Campagne sucrière

CGPER : l'appel à l'aide

  • Publié le 16 septembre 2009 à 01:00

Alors que les réparations des dégâts causés par l'incendie de l'usine de Bois-Rouge s'éternisent, la situation est critique pour les planteurs de cannes. Quel que soit le secteur de l'île, les agriculteurs sont inquiets pour la suite de la campagne sucrière. Ce mardi 15 septembre 2009, Jean-Yves Minatchy, président de la Chambre d'agriculture, et de la CGPER a lancé un appel à l'entraide des planteurs ainsi qu'au soutien des usiniers et de l'État. Il demande l'indemnisation des cannes déjà coupées et l'exonération de la taxe sur le foncier non bâti.

Saluant la solidarité des planteurs du Sud, il a fustigé le comportement des membres de la FDSEA qui ont bloqué l'entrée de l'usine de Bois-Rouge. "Ils ont pénalisé tout le monde. Les planteurs de l'Est ne pouvaient plus livrer au Gol les cannes déjà coupées. Quant à ceux du Sud, ils n'avaient pas l'autorisation de livrer. C'est une journée d'activité de perdue", s'énerve Jean-Yves Minatchy. "Il faut que cela cesse", ajoute t-il.

Le président de la chambre consulaire souligne ensuite, "la situation ne reviendra pas à la normale malgré la réouverture de Bois-Rouge". Le redémarrage, dit-il, se fera très lentement. "4 ou 5 jours seront nécessaires pour voir si tout fonctionne bien", estime-t-il. Il insiste sur le problème du paiement des cannes déjà coupées. "Elles ont perdu en richesse. Il faut que les agriculteurs soient indemnisés en vertu de la convention canne", soutient-il.

Jean-Yves Minatchy demande également l'exonération de la taxe sur le foncier non-bâti. Selon lui, "les planteurs sont doublement pénalisés. Ils payent la taxe foncière et la taxe d'habitation. Ils ne sont plus en mesure de régler autant de charges".

Enfin, il demande aux usiniers de faire un bilan du tonnage réceptionné. "60% des cannes sont toujours dans les champs. Il faut prévoir la suite de la campagne", conclut-il.

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