Lors de la fête de la musique en 2023 (actualisé)

Agression de policiers : Gérald B. reconnu pénalement irresponsable, aucun procès n’aura lieu

  • Publié le 11 juillet 2025 à 17:20
  • Actualisé le 11 juillet 2025 à 17:25
Grève avocats

Deux ans après l’agression de trois policiers à Saint-Denis, la justice a reconnu ce vendredi 12 juillet 2025 l’irresponsabilité pénale de Gérald B. L’expertise psychiatrique a conclu à une abolition du discernement du quinquagénaire au moment des faits. Aucun procès n’aura lieu. Il devrait être hospitalisé sous contraintes dans les heures qui viennent (photo d'illustration RB/www.imazpress.com).

La chambre de l’instruction de Saint-Denis a tranché. Gérald B., mis en examen après l’agression de trois policiers lors de la fête de la musique à Saint-Denis en 2023, a été reconnu pénalement irresponsable ce vendredi 12 juillet 2025. Aucun procès n’aura lieu. Il était en détention provisoire depuis les faits

L’expertise psychiatrique qui a conclu à une abolition du discernement au moment des faits a été reconnue par les magistrats de la rue Juliette Dodu.

Le 21 juin 2023, à l’angle des rues Félix-Guyon et de Paris, une équipe cynophile sécurisait la fête de la musique. Trois policiers étaient à bord d’un véhicule lorsqu’un homme, armé de deux tournevis, a tenté d’agresser le conducteur. L’agression se poursuit par la fenêtre puis l'individu se précipite de l'autre côté de la voiture, poussant le passager à intervenir. Quatre coups de feu sont tirés. Gérald B. est grièvement blessé, l’un des policiers touché à la main.

Le mis en cause, né en 1976 à Saint-Paul, a reconnu en garde à vue avoir agi sous l’emprise de voix et de ruminations anxieuses, dans un contexte d’isolement et de dépression sévères.

- Les policiers bouleversés, une expertise réclamée -

Lors de l’audience devant la chambre de l'instruction du 8 juillet 2025, deux des trois fonctionnaires n’ont pas pu être présents, trop marqués par l’événement. Leur avocat, Me Laurent Payen, a demandé la reconnaissance du préjudice de ses clients et, notamment,  du troisième agent, resté en dehors de la procédure initiale. Demande à laquelle la chambre de l'instruction n'a pas fait droit.

L’expert psychiatre Roland Coutenceau entendu en visioconférence a évoqué une errance suicidaire, un délire chronique et une désorganisation mentale incompatible avec un jugement pour l'intéressé qui est resté sans réaction particulière en entendant ces propos.

Suivant l’avis du parquet général et des experts, la cour a déclaré Gérald B. pénalement irresponsable. Il devrait, selon toute logique, être hospitalisé sous contrainte dans les prochaines heures à la demande de la cour. 

is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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