Les gendarmes ont saisi à Saint-Louis et Saint-Paul 104 plants de zamal et 1,490 kg de "matière séchée". "Ces saisies rappellent que derrière ces plantations se cachent des risques bien réels : consommation précoce chez les jeunes, avec des conséquences sur leur santé, leur scolarité et leur avenir ; conduite sous stupéfiants à l’origine d’accidents parfois dramatiques ; et trafics qui fragilisent les familles et nourrissent l’insécurité", notent les gendarmes (Photo Gendarmerie)
Réformer la politique des drogues en France
La France est le pays le plus répressif d’Europe en matière d’usage de stupéfiants, mais c’est aussi un de ceux où l'on trouve le plus de consommateurs, notamment chez les plus jeunes.
La guerre à la drogue et à ses usagers menée depuis presque 50 ans n’a pas eu les effets supposés par la prohibition : l’usage de drogues est insensible à l’arsenal législatif, et la prohibition ne profite qu’au marché noir et au crime organisé.
La répression est une entrave à la prévention, l’information, l’accès aux soins et la réduction des risques, qui devraient pourtant être des priorités absolues.
La répression des usagers n’est pas dissuasive, et elle a un impact insignifiant sur la résolution des enquêtes de trafic.
La répression de l'usage de stupéfiants est le carburant de la politique du chiffre, et biaise la statistique de l'efficacité de l'activité policière. Policiers et gendarmes y consacrent un temps considérable sans aucun résultat global probant. Le coût des procédures pour ce délit en termes d'argent public est exorbitant.
L'application de l'art. L.3421-1 du code de la santé publique est aussi le prétexte d'une pratique policière de ciblage et de multiplication des contrôles d'identité. Les relations entre la police et la population des quartiers populaires se détériorent, haine et brutalité réciproques s'enracinent.
La prohibition et la répression génèrent des effets délétères à tous points de vue.
L’usage de stupéfiants est une conduite individuelle à risques, mais ne cause pas de tort à autrui. À raison de plus de 90% de cannabis sur l'ensemble des usagers interpellés, ce délit mobilise pourtant de façon disproportionnée l’action de la police et de la justice.
Il est temps d'ouvrir un débat raisonnable, éclairé et réaliste, débarrassé des fantasmes et dogmes qui ont présidé à loi de 1970.
Pour mettre la réduction des risques au premier plan,
Pour la sécurité sanitaire des usagers de drogues,
Pour que l'insécurité incontrôlable engendrée par le trafic et le marché noir soit endiguée durablement,
Pour que la police et la justice soient déchargées de procédures inutiles et voraces d'argent public, et puissent concentrer leurs actions sur le trafic et l’authentique délinquance,
Parce que depuis 1970, l'action publique est fondée sur la répression, et que son échec est flagrant,
Il est urgent de changer la législation et les politiques publiques en matière de drogues.
en allemagne ils legalisent : emplois,taxes;controle total des cleints de la marchandise etc... ici on occupe les gendarmes à faire du chiffre! tt ça de saisi remplacé par la coke ou les extas bravo le resultat!
Il serait temps de légaliser vous ne pensez pas?