En ma qualité de présidente de la Région Réunion et de présidente de la Conférence des régions ultrapériphériques de l’Union Européenne, je tiens à rendre hommage à Jacques Delors. (Photo photo Sly/www.imazpress.com)
Toutes les réactions ont salué l’infatigable bâtisseur de l’Europe qu’il a été à la présidence de la Commission européenne. Incontestablement, Jacques Delors, par la force de ses convictions, a été un grand artisan de la construction de l’Union Européenne, institué dans le prolongement historique de la CEE (Communauté économique européenne).
Il a incarné les valeurs fondamentales de l’Europe, en ayant le souci constant de l’équilibre entre la dimension économique traduite par le marché unique, et la dimension sociale, à travers la politique de cohésion.
Il a ainsi porté une attention particulière à la prise en compte de la situation des départements d’outre-mer, dans une vision globale et novatrice.
Celle-ci s’est manifestée très concrètement au travers du groupe « inter-service DOM » qu’il a créé et qui lui était directement rattaché.
Durant sa présidence de la commission européenne (1985-1994), il a noué des échanges fructueux et constructifs avec Paul Vergès, à l’époque Député au Parlement européen, et avec Pierre Lagourgue, président du Conseil régional.
Ainsi, c’est sous le mandat de Jacques Delors que fut élaboré et adopté le 22 décembre 1989, le premier programme global pour les DOM à travers le POSEIDOM (Programme d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité des départements d’outre-mer).
C’est exactement à cette même date que fut adoptée la décision historique sauvegardant le dispositif de l’octroi de mer.
La dynamique engagée pour la reconnaissance de nos spécificités connut une avancée décisive avec l’adoption de la Déclaration annexée du Traité de Maastricht, institutionalisant le concept de régions ultrapériphériques, consacré plus tard, en 1997, dans le corps même du Traité de l’Union (article 299-2 du Traité d’Amsterdam, aujourd’hui l’article 340 du traité de Lisbonne).
Au moment où s’ouvre, au sein des instances de l’Union européenne, le débat sur le futur de la politique de l’Union, l’œuvre de Jacques Delors est une source d’inspiration pour bâtir l’avenir de la politique de cohésion et celle des régions ultrapériphériques.
Huguette Bello, Présidente de la Région Réunion
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JACQUES DELORS : HOMME DE LA BOURGEOISIE, PLEURE PAR LES SIENS
L’ancien ministre socialiste Jacques Delors, décédé, a reçu les honneurs de la gauche et de la droite.
Avant de devenir président de la Commission européenne, Delors a été conseiller dans un gouvernement de droite, puis ministre des Finances de Mitterrand dans le gouvernement Mauroy avec la participation de ministres communistes.
À ce titre il est un des initiateurs des plans de rigueur de la gauche dont les travailleurs ont fait les frais, en mettant fin à l’échelle mobile des salaires, tout en déversant des sommes pharaoniques dans les caisses du patronat au nom de la rénovation de l’industrie.
Telle est la politique réellement menée par ce personnage à la tête de l'Etat et que dame Bello oublie volontairement de rappeler.
C'est une façon à elle de déclarer sa solidarité avec toutes les politiques anti ouvrières menée par les partis de gauche au gouvernement et donc un avertissement pour tous les travailleurs qu'ils n'ont rien à attendre de ces politiciens de gauche qui mènent, quand ils sont au pouvoir, la même politique que la droite !
Merci Madame de rappeler tout cela.