Saint-Benoît : il frappe sa compagne devant une enfant de 10 ans, 4 ans de prison

  • Publié le 22 septembre 2025 à 16:31
  • Actualisé le 22 septembre 2025 à 16:54
tribunal judiciare  saint-denis

Wilfrid Jacquemart a été jugé en comparution immédiate ce lundi 22 septembre 2025 devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Il était poursuivi pour violences et menaces de mort sur sa compagne dans la nuit du 13 au 14 septembre à Saint-Benoît. Déjà condamné à plusieurs reprises, il a écopé de quatre ans de prison dont un an avec sursis probatoire (Photo RB/www.imazpress.com)

Les faits se sont déroulés lors d’une soirée alcoolisée. En présence d’une fillette de dix ans, l’homme a frappé sa compagne à coups de poings au visage et à la tête "pour des propos qui lui ont déplu" y compris lorsqu’elle se trouvait à terre. La victime a réussi à s’échapper par la fenêtre pour trouver refuge, mais son voisin n’a pas osé lui ouvrir, craignant des représailles. Elle a ensuite porté plainte, présentant un tee-shirt déchiré et de nombreuses marques de coups. Son incapacité totale de travail a été fixée à dix jours.

Wilfrid Jacquemart n’en est pas à ses premiers faits. En 2022, il avait été condamné à seize mois de prison pour violation de domicile et violences, puis à douze mois d’emprisonnement pour des faits similaires sur la même compagne. Il se trouvait donc en état de récidive légale. À la barre, il a reconnu avoir giflé sa compagne, mais a minimisé la gravité des coups.

 - « Une brutalité sans nom » -

La procureure de la République a insisté sur la gravité des violences, suggérant au tribunal de se pencher sur la planche photographique des blessures de la victime : « On ne dénombre pas moins de douze lésions sur le torse, le cuir chevelu et le visage. Monsieur s’est déchaîné ». Elle a souligné la répétition des faits et le non-respect d’une interdiction d’entrer en contact avec sa compagne. Elle a requis une peine de quatre ans de prison dont un avec sursis probatoire pour "une brutalité sans nom".

Son avocate, Me Nawel Beikrit, a rappelé le contexte d’alcoolisation massive le soir des faits et a évoqué l'adolescence de son client marquée par la violence paternelle, modèle négatif qui l’aurait influencé. Elle a toutefois insisté sur la reconnaissance des faits à l’audience.

Après délibéré, le tribunal a condamné Wilfrid Jacquemard à quatre ans d’emprisonnement dont un an avec sursis probatoire renforcé. Il devra suivre des soins, n’aura plus le droit de détenir une arme, de paraître au domicile de la victime ni d’entrer en contact avec elle. Le mandat de dépôt a été délivré à l’audience : il  passe sa première nuit en prison dès lundi soir.

is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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