Malgré les tensions et l'annulation d'une assemblée générale cruciale, les planteurs de cannes ont décidé de ne pas retarder davantage le lancement de la campagne sucrière. Un accord a été trouvé pour sécuriser le démarrage de la saison, dans un contexte agricole fragilisé par le cyclone Garance et la sécheresse. La coupe débute donc ce mardi 22 juillet 2025 avec la crainte d'une production historiquement basse (Photo sly/www.imazpress.com)
Cette année, la campagne sucrière a bien failli débuter avec 15 jours de retard. Mais à l’issue d’intenses discussions, un compromis a été trouvé entre les membres du Comité paritaire interprofessionnel de la Canne et du Sucre (CPCS), permettant ainsi aux planteurs de démarrer la coupe ce mardi.
Tous les professionnels de la filière craignent une campagne historiquement basse en termes de récolte. Les cyclones, les fortes pluies et la sécheresse se sont conjugués pour impacter fortement la production, notent les planteurs.
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- Ouverture de la campagne ce mardi dans l'est et le nord -
Dans l'est et le nord de l'île, le ballet de tracteurs et cachalots aura lieu du lundi au jeudi, dès 6 heures et jusqu'à 16 heures, pour Beaufonds, Ravine-Glissante et Pente-Sassy. Et jusqu'à 14 heures pour La Mare.
- Dans le sud et l'ouest, démarrage la semaine prochaine -
Pour les bassins canniers sud et ouest, la saison débutera le lundi 28 juillet prochain, d'après la Confédération générale des planteurs et éleveurs de La Réunion (CGPER). Des essais sont prévus à l'usine du Gol ce mardi 22 juillet.
- Un accord signé -
L’Assemblée générale du CPCS, prévue la semaine dernière, devait permettre de fixer les conditions d’achat de la canne pour une campagne jugée exceptionnelle en raison des dégâts causés par Garance et la sécheresse prolongée.
Cette étape était également nécessaire avant la tenue des Commissions Mixtes Usines (CMU), chargées de définir les dates de démarrage dans les deux bassins sucriers de l'île : Le Gol, à Saint-Louis et Bois Rouge, à Saint-André.
Le consensus trouvé entre les planteurs et les industriels, prévoit notamment : une neutralisation d’environ deux points de richesse pour chaque planteur, soit environ 10 euros la tonne, un point de neutralisation supplémentaire pour les planteurs dont la richesse reste inférieure à 11,75, une aide exceptionnelle de 3 millions d’euros pour les intrants agricoles, le versement du reliquat d’aide à la production à parts égales entre les deux bassins sucriers ou encore une enveloppe spécifique de 200 000 euros pour soutenir l’irrigation dans le bassin du Gol.
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