12 mois de prison avec sursis, 50.000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité ont été requis contre Didier Robert ce jeudi 18 avril 2004 par la procureure de Saint Denis dans le dossier des emplois présumés fictifs de la Region Réunion. Une peine de 10.000 euros d’amende a également été requise à l’encontre de Jean-Louis Lagourgue, premier vice-président de la collectivité régionale au moment des faits. La représentante du Parquet a requis des plaintes d’emprisonnement avec sursis et d’amendes pour l’ensemble des neuf autres prévenus, Ces réquisitions ont soulevé la colère de la défense. La magistrate a en effet ajouté dans la citation, à comparaître de certains prévenus, des textes autorisant les peines qu’elle a demandé (Photo : rb/www.imazpress.com)
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L'audience est suspendue jusqu'à demain
Merci de nous avoir suivis, bonne soirée
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Maître Vincent Hoarau s’exprime pour la défense d’Yves Ferrières
“Une légende qui est réduit au banc de l’infamie“. Il annonce directement “je ne m’attends à rien d’autre qu’à une relaxe totale, car cet homme n’a rien fait d’autre que servir La Réunion“. Il estime que “l’honneur de cet homme de 70 ans a été sali”. Il déplore que malgré le manque de preuves, “le train de marchandises ne s’arrête pas et l’accusation réclame une peine sur la base d’une enquête déloyale“
“Yves Ferrières n’a pas laissé de traces (écrites de son travail), certes mais il a raconté son histoire et ses actions (aux enquêteurs). Or on n'a jamais vérifié ce qu’il disait, on n'est pas allé au port de Sainte-Marie, les traces d’Yves Ferrières sont dans chacune des pierres de cet équipement“ sorti de terre grâce à son client, estime l’avocat.Il plaide qu’il n’y a aucune preuve d’un emploi fictif “puisque Monsieur Ferrières n’a fait que travailler“ -
Maître Settama prend la parole pour la defense de Sabrina Ramin
Maître Settama interroge : “pourquoi la remplacer s’il n’y avait pas de besoin ?“ Elle souligne : “si elle était si proche que cela du président Robert, lorsque la Région lui demande de rembourser 7000 euros de salaires car elle avait trop d’absences injustifiées, elle n’a pas appelé Didier Robert pour passer l’éponge. Non, elle paye sans rien demander à personne“
L’avocate demande la relaxe “pure et simple“ de sa cliente -
L'audience reprendLe président demande à la procureure de reprendre l’énoncé des articles qu’elle souhaite ajouter aux citations à comparaître de certains prévenus. La procureure énumère les textes. La magistrate précise qu’elle ne touche à rien à la procédure, mais qu’elle rectifie simplement une erreur matérielle.La défense ne rebondit finalement pas sur cette erreur de la magistrate. Le procès se poursuit donc. C’est maître Gabriel Odier, avocat d’Alfred Ablancourt qui est le premier à prendre la parole.Maître Odier relève que son client a été entendu par les enquêteurs sans la présence de son avocat. "Il a été entendu avec une certaine arrogance de la part des enquêteurs. Il n’a alors pas pu produire des pièces justifiant de la réalité de son emploi parce que qu’on ne lui avait pas demandé de venir avec ces pièces. Il ne savait même pourquoi il a été convoqué, son nom n’a même pas été cité dans le rapport de la chambre régionale des comptes".Le défenseur rappelle que les enquêteurs ne sont pas venus perquisitionner son bureau à Saint-Joseph.Il dit que son client a rassemblé et fourni au dossier les preuves de son travail. Il souligne que trois personnes sont venues témoigner à la barre que son client travaillait tous les jours "et là, j’entends la procureure dire qu’il n’y a pas de pièces justificatives au dossier. Mais à quoi servent les débats contradictoires à l’audience si on ne lit pas les pièces fournies ?"Il termine en demandant "la relaxe totale" de son client.
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Un incident d’audience est soulevé par la défense à la suite d’une déclaration de la procureureElle a demandé au tribunal d’ajouter ces articles de loi dans les citations.Colère des avocats de la défense : ils estiment que le parquet ne peut pas ajouter dans les citations à comparaître, à la fin des débats, des articles de loi permettant à la procureure de "requérir certaines peines".C’est "une entorse manifeste du droit des prévenus" a lancé maître Luc Brossolet, l’un des deux avocats de Vincent Bègue. Le président indique que cet incident fera l’objet d’une note d’audience.
Ce nouvel incident renforce encore le sentiment d’imprécision et de manquement qui semble avoir présidé à l’ensemble de la procédure
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C'est l'heure des réquisitions du parquet
- La procureure requiert contre Didier Robert 12 mois de prison avec sursis, 50.000 euros d’amende, 5 ans d’inéligibilité, l'interdiction d’exercice dans la fonction publique et la publication du jugement dans un journal national et local pour détournement de fonds et prise illégale d’intérêt.
Didier Robert a entendu l’énoncé de la peine demandée la tête basse sur son banc.
- 10.000 euros d’amende et la publication du jugement dans un journal national et local sont requis contre Jean-Louis Lagourgue, pour prise illégale d'intérêt.- Est requis contre Vincent Bègue, 6 mois de prison avec sursis, 10.000 euros d’amende avec sursis pour pour complicité de soustraction, détournement ou destruction de biens d'un dépôt public par le dépositaire ou un de ses subordonnés et publication dans un journal national et local. Est aussi demandé la privation des droits civiques et civiles pour une durée laissée à l’appréciation du tribunal.- 3 mois de prison avec sursis, 4.000 euros d’amende, 3 ans de privation des droits civiques, civils et de famille, ainsi que la publication du jugement dans les journaux sont requis contre Alfred Ablancourt et Ismaël Aboudou pour recel de bien provenant d'un délit.- 4 mois de prison avec sursis, 5.000 euros d’amende, 3 ans de privation des droits civiques, civils et de famille, et la publication du jugement dans les journaux sont requis contre Yves Ferrières et Yannick Gironcel pour recel de bien provenant d'un délit.- Est requis contre Jean-Charles Maroudé : 2 mois de prison avec sursis, 1.500 amende, 1 an de privation des droits civiques, civils et de famille, et la publication du jugement dans les journaux pour recel de bien provenant d'un délit.
