Didier Robert sera jugé en Cour d'appel, le mercredi 14 et jeudi 15 mai 2025 dans le cadre de l'affaire des emplois présumés fictifs de la Région. En mai 2024, l'ancien président de Région et ses 10 co-prévenus avaient tous été relaxés (Photo : rb/www.imazpress.com)
Le procès en appel est donc prévu pour s'étaler sur deux jours mais il pourrait déborder sur le vendredi 16 mai 2025 en fonction de la longueur des débats.
C'est le parquet de Saint-Denis qui avait fait appel de la relaxe générale des 11 prévenus le mercredi 22 mai 2024. Une peine d'un an de prison avec sursis, 50.000 euros d'amende et cinq ans d'inéligibilité avait été requis contre Didier Robert, ancien président de la Région.
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- Didier Robert et tous ses collaborateurs relaxés -
Tout au long des débats, le tribunal a tenté de décortiquer le mécanisme des embauches de conseillers techniques au Conseil régional entre 2016 et 2024. Le président du tribunal a expliqué que l’enquête menée n’a pas permis d’établir qu’il y avait eu des emplois fictifs pour l’ensemble des salariés mis en cause.
C’est pourtant sur cette seconde hypothèse que la procureure a basé son réquisitoire et a réclamé les peines. Elle avait reconnu certains manquements dans l’enquête en raison d’un manque de moyens au sein du parquet.
Les avocats de la défense ont eux tous plaidé l’absence de preuves dans le dossier à l’encontre de leurs clients. Ils ont tous demandé la relaxe.
Ils ont aussi plaidé le rejet de la constitution de partie civile de la Région. Une façon de tenter d’éviter qu’en cas de reconnaissance de culpabilité des mis en cause, la collectivité régionale demande des dommages intérêts. En l’occurrence le reversement des salaires perçus. Ils ont obtenu gain de cause.
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- Plus d'un million et demi de préjudice -
Cette affaire, qui date de 2019, avait été révélée par Imaz Press. Nous avions alors dévoilé qu'une procédure judiciaire était en cours alors qu'une plateforme en ligne avait publié les noms de 166 personnes émargeant "au Cabinet, aux dépendances et apparentés de la Région".
Le 6 juillet 2021, le Journal de l'Île avait lui révélé que le procureur de l'époque Éric Tuffery avait décidé l'ouverture d'une enquête pour des faits présumés de détournements de fonds publics et de prise illégale d'intérêts.
Cette procédure faisait suite à un signalement effectué par la chambre régionale des comptes (CRC), qui avait épinglé Didier Robert pour l'embauche supposée illégale de 22 collaborateurs de cabinet, en plus des six autorisés par la loi. Il s'agit de savoir maintenant pour la justice si ces collaborateurs "effectuaient véritablement un travail pour lequel ils étaient très bien payés" indique le JIR.
Dans son rapport la CRC relevait des anomalies dans la gestion du personnel, pouvant constituer les infractions de détournements de fonds publics, faux en écriture publique et prise illégale d'intérêts, pour un montant annuel de préjudice estimé à 1.400.000 euros.
La même année, le 6 décembre, des perquisitions ont eu lieu à la pyramide inversée à Saint-Denis. Sur place, la procureure de Saint-Denis Véronique Denizot ainsi qu'une dizaine de policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLIFF).
Ordinateurs et contrats de conseillers ou de chargés de mission avaient été épluchés, indique le JIR. Des anciens collaborateurs de l'ex-président de Région avaient été entendus. Une vingtaine de personnes auraient été auditionnées librement.
Selon le tribunal, le total du préjudice est évalué à 1.581.849 d'euros indument versés aux huit salariés mis en cause.
La Chambre régionale des comptes avait estimé ces dommages à 1,4 million d'euros par an pour la collectivité.
Pour rappel, Didier Robert a également été condamné par le tribunal de Saint-Denis le 21 mai 2021 à 15 mois de prison avec sursis et à 3 ans d'inéligibilité dans l'affaire dite des Musées Régionaux. Les faits avaient également été révélés par Imaz Press. Il n'avait pas fait appel de sa condamnation. Il a donc exécuté sa peine d'inéligibilité. Il l'aurait bientôt totalement purgée.
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Allez hop bracelet ou prison ferme.
Il faut nettoyer les écuries d'augias.
Pauvre France, des politiciens mafieux à tous les étages, favoritismes à tout va et détournements de fons de fonds publics. L'argent de nos impôts. ça embauche des proches dont parfois certains ne foutent rien et sont incompétents. Il n'y a pas que lui, la plupart des administrations sont concernées, du pareil au même.
Il lui reste à prendre un billet pour st Malo ou Lyon.
Toujours en liberté ?
voleur! tocard de droite!
Il connaît tellement le tribunal, il est mis en cause d'absence plusieurs affaires judiciaires.
A la prochaine journée de patrimoine, il pourra être guide du Tribunal avec un bracelet.
Il a supprimé le Tram Train.
Merci à lui pour les embouteillages.
Est ce qu'il est devenu cuisiniste aujourd'hui ?
Vu le nombre de casseroles.
Pourtant cela n'a pas servi d'exemple aux autres puisque dès le changement de présidence ou de maire, on poursuit dans la même voie. Une exécution de peine immédiate comme pour Mme Lepen serait la bonne solution. Il faut des sanctions exemplaires pour ses "délinquants ".