Lutte contre le chikungunya

L'armée traque toujours le moustique

  • Publié le 22 avril 2006 à 00:00

Même si l'épidémie de chikunguyna a baissé d'intensité "il convient de ne surtout pas baisser la garde", selon l'expression des autorités sanitaires. L'armée poursuit ses opérations de démoustication chez les particuliers. Au 15 mai prochain la quasi totalité des 270 000 maisons de l'île aura été traitée indique le général Clément Bollée, commandant des FASZOI (forces armées de la zone sud de l'océan Indien)

Engagée massivement dans la lutte contre l'aedes albopictus, le moustique vecteur du chikunguyna, depuis le 23 janvier, l'armée continue de démoustiquer les jardins des particuliers et les abords des routes. Dans une conférence de presse qu'il a tenue ce vendredi 21 avril 2006, le général Clément Bollée a noté que ce travail de salubrité publique touchait à sa fin. Répartis en 40 brigades, 1 300 militaires (1 000 basés à La Réunion et 300 venant de Métropole) sillonnent l'île qui pour l'occasion a été divisée en zones. "640 des 960 zones, soit 17 zones par jour, ont déjà été traitées" souligne le commandant des FASZOI. Il précise qu'au 15 mai les 270 000 foyers de La Réunion auront été démoustiquées. Cela à l'exception de quelques maisons où le refus des propriétaires ou leur absence répétées ont rendu le traitement impossible.
La fin prochaine des opérations de démoustication n'est sans doute pas pour déplaire à l'armée. En effet, son engagement sur le terrain 7 jours 7 "n'est pas sans conséquences en termes de réorganisation des missions premières des FAZSOI" indique en substance le général Clément Bollée. Il cite "l'arrêt de l'entraînement et de l'instruction, la réduction des opérations de coopération avec les pays de la zone et le délitement de l'outil d'insertion (mis en place par le régiment du service militaire adapté - nldr)".
L'ensemble de ces actions devraient retrouver leur rythme d'avant épidémie à partir du 15 juin prochain. À cette date en effet, l'armée n'interviendra plus dans la lutte anti vectorielle si ce n'est pour mener "des opérations coups de poings dans des zones ciblées et difficiles d'accès" conclut le général Clément Bollée.
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