- Le parquet requiert 4 mois de prison avec sursis, 6000 d’amende, 3 ans de privation des droits civiques, civils et de famille, et la publication du jugement dans les journaux contre Sabrina Ramin, pour recel de bien provenant d'un délit.
- Est requis contre Ravy Vellayoudom, 3 mois de prison avec sursis, 3000 euros d’amende, une peine de privation des droits civiques, civils et de famille laissée à l’appréciation d’un tribunal, publication dans les journaux pour recel de bien provenant d'un délit- 4 mois de prison avec sursis, 5.000 euros d’amende, 3 ans de privation des droits civiques, civils et de famille, et la publication dans les journaux du jugement sont requis contre Yoland Velleyen -
La procureure commence son réquisitoire
La magistrate déclare que l’enquête a mis en exergue “des irrégularités administratives, des embauches aux besoins non justifiés, des rémunérations hors cadre”. À la fin des investigations “un certain nombre d’actes ont été fait, d’autres ne l’ont pas été, je le regrette“ dit la procureur. “C’est de ma faute et de celle de mes services “ dit-elle en mettant le manque de moyens matériels et humains de son parquet.La magistrate estime que le délit de prise illégale d’intérêt est constitué en raison de la proximité des élus et de certains salariés mis en cause. Elle affirme que le détournement de fonds publics est aussi constitué en raison des salaires perçus hors cadre légal. -
Reprise d'audience
L’avocat de la partie civile - Maître Robin Binsard (avocat de la Région) prend la parole. Il précise qu’il ne va pas plaider sur le plan politique mais sur celui du droit.Il souligne :"si les faits reprochés sont avérés, ils sont particulièrement graves".
Pour Maitre Binsard, les faits sont constitués. Il souligne : "Il n’est pas nécessaire que la prise d’intérêt illégal en contradiction avec l’intérêt général. Donc même si on vient vous dire ici (il fait allusion à Didier Robert et Jean-Louis Lagourgue) que ces personnes ont réellement travaillé, il a y a prise illégale d’intérêt“Le juriste rappelle que Yves Ferrières, Sabrina Ramin, Yannick Gironcel et Yoland Velleyen sont tous des proches politiques des deux élus et que certains d’entre eux ont été élus sur les mêmes listes et ont siègé dans les mêmes instances. L’avocat commente : “peut-être que les services ont manqué de vigilance, peut-être auraient-ils dû alerter l’autorité. Peu importe, Didier Robert a affirmé à la barre qu’il est responsable de toutes les embauches et Jean-Louis Lagourgue a reconnu avoir signé le contrat de Monsieur Ferrières. Tout cela s’est fait sans déclaration de vacances de postes, sans appel à candidatures, sans examen de CV".Maître Binsard reconnaît ensuite "ne pas avoir d’avis tranché sur des emplois fictifs absolu", en revanche "je partage les constations des enquêteurs : il y a une absence vertigineuse de justificatifs de travail, pas de cadres d’embauche respecté, tout cela pose question sur la réalité de ces emplois".Répondant par avance aux accusations de la défense, l’avocat de la Région souligne : “il y a de nombreux éléments à charge dans le dossier“. Il termine en demandant le remboursement à la Région des sommes perçues par les salariés qui seraient reconnus coupables par le tribunal. -
Suspension de l'audience
Fin de l’audition de Didier Robert.
L’audience est suspendue. Elle reprendra à 14 heures avec la plaidoirie de la partie civile, la Région en l’occurrence, et le réquisitoire de la procureure de la République.
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Didier Robert nie toute implication dans les embauches
En réponse à une question de son avocat, Maître Philippe Creissen, Didier Robert répète ne pas avoir été à l’origine de son embauche (celle de Sabrina Ramin) et qu’à son sens "elle n’avait pas un poids politique digne d’intérêt pour lui".
Il signifie ainsi qu’il n’avait aucun intérêt politique à favoriser son embauche.
L'ex-président de Région poursuit sur sa ligne et tient le même raisonnement en ce qui concerne Yoland Velleyen.
Il en va de même pour tous les autres prévenus. Didier Robert n'a jamais eu d'implication dans leur embauche.
Didier Robert semble vouloir convaincre le tribunal qu’en raison de "leur faible poids politique", il n’a jamais pensé à recruter les personnes mises en causes pour autres chose que leurs compétences professionnelles. Le résultat des régionales de 2021 avait été relativement serré. Huguette Bello avait battu Didier Robert avec un peu moins de 11.000 voix d’écart.
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Didier Robert n'a eu besoin de personnes pour les élections
Questionné par Maître Payen, avocat de Jean-Louis Lagourgue, Didier Robert dit que son ancien premier vice-président "n’est jamais intervenu pour le recrutement de Monsieur Ferrières".
Il ajoute "j’ai créé un parti politique, Objectif Réunion, qui en 2015 comptait 11.000 membres, je n’avais pas besoin de l’apport politique de Monsieur Ferrières ni de celui d’aucune des personnes qui se trouvent là pour gagner les élections (Didier Robert a finalement perdu les régionales en 2021 - ndlr). Je n’étais pas intéressé par leur profil politique mais par leurs compétences".
Il semble élu et essuye discrètement une larme.
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Au tour de Didier Robert
Vincent Bègue a passé trois heures à le barre du tribunal. C’est maintenant à Didier Robert d’être entendu.
