La grève se poursuit chez Citroën Réunion à Saint-Denis pour protester contre des menaces de licenciement de deux salariés. Dans un communiqué publié le mardi 30 septembre, l'entreprise a rappelé qu'elle avait "engagé des procédures disciplinaires à l’encontre de deux salariés, à la suite de comportements graves et contraires aux valeurs de l’entreprise, révélés par une enquête interne menée par un cabinet indépendant et validée au préalable par le Comité social économique (CSE)" (Photos : sly/www.imazpress.com)
"Cela fait depuis le 18 septembre que l'on est en mesure conservatoire. Nous avons fait les entretiens de conseil de discipline. Le 30 nous avons eu la réunion CSE et depuis, nous sommes toujours en grève dans l'attente de la procédure", explique Sully Albaret, secrétaire CSE et délégué syndical, menacé par une perte d'emploi.
Ce qu'il souhaite, c'est que cette mesure conservatoire soir supprimée. On voit que rien ne tient la route dans ce qu'avance la direction", dit-il. "C'est une cabale montée contre les deux représentants pour les évincer de l'entreprise." Écoutez.
Le piquet de grève planté, les salariés restent mobilisés sur les trois sites de La Réunion.
- La direction dit se baser "sur des éléments établis, vérifiables et préoccupants" -
La société automobile affirme dans un communiqué que ces procédures sont conduites dans le strict respect du Code du travail et des droits des salariés, "sur la base d’éléments établis, vérifiables et préoccupants".
"Dans le cas particulier du licenciement disciplinaire d’un représentant du personnel, la loi prévoit la consultation préalable du CSE", indique la direction.
"Ces situations ne sont jamais simples, ni pour les représentants du personnel, ni pour l’entreprise. Mais il est de notre devoir de préserver un cadre de travail de qualité et respectueux de chacun”, a déclaré Christophe Morel, directeur général de CFAO Motors Réunion.
- Des dangers graves et imminents au sein de l'entreprise -
Selon les syndicats, "des délégués syndicaux seraient menacés de licenciement parce qu’ils auraient déclenché une procédure danger grave et imminent en raison d'un stockage de batteries électriques et airbags en plein soleil".
"Cela représente un danger pour l'environnement et le personnel", déplore Patrick Hoarau de la CGTR. "Nous disons stop à ces dérapages et refusons le licenciement des salariés", ajoute-t-il.
Si la direction confirme les mises à pied, elle réfute les motifs pour lesquels les deux salariés sont mis en cause.
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