire général de la CGTR Ivan Hoarau. À noter que les salariés ont repris le travail après un court débrayage dans la matinée.
L’horizon demeure sombre pour le personnel de la SIB, après l’échec de ces nouvelles négociations avec la direction. Celle-ci a déposé une proposition sur la table : un congé de reclassement pour les 29 salariés, étalé sur 12 mois de mai 2014 à mai 2015, avec un suivi logistique et le versement de 80 % du salaire brut. Une solution jugée "pas du tout satisfaisante" par le délégué syndical CGTR Jocelyn Rivière. "Nous n’en démordrons pas, notre outil de travail est là, il fonctionne et il est performant", souligne-t-il, qualifiant la proposition de la direction de "voie de garage".
Par ailleurs, alors que le reclassement de 18 postes ouvriers en métropole avait été évoqué, la direction aurait proposé à certains une mutation en Inde, du fait de leurs origines indiennes, ce que Jocelyn Rivière dénonce comme du "mépris". De quoi remonter encore un peu plus les salariés, pendant que la direction est toujours en quête d’un éventuel repreneur. "A un moment donné, il faudra taper du poing sur la table", estime ainsi le délégué syndical.
Ce lundi, le secrétaire général de la CGTR Ivan Hoarau, accompagné d’un expert, doit être reçu à Paris par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg pour évoquer le sort de l’usine portoise.
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