Le président rappelle qu’au début de l’audience lundi, il a déclaré assumer toute la responsabilité des différentes embauches.
Didier Robert, qui semble ému et essuye discrètement une larme, prend la parole et commence par dire que "chaque cas des huit salariés est différent (statutairement parlant)“. Il parle ensuite du cas de Yoland Velleyen qui a été recruté pour appliquer les politiques de La Réunion à l’international et qui finalement s’occupait du patrimoine culturel.
Pour ce cas le président rappelle que dans la procédure les enquêteurs ont souligné que tout s’était passé comme “s’il fallait absolument caser Monsieur Velleyen”. Didier Robert affirme qu'il s’occupait du patrimoine culturel pour faire “connaître notre culture à l’international et que cela entrait bien dans les missions“ du salarié mis en cause.
L’ex-président de Région continue à dérouler son propos ”sur la nécessité de mettre en avant la période de l’esclavage, du marronage, du maloya“. Tout cela entrait bien dans les attributions de Yoland Velleyen, dit-il.
Pour rappel, dès son arrivée à la tête de la collectivité régionale en 2010, Didier Robert a mis fin au projet de Maison des civilisations qui avait vocation à promouvoir la culture à La Réunion certes, mais aussi à l’international.
Il est maintenant question du cas de Sabrina Ramin. Didier Robert dit ne jamais avoir eu d’alerte sur ses absences. “Personne à la direction générale des services, ni la DRH ne m’a jamais rien dit, comment j’aurais pu le savoir ?“L’ex-président de Région développe ensuite tout ce qu’il estime avoir fait pour le développement de la culture.
Interrogés par le président, l’avocat de la partie civile, la Région en l’occurrence, et la procureure disent n’avoir aucune question à poser à Didier Robert.
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Mise au pointMaitre Creissen, avocat de Didier Robert, commence à interroger Vincent Bègue en l’appelant “Monsieur le directeur général des services de Saint-Leu". "Je vais te questionner en te tutoyant puisque nous avons l’habitude de le faire" dit-il.Vincent Bègue précise en s’adressant au président “je continuerai à dire Maître et je ne suis pas là en tant que directeur général des services de Saint-Leu“.
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La procureur pose un cas précis d’un collaborateur de cabinet et de sa demande de rémunération"Si elle avait été acceptée, elle aurait dépassée celle d’un ministre selon les enquêteurs“ note la magistrate. Elle ajoute : “lorsque vous avez été entendu par les enquêteurs à ce propos vous avez dit : à la suite d’un signalement de la DRH, j’ai alerté Monsieur Didier Robert. Il m’a fait comprendre sur c’était un ordre et que je n’avais pas le choix. J’ai obéi et j’ai dit au DRH que c’était un ordre du président“. Vous maintenez ces propos ?"Vincent Bègue répond qu'il "était de notoriété publique que ce Monsieur et moi n’avions pas de bonnes relations, nous étions en concurrence". "Oui j’ai alerté le président qui a ensuite pris sa décision. Fort heureusement le contrôle de la légalité (exercée par la préfecture - ndlr) n’a pas accepté la rémunération proposée, cela a évité à la Région de se retrouver au tribunal administratif ou ailleurs" ajoute-t-ilVincent Bègue continue d’expliquer qu’il n’avait "pas de pouvoir de recrutement, d’affectation, de contrôle, de sanctions sur les agents dépendant de lui". "Je suis un chef sans pouvoir puisqu'une administration ne peut pas être bicéphale, ces décisions dépendaient de la direction générale des services". Emu, il rappelle : "oui j’ai bossé avec plusieurs personnes, qu’elles aient ou pas de diplôme, qu’elles fassent des notes écrites ou pas. J’ai travaillé avec ces personnes pour le bien de La Reunion uniquement pour le bien de La Reunion, quelle que soit la collectivité où j’ai exercé et où j’exerce actuellement. Je suis un travailleur et aujourd’hui je me retrouve devant le tribunal".Interrogé tour à tour par les différents avocats des salariés mis en cause, Vincent Bègue souligne qu’il n’avait de lien particulier d’amitié avec eux et attestent que ce sont, à son sens, des personnes qui ont réellement exercé l’emploi pour lequel elles ont été rémunérées.Concernant Yves Ferrières dont le contrat d’embauche a été signé par Jean-Louis Lagourgue alors que les deux hommes ont été élus sur la même liste à la marie de Sainte-Marie, Vincent Bègue est formel : “Monsieur Lagourgue n’est jamais intervenu auprès de moi pour favoriser son embauche“
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Vincent Bègue est maintenant interrogé sur les emplois des salariés mis en cause
Il souligne à nouveau ne pas du tout avoir connaissance d’une quelconque volonté de recruter ces personnes sur des postes supposés politique. Le président lui demande s’il y avait des contrôles pour s’assurer que les personnes étaient bien présentes à leur poste et qu’elles travaillaient.
“J’avais 149 agents sous mon autorité, je signais des demandes de congés, je n’ai pas eu de signalement particulier“ répond en substance Vincent Bègue.
Le président revient sur le cas de Sabrina Ramin “souvent signalée absente“. Vincent Bègue répond que cette salariée ne dépendait pas de son autorité mais de celle du directeur général des services “donc je n’ai pas eu de signalement à son sujet“ dit-il.
