Patrick Lebreton et Emeline K/Bidi, du parti le Progrès 974, ont alerté ce lundi 4 août sur une "crise sociale et éducative majeure à venir" : la dotation insuffisante en contrats aidés Parcours Emploi Compétences (PEC) allouée par l’État pour le second semestre 2025 (Photos sly/www.imazpress.com)
La baisse du nombre de contrats PEC n'en finit plus d'impacter les communes de La Réunion. Ce lundi, c'est le maire de Saint-Joseph et la députée de la circonscription à laquelle appartient la commune qui alertent sur l'impact de la baisse des dotations.
"Rien que pour la rentrée, nous attendions 114 contrats, nous n'en avons finalement que 68", déplore Patrick Lebreton. "J'ai 25 écoles chez moi, 4.500 marmay. Cette baisse nous met dans l'incapacité de pouvoir ouvrir nos écoles, et assurer correctement la rentrée scolaire d'août", s'inquiète-t-il. Ces contrats étant dédiés principalement à l'hygiène des locaux, le service de restauration scolaire, l'accueil, la surveillance et la sécurité des enfants.
10.000 contrats PEC ont été accordés au total pour La Réunion. "Au vu de la strate démographique de Saint-Joseph (environ 4,5% de la population réunionnaise), nous serions en droite d'attendre une dotation équivalente à ce pourcentage, soit un quota de 450 contrats", argue la mairie.
"On ne se contente pas de la baisse du nombre de contrats PEC, qui sont passés de 12.000 à 10.000. Le compte n'y était déjà pas quand l'annonce a été faite", rappelle la députée Emeline K/Bidi. "On constate par ailleurs que sur l'attribution de la dotation, on a des difficultés à obtenir tous les chiffres, commune par commune. D'autre part, certaines communes n'y trouvent pas leur compte, notamment Saint-Joseph", note-t-elle.
- Fonctionnement de la commune -
"J'ai été interpellée par le maire, mais aussi par des associations et des particuliers", affirme l'élue. "Les collectivités doivent pouvoir s'organiser sur les années à venir. Or, on nous dit déjà pour l'année prochaine qu'il faudra compter sur encore moins de contrats. Il faut se méfier, on nous annonce une année blanche avec un gel des moyens, et finalement on s'achemine vers une véritable baisse des moyens", poursuit-elle.
"La Réunion devra visiblement participer très fortement à la baisse des dépenses de l'Etat, alors que le département n'est pas en mesure de participer à l'effort budgétaire qui nous est demandé. On ne pourra pas faire mieux avec moins de moyens", martèle-t-elle.
Des courriers ont été adressés au préfet ainsi qu'au sous-préfet de Saint-Pierre pour alerter sur la situation. Au-delà des écoles, la mairie s'inquiète des répercussions pour les services communaux qui emploient une centaine de personnes en PEC, ainsi que pour le CCAS. Les dotations sont passées respectivement de 81 à 68, et 48 à 17 contrats PEC sur l'année.
"Je me rends compte d'une chose : l'Etat central parisien, veut purement et simplement supprimer les PEC", affirme Patrick Lebreton, qui appelle tous les maires à se mobiliser.
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Il faut arrêter ces emplois sous perfusion et prévoir des vrais postes utiles et financés