Une rumeur court depuis quelques jours : La Réunion pourrait se désengager des Jeux des Îles de l'océan Indien 2027, organisés pour la première fois aux Comores. Si le président du Comité régional olympique et sportif (Cros) de La Réunion, Johan Guillou, confirme qu'il a plusieurs réserves concernant la compétition à venir, aucune décision n'a été prise (Photo d'archive rb/www.imazpress.com)
"La Réunion pourra tout aussi bien y participer, que décider de ne pas y aller", met directement au clair Johan Guillou, contacté par Imaz Press Réunion.
Le président du Cros Réunion émet en effet plusieurs réserves, qui "ont le temps d'être débattues et améliorées d'ici 2027". Trois raisons sont citées par ce dernier : les infrastructures, la parité, et les tensions politiques.
Les Comores accueilleront pour la première fois cette compétition réunissant La Réunion, Mayotte, les Comores, Maurice, Madagascar, les Seychelles et les Maldives. Pour l'heure, 18 disciplines ont été annoncées au programme : une décision qui rend Johan Guillou "très sceptique".
"C'est plus de disciplines qu'il y a eu à Madagascar lors de la dernière édition, et pourtant ce n'était pas la première fois que la Grande Île accueillait les Jeux des Îles. Je suis extrêmement perplexe face à la capacité des Comores d'être prêtes en termes d'infrastructures sportives, mais aussi d'accueil des sportifs et de soins", avance-t-il.
"Pour moi, on n'y est pas, mais j'attends de voir de mes yeux les avancées et surtout d'avoir des garanties", argue Johan Guillou.
L'absence de catégorie féminine dans le cyclisme, l'haltérophilie, la boxe et la lutte provoque aussi sa colère. Surtout que la délégation réunionnaise n'a pas pu participer aux débats ni au vote autour de la question, n'ayant pas pu être présente lors de la réunion qui s'est tenue en avril entre le Conseil international des jeux (CIJ) et le comité d'organisation des Jeux.
"Nous avons été élus seulement quelques jours avant la réunion, ne nous permettant donc pas de faire le voyage aux Comores. J'avais contacté l'organisation pour leur demander de ne pas voter sur les questions importantes en notre absence, ce qui n'a pas été fait", regrette Johan Guillou.
Ce dernier "porte à cœur la question de la parité". "C'est un sujet vraiment important pour moi, j'espère vraiment qu'on va pouvoir trouver un compromis, car c'est un point rédhibitoire. Surtout qu'on ne sait pas exactement pourquoi cette décision a été prise, n'ayant pas accès au compte-rendu des débats", affirme-t-il.
La question n'est cependant pas bouclée : une nouvelle réunion se tiendra en fin d'année avec le CIJ, au cours de laquelle Johan Guillou compte bien faire entendre ses critiques.
- Mayotte au coeur des tensions -
Enfin, alors que des tensions persistent entre la France et les Comores autour de la question de Mayotte, Johan Guillou s'inquiète "des pressions politiques qui pourraient exister autour de l'événement".
Les Comores n'ont jamais reconnu Mayotte comme étant Française, et revendiquent leur souveraineté sur l'île. Une situation qui a mené à de nombreux incidents au fil des ans lors des compétitions sportives, Mayotte n'étant notamment pas autorisée à défiler avec le drapeau français.
"Je veux bien aller aux Jeux si le sport en premier rideau, mais si c'est pour rentrer dans quelque chose avec des pressions politiques entre les Comores et Mayotte, avec un effet ricochet sur La Réunion, ça sera sans nous", prévient Johan Guillou. "Je ne veux pas envoyer des jeunes en compétition dans une ambiance politique extrême, je ne suis pas prêt à prendre ce risque", lance-t-il.
Le président du Cros Réunion estime que "si c'est le sport qui prime, on sera là, si c'est la politique, ça sera non".
Au-delà de ces préoccupations, des questions restent en suspens après les difficultés rencontrées lors de l'organisation de l'édition 2023 à Madagascar. Plusieurs disciplines avaient par exemple dû être supprimées du programme à trois mois de l'événement, faute d'infrastructures. Le football et la boxe féminines avaient notamment été retirées.
Un scénario qui pourrait se reproduire, d'après Johan Guillou. "Entre l'investissement financier des acteurs publics pour préparer les athlètes, et leur investissement personnel pour performer, ça serait terrible d'annuler certaines disciplines juste avant la compétition", avance-t-il.
Mais à deux ans de l'échéance, la situation a largement le temps d'évoluer. "C'est bien trop prématuré pour parler de boycotter l'événement. Mais, effectivement, si aucun de ces trois points n'est réglé d'ici là, on se réserve le droit de ne pas participer aux prochains Jeux des îles", conclut Johan Guillou.
as/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com
Je pense que vous avez des problèmes avec les comores ,c'est vous qui politisé ce sports en mettant des réserves bidon. Personne ne vous force d'y participer, vous pouvez rester chez vous et nous laisser tranquille
Je pense à tous nos sportifs. J’espère sincère que les choses se feront. Ils le méritent.
Mais jouer dans un pays qui applique la charria, discrimine les femmes, les gays, n’a pas d’infrastructures sportives, ni de centre de soins et d’hébergement de niveau, le tout sous fonds de corruption, de clientélisme, de nationalisme et de haine de la France…
Effectivement ça fait beaucoup…
Inquiète pu, la France va finance les infrastructures, elle aime bien se faire humilier. N'a pu l'argent pour le français, mais au titre de la "coopération", l'Agence Française de Développement va mettre au pot!
Il faut toujours lire la ́notice avant tout.
Je vous invite a lire la charte des jeux , comme ça , vous verrez la vérité, sinon vous désirez davantage.....
Vous mélangez tout...
Participer aux jeux avec l'argent de nos impôts.
Autant ne pas y aller et économiser.
Pour se retirer des Jeux des Îles de l'océan Indien 2027 ...
On ne va pas se faire chier d'un putschiste en goguette vivant au crochet de subventions sans fond par l'Europe, surtout le complet idiot de service à L'Elysée