À la demande de la procureur Vincent Bègue explique en quoi consister son emploi de directeur de cabinet : "Un directeur de cabinet c’est un centre de tri de toutes les informations que je dispatchais ensuite. C’est aussi un centre de tri de toutes les colères des élus notamment. Lorsque les choses se passent bien, l’administration est félicitée, lorsque les choses ne se passent pas bien c’est au cabinet de gérer“Toujours à la demande de la procureure il dit à nouveau avoir quitté ses fonctions pour raisons personnelles notamment en raison d’une "trop grande charge de travail" et après avoir senti que “(sa) vie a été mise en danger“ lors de la crise des gilets jaunes.Vincent Bègue revient longuement sur son engagement politique (marqué à droite). Il se souvient “lorsque l’on m’a proposé un poste au cabinet de la Région, c’était le graal, c’est la collectivité centrale de La Réunion“ Il affirme avoir toujours travaillé pour “le bien de La Réunion“.Il souligne que sa relation avec Didier Robert a été strictement professionnelle. “Je l’ai toujours vouvoyer et appeler Monsieur le président. En 2020 (après son départ du cabinet) nos relations ont changé, elles sont devenues amicales“.Sur une question de la magistrate il décrit Didier Robert comme un “fonceur“ “un bourreau de travail“ et “le directeur de cabinet n’était pas celui qui murmurait à l’oreille du président, il prenait ses décisions après avoir pris tous les avis et étudié les dossiers". -
Vincent Bègue s'explique sur son départ de la Région
Le président Stéphane Duchemin demande ensuite à Vincent Bègue pourquoi il a mis fin à ses fonctions de directeur de cabinet en 2019.
Vincent Bègue : "j’étais directeur de cabinet d’une collectivité qui avançait à 100 à l’heure. La crise des gilets jaunes en 2018 a été un vrai traumatisme pour moi. Lors d’une manifestation à la Région nous avons dû nous réfugier dans un bureau. Des manifestants tapaient à la porte. J’ai eu peur, j’avais alors deux enfants en bas âge"
"Après cela j’ai dit au président que (malgré son dévouement à la collectivité - ndlr) je n’irai pas jusqu’à mettre ma vie en danger. Le président en a pris acte", dit-il.
Il quitte ses fonctions quelques mois après cet entretien.
Vincent Bègue explique qu’à la suite de la crise des gilets jaunes et de la remise en cause par le population des politiques menées par les collectivités, “le président Didier Robert - ndlr) a décidé de reventiler les lignes budgétaires pour répondre aux attentes“ de la population.
Le président du tribunal note qu’à partir de 2019, "on remarque ce que j’appellerais une volonté de resserrer les boulons, par exemple on demande à Madame Ramin de rembourser 7000 euros, il y avait peut-être un une volonté de mettre fin à un laissez aller ?"
"Je ne parlerais pas de laissez aller mais d’une volonté de rectifier un certain nombre de choses" répond Vincent Bègue
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Vincent Bègue, premier entendu de la journée
Vincent Bègue est poursuivi pour complicité de soustraction, détournement ou destruction de biens d'un dépôt public par le dépositaire ou un de ses subordonnés pour des faits commis courant janvier 2016 et jusqu'au 31 août 2019.
À la demande du président, il présente son parcours au sein de la fonction publique territoriale. Il précise : "j’ai réussi tous mes concours, je n’ai pas bénéficié d’un soutien quelconque".
Il souligne une nouvelle fois - comme, au premier jour d'audience - "je conteste fermement les faits qui me sont reprochés".
Vincent Bègue explique la procédure de recrutement. "Lorsque la décision est prise en assemblée plénière, lorsque le président a fait son choix, lorsque le salaire est fixé, je n’interviens pas. Je suis simplement une courroie de transmission."
Il poursuit son propos : "ni Didier Robert ni personne d’autre ne m’a jamais parlé d’emplois politiques. Si on l’avait fait j’aurais immédiatement démissionné, je ne l’aurai pas accepté. Je suis un fonctionnaire, je suis libre de ne pas accepter (ce type de comportement)".
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Pour rappel, voici les 11 personnes à la barre
Présentés au tribunal : Didier Robert. L'ex-président de Région est poursuivi pour soustraction, détournement ou destruction de biens d'un dépôt public par le dépositaire ou un de ses subordonnés. Il est également accompagné de son ex-premier vice-président, Jean-Louis Lagourgue et son ancien directeur de cabinet, Vincent Bègue.
Vincent Bègue déclare n’avoir commis aucune faute. Vincent Bègue est poursuivi pour complicité de soustraction, détournement ou destruction de biens d'un dépôt public par le dépositaire ou un de ses subordonnés pour des faits commis courant janvier 2016 etjusqu'au 31 août 2019.
Didier Robert lui déclare : "je conteste de la manière la plus ferme" la matérialité des faits reprochés. L'ex-président de Région est poursuivi pour soustraction, détournement ou destruction de biens d'un dépôt public par le dépositaire ou un de ses subordonnés pour des faits commis courant janvier 2015 et jusqu'au 31 janvier 2021. Mais également pour prise illégale d'intérêts par un élu public dans une affaire dont il assure l'administration ou la surveillance pour des faits commis courant janvier 2015 et jusqu'au 31 janvier 2021.
Jean-Louis Lagourgue, non plus, "ne reconnait pas" avoir commis d’infraction. L'ancien maire de Sainte-Marie est poursuivi pour complicité de soustraction, détournement ou destruction de biens d'un dépôt public par le dépositaire ou un de ses subordonnés pour des faits commis du 1er janvier 2015 au 31décembre 2018. Et pour prise illégale d'intérêts par un élu public dans une affaire dont il assure l'administration ou la surveillance pour des faits commis le 21 décembre 2016.
Huit autres personnes sont poursuivies dans cette affaire présumée d'emplois fictifs :
Ravy Vellayoudom ne reconnaît pas le fait d’avoir perçu indûment 97.000 euros de salaires. Ravy Alexandre Vellayoudom est poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit pour des faits commis du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2019.
Jean-Charles Maroudé ne reconnaît pas non plus, les 156.000 euros de salaires, présumés indus. Il est poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit pour des faits commis du 1er juillet 2015 au 31 décembre 2020.
