26 millions d'euros de déficit en 2016, risque de suppression de 250 emplois

Gestion financière du CHU en chute libre : l'ARS promet des "réorientations radicales"

  • Publié le 16 février 2017 à 12:30

Alors qu'un rapport de l'Igas (Inspection générale des affaires sociales) illustre une gestion financière en chute libre du CHU de La Réunion, l'ARS promet la mise en place d'un plan d'action pour "permettre un retour à l'équilibre d'ici 2021". Son directeur, François Maury, a évoqué des inévitables "réorientations radicales", par le biais d'une déclaration préparée. Il a ensuite refusé toute question de la presse. Mais les conclusions de l'Igas sont sans appel : en l'espace de 4 ans, de 2012 à 2016, le déficit du centre hospitalier n'a cessé de s'agrandir. Aujourd'hui, 250 postes risquent d'être supprimés.

À ce stade, le rapport de l'Igas sur la gestion financière n'est plus seulement alarmant. Avec 20 millions d'euros de déficit en 2015, puis au moins 26 millions d'euros l'année suivante, il est foudroyant. Cette crise, qui nécessite des économies drastiques, pourrait entraîner la suppression de 250 emplois. Ce qui a conduit les syndicats et le corps hospitaliers à s'élever en interpellant l'ARS.

Ce jeudi 16 février, l'agence de santé a promis la mise en place d'un plan d'action. En lisant d'une traite une déclaration préparée, son directeur François Maury, a ensuite refusé toute question de la presse. Il affirme avoir, dès son arrivé en 2015, demandé à ce que la situation du CHU soit examinée par le Comité interministériel de performance et de la modernisation de l'offre de soin (Copermo).  Suite à la mission d'évaluation par l'IGAS, le rapport d'audit est sans appel. Et des "réorientations radicales" apparaissent inévitables pour "permettre un retour à l'équilibre à l'horizon 2021". Actuellement, l'IGAS mène une mission de contrôle complémentaire.

L'objectif du directeur de l'ARS : rassurer au maximum l'ensemble du personnel du CHU, sous le joug d'une crise menaçant d'être dévastatrice. En soulignant évidemment l'engagement de l'AGS auprès du centre hospitalier.

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1 Commentaires
evnor
evnor
7 ans

Cela nous interpelle, nous inquiète, car la santé notre bien le plus précieux ne doit fait faire souffrir des angoisses budgétaires! le patient déja pénalisé par la maladie ne peut supporter encore tracasseries.
La santé mérite un grand débat ,surtout que des échéances arrive pour la destinée de notre pays, pour les cinq prochaines années.