Sébastien Windsor, président des chambres d’agriculture de France, et Olivier Fontaine, président de la chambre d’agriculture de La Réunion, se rendent ce lundi 3 mars 2025 au chevet des exploitations agricoles gravement impactés par les vents destructeurs et les pluies torrentielles de Garance. Toutes les filières ont été durement touchées par le cyclone qui a frappé l'île ce vendredi. "C'est le chaos", a lancé le président de la Chambre verte de La Réunion (Photo www.imazpress.com)
"Les letchis il n'y a plus rien, et la canne vous pouvez constater il n'y a plus rien non plus", se désole la famille Lebihan, agriculteurs à Saint-Benoît et Sainte-Marie.
"La prochaine campagne on n'aura pas de revenu'", dit-elle. Écoutez.
Éric Boyer, producteur de bananes à Saint-Benoît ne peut que constater "la perte de ses 15 hectares de bananes, 14 hectares de letchis et les 100% des ananas". "Il va falloir attendre au moins trois ans pour les letchis", dit-il.
"En 47 ans je n'ai jamais vu une chose pareille et là on commence à être dégoûté de notre travail", ajoute-t-il. Écoutez.
- "C'est le chaos" -
Sébastien Windsor, président des chambres d’agriculture de France, et Olivier Fontaine, président de la chambre d’agriculture de La Réunion visitent plusieurs exploitations.
"Le constat est clair, c'est une très grosse catastrophe dans le nord et l'est et même toute l'île est concernée", déclare Olivier Fontaine. Écoutez.
"Nous avons eu la sécheresse, Belal, et là c'est le chaos et nous on ne sait plus comment réagir. On voit la colère des agriculteurs, les cannes, les letchis, les bananes, le maraîchage... il n'y a plus rien", lance le président de la Chambre verte.
Interrogé par Imaz Press samedi matin Floris Carpaye de la FDSEA, syndicat agricole majoritaire, s'était déjà désolé: :"tous les secteurs agricoles ont été impactés, mais le maraîchage est peut-être la filière qui a été la plus touchée, les serres ont volé, les plants de légumes ont été noyés, c’est une véritable catastrophe. Les producteurs n'avaient vraiment pas besoin de ça".
- La calamité agricole réclamée -
Présent à Paris pour le Salon de l'agriculture, Olivier Fontaine a été reçu par Annie Genevard, ministre de l'Agriculture. "Nous avons eu l'occasion de lui demander une mesure d'urgence et le placement de La Réunion en catastrophe naturelle et calamité agricole." Écoutez.
Toutefois il le sait, "On a besoin de rebondir, de trésorerie, de relancer les cultures mais comment faire ?" Regardez.
"Les vergers sont détruits, il va falloir attendre des années pour relancer et donc pas de production, pas de revenus", ajoute Olivier Fontaine.
"Il va falloir des aides pour ces agriculteurs dans la durée, jusqu'à ce que la situation revienne à la normale", lance Sébastien Windsor, président des chambres d’agriculture de France. Écoutez.
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Un constat de désolation qui décourage les agriculteurs. "Sans trésorerie", on peut ne plus avoir envie de faire", déclare Olivier Fontaine.
Il y a un peu plus d'un an, le 15 janvier 2024, le cyclone Belal avait déjà lourdement frappé le secteur agricole, occasionnant 33 millions d'euros de dégats selon les chiffres de la chambre d'agriculture.
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Et l'année prochaine rebelote, il faut avoir des plantes spéciales pour la Réunion, et là on a que des plantes qui ne résistent pas aux cyclones, il faut changer toute les variétés de plantation de l'agriculture réunionnaise.
photo de présentation : quand les conseilleurs spécialistes de la chambre d'agriculture diront que pour les champs de bananes il faut des haies coupe-vent cela ira mieux