Sabrina Ramin nie avoir perçu de 186.000 euros de salaires. Sabrina Ramin est poursuivie pour recel de bien provenant d'un délit pour des faits commis du 1er juin
2015 au 31 décembre 2020.Yves Ferrieres ne reconnaît pas avoir reçu induemment 149.000 euros de salaires. Yves Ferrières est poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit pour des faits commis du 1er janvier 2017 au 31 décembre 2019.
Yannick Gironcel nie les 309.000 euros de salaires présumés indus. Yannick Jacques Gironcel est poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit pour des faits commis du 1er août 2015 au 31 décembre 2020.
Ismaël Aboudou ne reconnaît pas avoir perçu sans fondement 259.000 de salaires. "Je conteste, je conteste, je conteste", a-t-il déclaré. Ismaïl Aboudou est poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit pour des faits commis du 1er août 2016 au 31 décembre 2020.
Alfred Ablancourt ne reconnaît pas avoir perçu inducement 187.000 euros de salaires. Il est poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit pour des faits commis du 1er juin 2017 au 31 décembre 2020
Yolanda Velleyen nie aussi les 217.000 euros de salaires supposés indus. Il est poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit pour des faits commis du 1er mai 2016 au 31 décembre 2020 et pour recel de bien provenant d'un délit pour des faits commis du 1er mai 2016 au 31 décembre 2020. -
Bonjour La Réunion,
Quatrième jour d’audience ce jeudi 18 avril 2024 au tribunal de Saint-Denis dans l’affaire des emplois supposés fictifs de la Région. Didier Robert, ex-président de la collectivité régionale et 10 autres personnes sont poursuivis.
L'ex-président de Région va être entendu à la barre, ainsi que Vincent Bègue.
Ce mercredi, le tribunal a continué a décortiquer le mécanisme des embauches de conseillers techniques au conseil régional entre 2016 et 2024.
Retrouvez notre précédent live ici et ici et encore ici.
À propos
Dernier à avoir clotûré cette troisième journée d'audience, Jean-Louis Lagourge. En tant qu’ancien premier vice-président de la Région, il est poursuivi pour complicité de soustraction, détournement ou destruction de biens d'un dépôt public par le dépositaire ou un de ses subordonnés pour des faits commis du 1er janvier 2015 au 31décembre 2018. Et pour prise illégale d'intérêts par un élu public dans une affaire dont il assure l'administration ou la surveillance pour des faits commis le 21 décembre 2016.
L’ex-élu commence par dire "je ne comprends pas pourquoi je suis là".
Il poursuit "on me reproche d’avoir signé des contrats de travail, oui je l’ai fait tout simplement parce que le président m’a fait confiance et m’a donné une délégation de signature général. J’ai signé des contrats d’embauche, des attributions de bons de continuité territoriale, d’autres documents tout simplement parce que j’étais légalement autorisé à le faire. Je ne suis pas sorti de mon périmètre".
"Vous dites que vous n’aviez pas de relations personnelles avec Monsieur Ferrières, mais il a été votre deuxième adjoint à la mairie de Sainte-Marie. Vous le connaissiez donc très bien, il n’y avait pas de votre part l’application d’une règle de prudence sur la prise illégale d’intérêt lorsque vous avez signé son contrat", a lancé la procureure.
"Non, j’ai fait ce que j’estimais devoir faire pour le bien de La Reunion" rétorque Jean-Louis Lagourgue.
- Yves Ferrières, un bourreau de travail selon lui -
Premier à avoir été auditionné : Yves Ferrières. Il est poursuivi pour son emploi supposé fictif de chargé de mission de janvier 2017 à décembre 2019.
Il affirme être intervenu sur le montage de plusieurs projets, ne comptant pas ses heures de travail. "On ne peut pas dire que j’ai un emploi fictif parce que je n’ai pas pris de congé. La Région me doit dix mois de congés." "Si je n’avais pas travaillé pour La Reunion je ne serais pas là aujourd’hui, j’aurais été un fonctionnaire pépère à la retraite", dit-il.
En réponse à une question de la procureure sur ses liens avec Didier Robert et Jean-Louis Lagourgue, Yves Ferrières jure ensuite : "Didier Robert ne m’a jamais demandé de faire campagne pour lui, s’il m’avait demandé j’aurais refusé." Il se fait ensuite téméraire : "Didier Robert s’il a besoin il claque des doigts et il a 5.000 personnes avec lui".
Évoquant son embauche, Yves Ferrières déclare : "ce n’est pas Jean-Louis qui m’a proposé l’emploi de conseiller technique, ce n’est pas lui qui m’a recruté. Il n’est pour rien dans tout cela".
- Yannick Gironcel, "les enquêteurs ne sont pas allés perquisitionner mon bureau" -
Yannick Gironcel a suivi. L'homme a été candidat sur la liste de Didier Robert pour les régionales de 2010. Expliquant ses fonctions au sein du Conseil régional, le président a déclaré : "les enquêteurs ont estimé que les preuves de votre travail (en tant que conseiller technique de août 2015 à décembre 2020 n’ont pas été apportées".
Propos que l'intéresse a estimé injustes. "C’est injuste de la part des enquêteurs de dire cela. À aucun moment ils ne sont allés perquisitionner dans les locaux de la Région à Saint-André où se trouvait mon bureau et donc toutes les preuves de la réalité de mon travail".
La procureure poursuit : "les enquêteurs ne sont pas allés perquisitionner à Saint-André, certes, mais pourquoi ne pas leur avoir dit "toutes les preuves sont à la Région, vous pouvez y accéder" ? Là, vous avez simplement fourni quelques documents, pourquoi ?"
Yannick Gironcel lance, "on ne me l’a pas demandé".
- Jean-Charles Maroudé très touché -
Jean-Charles Maroudé à barre, conseiller technique de juillet 2015 à décembre 2020 a lui aussi été auditionné. Il s'est dit très triste d’être désigné comme un délinquant.
