Saint-Denis : accusé de viols et de menaces de mort, un quinquagénaire reste en détention provisoire

  • Publié le 20 août 2025 à 16:36
  • Actualisé le 21 août 2025 à 05:44
tribunal de la cour d'appel

Accusé de viols, d’atteintes sexuelles et de menaces de mort sur sa compagne et leurs enfants, Alphonse*, 57 ans, comparaissait ce mardi 19 août 2025 devant la chambre de l’instruction de Saint-Denis. Les faits se seraient produits entre novembre 2022 et novembre 2023, sur fond de violences conjugales déjà sanctionnées par le passé. Malgré ses dénégations et des déclarations changeantes, l’homme reste placé en détention provisoire, les magistrats estimant que les risques de pression sur les témoins et de non-représentation en justice justifient la prolongation de son incarcération (Photo Sly/www.imazpress.com)

Alphonse*, né en 1968, comparaissait ce mardi 19 août 2025 devant la chambre de l’instruction à Saint-Denis. L’homme est accusé d’atteintes sexuelles, de viols et de menaces de mort sur sa compagne, ainsi que sur leurs enfants, entre novembre 2022 et novembre 2023. Détenu provisoirement depuis novembre 2021, il risquait d’être libéré en raison des délais de comparution devant la cour criminelle. Les magistrats ont confirmé la prolongation de sa détention pour six mois. 

L’affaire débute en novembre 2023, lorsque sa compagne porte plainte dans une gendarmerie de l’Est de l'île. Elle affirme avoir été menacée, avec ses enfants, par un couteau planté sur une table. Elle dénonce également des violences sexuelles répétées, des viols et atteintes sexuelles. Les enfants et plusieurs témoins sont venus conforter ses déclarations.

Alphonse, lui, conteste les faits. Ses déclarations apparaissent fluctuantes : en garde à vue, il a admis qu’il pouvait être insistant pour obtenir des relations sexuelles, reconnaissant que sa compagne "cédait pour avoir la paix".

- Un passif judiciaire et des troubles comportementaux -

Alors qu’il était déjà détenu, Alphonse a harcelé sa compagne depuis sa cellule, multipliant les appels téléphoniques. Il a été condamné en 2024 à deux ans de prison ferme pour ces faits. Selon l’avocate générale, il aurait également cherché à faire pression sur d’éventuels témoins susceptibles d’être entendus lors de son futur procès devant la cour criminelle. Ces agissements renforcent, pour le parquet, la nécessité de maintenir l’accusé en détention afin de garantir la sérénité de la procédure et la protection des victimes.

Alphonse compte quatre mentions à son casier pour violences, dégradations et violations de domicile. Les experts psychiatres et psychologues soulignent des troubles du comportement, une absence d’empathie et une incapacité à se remettre en question, aggravés par une addiction à l’alcool.

- Du harcèlement et des pressions depuis sa cellule -

L’avocate générale a requis la prolongation de sa détention, soulignant les risques de pressions sur les témoins et la victime, que l’accusé aurait déjà tenté d’influencer par téléphone. "Il terrorise ses enfants et son ex-compagne. Il a régné sur sa famille en exerçant une autorité violente, empêchant sa conjointe de travailler et l’isolant de son entourage", a rappelé le ministère public.

L’homme encourt jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle si les faits venaient à être retenus.

Après délibéré, les magistrats de la Chambre de l’instruction ont confirmé la prolongation de sa détention provisoire pour six mois supplémentaires. Le procès devant la cour criminelle doit intervenir en février 2026.

*Prénom d'emprunt

is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
Quel bazard
Quel bazard
1 mois

La prison est trop dure psychologiquement pour lui.

Quel bazard
Quel bazard
1 mois

Il arrive plus à supporter la prison ça c est trop dur pour lui et c est pas fini....