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Chikungunya

Le moustique sous haute surveillance

  • Publié le 10 novembre 2010 à 08:00
Lutte contre les moustiques vecteurs du chikungunya et de la dengue (Photo archives)

"La transmission du virus chikungunya semble se poursuivre à bas bruit", annoncent les autorités sanitaires ce mardi 9 novembre 2010. Le fait que le virus chikungunya circule toujours sur l'île peut laisser craindre une recrudescence du nombre de cas de cette maladie au cours des semaines à venir. "Les moustiques sont présents toute l'année sur l'île en nombre suffisant pour permettre un départ épidémique de chikungunya ou de dengue", affirme la cellule de veille sanitaire en région (Cire). L'arrivée de la saison estivale est encore plus favorable à leur développement avec des conditions de température et de pluviométrie idéales.

De plus, ajoute la Cire, "La Réunion est sous la menace constante du risque de ré-introduction de virus depuis une zone de circulation active". Des épidémies sont en effet signalées actuellement en Inde, en Chine et des cas sporadiques sont notés à Madagascar".

"Il convient de rappeler avec force l'importance d'adopter des comportements individuels visant à se protéger des piqûres de moustiques et de contribuer à la destruction des gîtes larvaires", souligne la Cire. Ces conseils sont particulièrement importants pour les femmes enceintes, notamment en fin de grossesse, les nourrissons, les personnes âgées, les personnes atteintes de maladie chronique. Les personnes frappées par le chikungunya durant la semaine qui suit l'apparition des symptômes doivent être également très vigilantes, puisqu'elles sont porteuses "actives" du virus et peuvent ainsi transmettre la maladie si elles sont piquées par un moustique.

Rappelons que le chikungunya est une maladie transmise par l'aedes albopictus (le moustique vecteur de la maladie). Elle se manifeste par l'apparition brutale de fièvre éventuellement associée à des maux de tête, des douleurs musculaires et articulaires, des nausées de la fatigue et des éruptions cutanées. 





En cas de fièvre, il est indispensable de consulter rapidement un médecin. Outre la prescription d'un traitement adapté, il effectuera un signalement aux autorités sanitaires. Cela afin de permettre aux équipes de la LAV (lutte anti vectorielle) de procéder à des actions de démoustication autour des cas signalés et aux communes concernées de renforcer les actions de nettoyage et de traitement des déchets. 


Cette année encore, un grand week-end de mobilisation sociale va être organisé avec la 9ème édition de l'opération "Kass'moustik" qui se déroulera les 27 et 28 novembre 2010. L'objectif est de sensibiliser aux bons gestes pour éliminer les gîtes larvaires, grâce à des actions individuelles et collectives. 700 personnes dont 400 bénévoles associatifs, 60 associations et collectivités seront mobilisés. 100 quartiers seront concernés. Les autorités sanitaires rappellent que "l'action individuelle est l'un des moyens les plus efficaces pour freiner la prolifération de moustiques et se protéger des maladies qu'ils transmettent".

Sur l'île, au 7 novembre 2010, 158 cas de chikungunya ont été identifiés, dont 112 confirmés et 46 probables.

Julie Fioretti pour
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