10 septembre : l'intersyndicale appelle à la mobilisation devant la préfecture

  • Publié le 4 septembre 2025 à 12:05
slogan manifestation

L'appel citoyen lancé sur les réseaux sociaux pour "tout bloquer" le 10 septembre trouve un écho à La Réunion. Ce mercredi 3 septembre 2025, l'intersyndicale s'est réunie, au complet, pour définir les modalités d'actions. Cinq organisations (CGTR, FO, FSU, Solidaires et l'Union des étudiants) participeront à une mobilisation commune devant les grilles de la préfecture de Saint-Denis à 9 heures. Un second rendez-vous est envisagé à Saint-Pierre. (Photo www.imazpress.com)

Alors que les organisations syndicales locales n'avaient pas encore décidé de suivre ou non le mouvement du 10 septembre, la réunion de ce mardi a permis à l'intersyndicale de se mettre d'accord. Ceux qui attendaient un signal l’ont désormais. Les syndicats ne prévoient pas de blocages massifs, mais l’appel est clair : soutenir l’initiative citoyenne, marquer le coup et dire stop à l’injustice sociale. 

Ainsi dans un communiqué publié par l’intersyndicale ce mercredi soir "les salariés et les agents publics (sont appelés) à se réunir dès maintenant sur leurs lieux de travail en assemblée générale pour décider de la grève à partir du 10 septembre et des suites à donner afin de réellement tout arrêter y compris par la grève reconductible".

"Nos organisations syndicales appellent les salariés et agents publics à tenir des piquets de grève dès 7 h devant leurs lieux de travail le jeudi 10 septembre et à participer aux rassemblements prévus devant la préfecture et les sous-préfectures à partir de 9 h" dit encore le communiqué.

- Pas de récupération mais du soutien -

"Nous n'avons pas prévu de blocage à La Réunion mais nous portons nos revendications pour les salariés", précise Bertrand Capelotar de la CGTR Fonction Publique État. "On ne craint pas le flop, il y aura du monde", il assure. "Les syndicats ne veulent pas récupérer ce mouvement : c'est un appel de la population, nous voulons soutenir cette initiative citoyenne". 

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Au-delà du simple soutien au mouvement citoyen, les cinq organisations rappellent que leurs revendications concernant les salariés restent inchangées : salaires décents, retraites justes, conditions de travail dignes et meilleur pouvoir d’achat. Des fondamentaux qui, à La Réunion, prennent une résonance particulière quand 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté.

Pour Solidaires Réunion, il s’agit de "ne pas reproduire l'erreur de jugement faite concernant la mobilisation des gilets jaunes et de participer cette fois au mouvement dès son commencement". Christian Monteil, co-délégué syndical, dénonce un budget Bayrou "qui favorise les ultra-riches, pendant que le pouvoir d’achat de la population s’effondre".

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"Même si Bayrou saute, ce n'est pas un changement de gouvernement qu'il faut mais une transformation totale de la politique fiscale et sociale", martèle Christian Monteil. "Les conséquences des choix politiques du gouvernement Macron se font sentir sur nos quotidiens : nous en sommes au point de comptabiliser le nombre de morts évitables aux urgences, faute de prise en charge. C’est inacceptable".

- Les syndicats se préparent pour le 18 septembre -

La CFDT, de son côté, qui ne fait pas partie des cinq syndicats qui se mobiliseront devant la préfecture. Le syndicat laisse ses adhérents libres de participer au mouvement du 10 septembre mais met déjà le cap sur l’échéance suivante : le 18 septembre, où les 11 organisations syndicales de l’île ont prévu une mobilisation commune. "C’est la première fois depuis longtemps que tous les syndicats se retrouvent unis sur une date", se félicite Jean-Marc Vélia, secrétaire général de la CFDT.

La mobilisation citoyenne du 10 septembre reste encore un point d’interrogation : les Réunionnais descendront-il massivement dans la rue ? Nul ne peut le dire. En revanche, du côté des syndicats, les organisations sont prêtes et déterminées.

Et à ceux qui hausseront les épaules ou qui resteront dans leur canapé, rappelons-le : le 10 septembre, personne ne pourra dire "je ne savais pas". Ce jour-là, qu’importe l’ampleur de la foule, un signal sera envoyé. À la population comme au gouvernement : la colère existe, elle est organisée, et elle ne compte pas rester silencieuse.

vg / www.imazpress.com / redac@ipreunion.com

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4 Commentaires
ti pol
ti pol
2 semaines

si aujourd’hui mr macron est devenu président de la république qui l’a élu les partis politiques des gauches avec la complicité de LFI et une partie des retraités il faut pas crier qu’il y’a le feu dans la maison bandes d hypocrisie arrête des pleures assume votre erreur et votre orgueil,vous avez voler la victoire que les peuples avaient donner aux front national avec toutes sortes des magouilles pour empêcher la victoire du FN

C mwin i dit
C mwin i dit
2 semaines

Ces syndicalistes de pacotille, dont certains ont voté le gamin à l'Elysée sans vaseline.

A présent ces mêmes crient au loup manifestant sans connaître pourquoi ces actions.

Les syndicalistes ont tellement l’habitude de ne rien faire que lorsqu’ils font grève , ils appellent çà une journée d’action
Coluche
Artiste, Comique (1944 - 1986)

kalou
kalou
2 semaines

Récupération par les syndicats d'un mouvement populaire pour qu'il ne se passe rien. Les syndicats étaient bizarrement absents quand les travailleurs de santé se faisaient virer il y a quatre ans au déni du droit du travail et de l'humanité la plus élémentaire .

M doihoma aussi
M doihoma aussi
3 semaines

Paris a Bayrou.
La Reunion a M doihoma ....