Ce samedi 2 novembre, un homme d'une vingtaine d'années est entré dans le commissariat de Malartic à Saint-Denis. Il s'en est pris à une jeune fille de 16 ans qui attendait dans le hall en plaçant un couteau sous sa gorge. Rapidement maîtrisé et placé en garde à vue, le jeune donne sa version des faits ce dimanche : il cherchait à faire honte à son père, après une altercation avec ce denier. Il n'y a aucun lien entre le jeune homme et la victime. La jeune fille, elle, n'est pas blessée mais elle va être prise en charge sur le plan psychologique. La garde à vue de l'individu va être prolongée et une information judiciaire va être ouverte demain. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)
L'individu qui a menacé une jeune fille au commissariat de Malartic un couteau à la main donne sa version des faits. Selon le procureur Eric Tuffery, il évoque "une altercation avec son père". Le jeune aurait cherché une action qui puisse être "médiatisée" afin de "lui faire honte".
Ce serait peut-être la raison pour laquelle le jeune homme d'une vingtaine d'années a crié "allah akbar", il savait que cela entraînerait un rebondissement médiatique, mais selon le procureur "l'enquête permettra de mieux définir ses motivations" et la raison de cette exclamation (allah akbar).
Désormais "les enquêteurs vont entendre le père du jeune homme, ainsi que le reste de sa famille" ajoute Eric Tuffery. La garde à vue va être prolongée, et une information judiciaire devrait être ouverte ce lundi 4 novembre.
Une enquête a été ouverte dès ce samedi pour violence volontaire et apologie du terrorisme.
Une agression "au hasard"
Ce samedi 2 novembre, l'auteur des faits a sonné vers 14 heures au portillon donnant accès au commissariat. Le policier de faction a ouvert. L'individu est alors entré et s'est immédiatement jeté sur une jeune femme qui se trouvait dans le hall. Celle-ci, âgée de 16 ans, s'était rendue au commissariat pour des affaires privées, mais elle ne connaissait absolument pas le jeune homme.
La jeune femme agressée n'est pas blessée mais elle est fortement choquée et va être prise en charge, assure le procureur Eric Tuffery.
Il lui a placé un couteau sous la gorge. Les policiers ont réagi rapidement. Ils l'ont mis en joue et l'ont sommé à trois ou quatre reprises de lâcher son arme. L'individu a fini par obtempérer et a été maîtrisé par les fonctionnaires. C'est là qu'il s'est écrié "allah akbar". Il a été placé en garde à vue par la suite, avant d'être emmené à l'hôpital comme le veut la procédure.
Dans la soirée, une perquisition a été menée à son domicile à Saint-Denis. Son ordinateur et son téléphone ont été saisis. Originaire de Mayotte, l'homme vivait à La Réunion depuis plusieurs années. Selon une source proche du dossier, qui n'a pas donné d'autre précision, il était connu des services de police.
Une première dans un commissariat
C'est la première fois qu'une agression de ce type se produit à l'intérieur d'un commissariat de La Réunion.
En 2017 à Saint-Benoît, un homme soupçonné de radicalisation avait tiré au fusil sur les policiers venus l'interpeller à son domicile. Deux fonctionnaires de police avaient été blessés. Le tireur et sa mère ont été incarcérés pour tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle
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En 2015, une filière djihadiste, la première en outre-mer, avait été démantelée à La Réunion Elle était dirigée un prédicateur salafiste alors âgé de 21 ans surnommé "l'Égyptien". Il avait incité plusieurs jeunes de La Réunion à partir faire le jihad en Syrie. L'un des ses jeunes est ensuite mort en Irak.
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Pure folie...