Il explique avoir été embauché pour aider et orienter le public dans le montage de leurs dossiers et de leurs demandes. "Les enquêteurs m’ont demandé si j’avais un yacht, des bâtiments, si je buvais des cafés avec Didier Robert. Je ne savais pas si c’était sérieux ou si c’était une plaisanterie", argue Jean-Charles Maroudé. "À aucun moment on ne m’a demandé de donner des documents sur mon travail, sinon je l’aurais fait."
Affecté à son poste de conseiller technique à partir de 2015 à l’antenne de la Région à Saint-Paul. "Je n’ai pas cherché à savoir si toute la procédure a été respectée. J’ai juste remercié Dieu d’avoir un travail."
- Sabrina Ramin s'excuse -
Sabrina Ramin, conseillère technique au conservatoire de Saint-Benoit de 2015 à 2020, s’avance à la barre. Longtemps visé pour "des absences" de son poste au conservatoire de l'est, la mise en cause se défend.
"J’ai été recrutée en tant que conseillère technique en raison de ma connaissance du terrain et de mes réseaux. J’ai réellement travaillé, j’étais régulièrement sur le terrain en contact avec les acteurs culturels de l’Est. Mon responsable de service ne m’a jamais demandé de produire des notes écrites. Je venais très régulièrement au bureau sauf en cas de contrainte liée à mon mandat d’élu du conseil départemental", dit-elle.
Elle évoque une situation tendue avec le directeur. "Il m’a demandé de faire une enquête sur les besoins de la population en matière cultuelle. J’ai fait cette enquête et je lui ai ensuite demandé à avoir d’autres taches". "J’ai demandé à être affectée à la gestion de l’auditorium. Il a refusé. J’ai demandé à avoir d’autres tâches. Il a refusé. J’ai été mise au placard."
"Lorsque j’étais absente (pour des obligations d’élue départementale), j’essayais de rattraper les heures. Je badgeais (à la pointeuse) lorsque j’arrivais tôt le matin. Je ne sais pas pourquoi le directeur a eu cette attitude à mon encontre. C’est dommage", se défend Sabrina Ramin.
Maître Léopoldine Settama, avocate de Sabrina Ramin, précise que les heures où il a été estimé qu’elle n’a pas travaillé ont fait l’objet d’une demande de remboursement de la part de la Région. "J’ai payé cette dette sans demander l’aide de Didier Robert ou du pape", répond Sabrina Ramin.
Sabrina Ramin, qui a été la seule mise en cause à avoir été placée en garde à vue. Malgré les "relances des enquêteurs, vous n’avez pas répondu à ces convocations ou vous avez refusé de vous présenter", a exposé le président. "Vous avez même dit "venez me chercher."
Pour ces faits, la Sabrina Ramin a déclaré : "je tiens à présenter mes excuses pour ce comportement. La période était compliquée pour moi. Ce n’était pas de l’arrogance".
- Ravy Vellayoudom "pris de court" -
Ce fut au tour de Ravy Vellayoudom de se présenter à la barre. "Je me suis toujours considéré comme un conseiller technique régional", a-t-il débuté. Le mise en cause a été conseiller technique à la Région de janvier 2017 à décembre 2019.
Ravy Vellayoudom estime "avoir apporté (au cabinet) un conseil technique important sur des sujets divers et variés. On ne m'a jamais parlé de fiche de poste ou de quoi que ce soit".
Le président ajoute : "(selon les enquêteurs) vous avez dit être chargé de la coopération entre La Réunion et Madagascar et sur les impacts de l'octroi de mer sur les filières agricoles. Les enquêteurs indiquent que vous leur avez remis un rapport de six pages sur ce point".
Ravy Vellayoudom rétorque : "je n'ai pas eu le temps de présenter tous les documents lors de l'interrogatoire, j'ai été pris de court".
- Yoland Velleyen "ne comprends pas" -
Autre mis en cause, Yoland Velleyen. Le mis en cause nie les 217.000 euros de salaires supposés indus.
Yoland Velleyen démarre en déclarant : "je ne comprends pas pourquoi on ne m’a rien demandé".. "J’ai travaillé tous les jours pour la Région Reunion. J’ai fourni des preuves, des documents prouvant mon travail. Ce n’est pas normal que je sois sali tous les jours".
Il reprend : "il y a des phrases dénigrantes, comme si je n’avais pas les capacités intellectuelles d’occuper le poste où j’étais employé. Ce n’est pas le diplôme qui fait la qualité d’une personne. Je suis fier de mon histoire et de celle de mes ancêtres".
Yoland Velleyen revient sur le fait qu’il n’a pas fourni de documents écrits prouvant la réalité de son travail. "J’ai été entendu une seule fois. Les enquêteurs ne m’ont pas demandé de fournir ces documents. Ils ne sont pas non plus allés les chercher."
Le mis en cause aborde le fond du dossier : "j’ai travaillé tous les jours pour la Région Reunion. J’ai fourni des preuves, des documents prouvant mon travail. Ce n’est pas normal que je sois sali tous les jours".
- Deux premières journées entre tensions et questions -
La première journée de procès a débuté avec l'examen des questions sur les incidents de procédures déposées par les avocats de la défense. Maître Philippe Creissen - avocat de Didier Robert - a rappelé que son client s’est présenté spontanément à une audience il y a quelques semaines. Une audience qui lui avait été refusée par la procureure de la République Véronique Denizot.
La procureure a demandé le rejet de toutes les requêtes concernant la procédure. Le tribunal, après en avoir délibéré, a par ailleurs rejeté toutes les demandes de renvoi de l’audience.
