À Saint-Denis, la santé des jeunes devient une priorité d’action. Avec le lancement de ses premiers Ambassadeurs Santé des Jeunes, la ville mise sur une approche innovante : impliquer directement la jeunesse dans la prévention et la sensibilisation, en s’appuyant sur la confiance et le dialogue entre pairs. Nous publions le communiqué de Saint-Denis ci-dessous : (Photo Ville de Saint-Denis)
Qui mieux que des jeunes pour parler aux jeunes ? Dans la cité dionysienne, une nouvelle génération d’Ambassadeurs Santé s’est engagée ce vendredi pour prévenir, informer et, surtout, protéger. Car à La Réunion, le constat est alarmant : le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les 15-24 ans et près d’un lycéen sur deux a déjà connu un épisode d’ivresse. Malgré les campagnes de prévention, beaucoup de jeunes continuent de se sentir seuls, mal informés, et parfois réticents à pousser la porte des institutions.
Alors, pour briser ce mur de méfiance, la Ville de Saint-Denis, Solidaire et Fraternelle, a choisi d’impliquer directement les premiers concernés. Étudiants, bénévoles, volontaires en service civique : ils sont aujourd’hui une dizaine à s’être formés aux premiers secours en santé mentale, à l’addictologie ou encore aux outils de prévention développés avec la CGSS.
Sur le terrain, leur rôle est simple mais essentiel : aller vers les jeunes, parler le même langage, et instaurer une relation de confiance. Déjà, plusieurs initiatives ont vu le jour : un jeu de l’Oie géant sur les addictions, une fresque participative ou encore des ateliers dans les écoles et associations.
"Ce dispositif inédit s’inscrit pleinement dans le déploiement de notre grand projet Plan Ambition Jeunesse, engagé depuis presque six ans pour accompagner nos jeunes Dionysiens", rappelle la maire Ericka Bareigts. "Aujourd’hui, le sujet qui nous préoccupe dépasse Saint-Denis : c’est une question réunionnaise, presque universelle. Quelle société voulons-nous construire demain ? À Saint-Denis, même quand ce n’est pas strictement notre champ de compétence, nous avons choisi d’agir. C’est pourquoi nous avons décidé d’inscrire cette action dans notre Contrat Local de Santé et dans notre Plan Ambition Jeunesse".