Tous les avocats de la défense ont estimé que les enquêteurs n'ont pas mené leurs investigations "de manière équitable". La journée a d'ailleurs été marquée par les nombreux coups d'éclat de Maître Philippe Creissen. L'avocat de Didier Robert a multiplié les incidents d’audience allant jusqu’à faire allusion à Hitler.
Lors de l'audition du commandant de police de l’office de la lutte contre la corruption, Maître Creissen a affirmé que "lors de l’audition de mon client ce monsieur m’a interdit de parler, m’a insulté et m’a quasiment menacé avec son arme de service avec ses cinq collègues".
"Quelle est la différence entre la chambre régionale des comptes et une instance financière ?" a interrogé Maître Creissen. "Je ne répondrai pas à cette question" a alors répondu l'officier. "Vous n’avez que le mot rapport de la CRC à la bouche, si Hitler dit quelque chose vous allez dire Hitler a dit !" s'est exclamé l'avocat, provoquant des remous dans la salle.
Le president a tenté d'intervenir, avant de se faire couper la parole. "Non, nous sommes en démocratie, que le témoin réponde, je sais que nous sommes à l’heure de l’apéro, mais quand même" a lancé l'avocat.
L'audience a été suspendue après une série de question à laquelle le commandant de police a refusé de répondre.
Le deuxième jour, à la barre, l'ancien président de Région a expliqué avoir "exercé ses fonctions avec sérieux",."L'Assemblée plénière a décidé du nombre de personnes à embaucher puis les recrutements sont mis dans le circuit administratif."
Didier Robert a expliqué que "c’est le directeur général des services DGS qui a la main sur les recrutements".
Le président a par ailleurs souligné que "on a l’impression dans ce dossier que chacun dit ce n’est pas moi c’est l’autre". Suite à quoi, Didier Robert a haussé le ton. "Je n’ai pas l’habitude de me défausser, j’ai été le président de la Région, j’ai été le chef de l’administration, je dis simplement qu’il revenait au DRH et au DGS de procéder aux recrutements".
"Les services de la DRH étaient destinataires des choix effectués en amont, sous la responsabilité directe du directeur de cabinet, avec les identités, les salaires, les fonctions... Il revenait à la DRH de finaliser ces emplois" a de son côté expliqué à la barre Afza Patel - DRH à la Région à l’époque des faits.
"Mais nous agissions sur instruction de la hiérarchie qui nous indiquait aussi qu’il fallait renouveler ces contrats par exemple", a poursuivi le témoin. . "Nous avons fait des alertes et (de plus) nous apposions des postites d’alerte dans le parapheur transmis à l’élu et contenant le contrat de renouvellement. Lorsque le recrutement était fait malgré ces alertes nous en prenions acte" a-t-il affirmé auprès de la procureure.
La journée s'est terminée avec l'audience d'Ismaël Aboudou, poursuivi pour recel de bien provenant d'un délit. En larme à la barre, il a déclaré : "J’ai tout donné pour La Reunion, je ne peux pas accepter que l’on dise que j’avais un emploi fictif, ce n’est pas vrai. Cela fait trois ans que mon nom est dans les journaux. Assez !".
Il s'est longuement défendu sur son bilan. "Je ne me suis pas occupé que du Guetali, mais de plusieurs autres projets" a-t-il affirmé, énumérant plusieurs actions et événements. "Et la on me dit : Aboudou ou té grat out ki la Région ! Si c’était vrai je serais resté assis toute la journée, je ne l’ai pas fait ! Mais mon travail ne consiste pas à envoyer des mails mais à aller sur le terrain ! C’est la que je dérange et on m’attaque sur mes origines (faisant allusion à sa mise à l’écart ; ndlr) ces gens me font pitié !"
Un nouveau coup d'éclat a mis fin à l'audience. Alors que le président abordait l'incident mentionné par Ismaël Aboudou, il a été interrompu par Maître Creissen. "Je demande une suspension d’audience ! Vous venez de faire une allusion à l’origine !" s'est-il exclamé, avant de quitter la salle d’audience.
- Plus d'un million et demi de préjudice -
Cette affaire – qui date de 2019 – avait été révélée par Imaz Press.
Nous avions alors dévoilé qu'une procédure judiciaire était en cours alors qu'une plateforme en ligne avait publié les noms de 166 personnes émargeant "au Cabinet, aux dépendances et apparentés de la Région".
Le 6 juillet 2021, le Journal de l'Île avait lui révélé que le procureur de l'époque Éric Tuffery avait décidé l'ouverture d'une enquête pour des faits présumés de détournements de fonds publics et de prise illégale d'intérêts.
Cette procédure faisait suite à un signalement effectué par la chambre régionale des comptes (CRC), qui avait épinglé Didier Robert pour l'embauche supposée illégale de 22 collaborateurs de cabinet, en plus des six autorisés par la loi. Il s'agit de savoir maintenant pour la justice si ces collaborateurs "effectuaient véritablement un travail pour lequel ils étaient très bien payés" indique le JIR.
Dans son rapport la CRC relevait des anomalies dans la gestion du personnel, pouvant constituer les infractions de détournements de fonds publics, faux en écriture publique et prise illégale d'intérêts, pour un montant annuel de préjudice estimé à 1.400.000 euros.
La même année, le 6 décembre, des perquisitions ont eu lieu à la pyramide inversée à Saint-Denis. Sur place, la procureure de Saint-Denis Véronique Denizot ainsi qu'une dizaine de policiers de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLIFF).
Ordinateurs et contrats de conseillers ou de chargés de mission avaient été épluchés, indique le JIR. Des anciens collaborateurs de l'ex-président de Région avaient été entendus. Une vingtaine de personnes auraient été auditionnées librement.
Selon le tribunal, le total du préjudice est évalué à 1.581.849 d'euros indument versés aux huit salariés mis en cause.
La Chambre régionale des comptes avait estimé ces dommages à 1,4 million d'euros par an pour la collectivité.
Pour rappel, Didier Robert a également été condamné par le tribunal de Saint-Denis le 21 mai 2021 à 15 mois de prison avec sursis et à 3 ans d'inéligibilité dans l'affaire dite des Musées Régionaux. Les faits avaient également été révélés par Imaz Press. Il n'avait pas fait appel de sa condamnation. Il a donc exécuté sa peine d'inéligibilité. Il l'aurait bientôt totalement purgée.
Lire aussi - Affaire des musées régionaux : Didier Robert renvoyé devant le tribunal correctionnel
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De là prison avec sursis sa ne les a pas affecté il sont tous bien souriant 50.000 euros pas grand chose pour lui ,si était quelqu'un de pauvre ses là prison direct ses ça la loi française ,elle est belle la vie non
En préambule, 18 avril 2004...bon il bien maintenant
Environ 100 000eur d'amende requis au total pour l'ensemble des prévenus pour un préjudice de 1 500 000eur....
La société perd 1 400 000eur...
Il a du doucement rigoler quand la sentence est tombée !! Ceux qui veulent se lancer dans la politique pour s'enrichir, allez-y !! 50000 euros d'amende, franchement ça vaut le coup !...quand on connaît la vie du roi Didier...
La honte Imaz Press pris en flagrant délit de censure de ses propres journalistes...
Le direct a été modifié, les imprécisions notoire de la procureure soulignées à moultes reprises par la journaliste du direct à été enlevé. (Bonjour, merci de ne pas raconter n'importe quoi, tout est présent, nous avons simplement modifié un élément pour expliquer plus clairement ce qui a provoqué la colère des avocats de la défense. Bonne nuit - modérateur)
Vous appelez ça une sanction,en attendant ils se sont enrichis sur le dos du contribuable et ces sanctions ne les inciteront pas à être plus honnêtes dorénavant c'est la même méthode qui perduras et feras un exemple pour les futurs élus.
Exactement...
« À la fin des investigations “un certain nombre d’actes ont été fait, d’autres ne l’ont pas été, je le regrette“ dit la procureur. “C’est de ma faute et de celle de mes services “ dit-elle en mettant le manque de moyens matériels et humains de son parquet. »
Juste avec ça La Procureure n’a pas fait son travail et le reconnaît ! Elle a fait une enquête à charge et ses services n’ont pas fait leur travail !
On va tout droit à la relaxe complète !
Ça va être rigolo quand il y aura le délibéré ! Elle a fait toute une enquête sur des emplois fictifs mais au final on parle d’emploi politique où les accusés ont fait leur travail ! C’est terminé ça sent le camouflé complet pour Madame Denizot ! C’est moche
Le président nie les embauches politiques pourtant ce sont que les élus qui ont perdu leurs mandats ont été recrutés. Menteurs zot tout ! Prison pour tous !
Ce ne sont que des mensonges bien sûr,émanant de Didier ROBERT. Mais en même temps, c'est un homme politique et que voulez-vous qu'il dise d'autre? Ceux qui élisent de telles personnes, de quel que bord que ce soit d'ailleurs, ne sont pas seulement naïfs, mais ils deviennent complices,tout simplement. Combien se plaignent de la NRL ou des emplois fictifs et de complaisance ont voté ROBERT ou BELLO? Vous avez le résultat, c'est tout simple.
Heureusement qui nie
Depuis quand quelqu'un sous contrat de travail avec un salaire aussi élevé, ne produit pas d'écrit ? Vous êtes des fonctionnaires fictifs au vue de ce que vous avez produits !!! Absence répété et salaire qui tombe tous les mois ? Le petit contrat PEC avec un salaire de misère est obligé de faire ses heures sinon il n'est pas payé ! Franchement j'espère que vous aurez une peine à la hauteur de vos détournements !!! Bande de voleurs profiteur, menteurs ... Jean Louis Lagourgue, les Saintes Mariens savent que vous mentez ! Ferrière c'est ton acolytes ton dalon vous faisiez la fête ensemble il a fait campagne pour Didier Robert en retour il a eu son contrat. Ferrière arrête de faire la victime tu es un profiteur et tu as perçu un salaire sans travailler. C'est ce qui a financé ta salle de réception !!
Vincent Bègue s'est-il mis en congé à la mairie de st Leu ? Où bien est-il considéré toujours en fonction ?
QUE FAIT-IL À ST LEU ?
Des bras cassés et ou des pieds nickelés.
Lamentable.
Inéligibilité à vie pour ces délinquants au col blanc.
Le passage concernant le passage à la barre du commandant de police n'est pas détaillée. Pourrions-nous connaître les raisons pour laquelle il aurait refusé de répondre à ces questions svp ? (Bonjour, vous pouvez retrouver ses déclarations complètes dans notre direct de lundi. Bonne journée - modérateur)
Quand la justice s'occupera des emplois familiaux la region en métropole le sénateur ravier s est vu inflige 1 an de prison et 5 ans d'éligibilité que seras du sort de Mme Bello a propos de son neveu ?
Le petit pharaon et une partie de sa cour, face à ses juges ,que les sanctions seront à la hauteur du préjudice subi par la collectivité.
Ou s'ils travaillaient tout court. Leurs résultats semblent très minces au regard des montants perçus chaque mois. Et c'est curieux ces mêmes éléments de langage de la part de tous ou presque: je recevais le public, les aidais à monter des dossiers; blabla... Et les CCAS et Maisons France Services ils servent à quoi? Il sont en train de dire qu'ils faisaient office de travailleurs sociaux. C'est à se demander pourquoi des étudiants suivent une formation de travailleur social à l'IRTS, obtiennent un diplôme, reconnu de catégorie A. Ils auront jamais le niveau de salaires de ces gens là, près de 5 000€ par mois.