Circulation

Le tracé de la nouvelle route du littoral en question

  • Publié le 21 juin 2007 à 00:00

Le comité de dix experts internationaux mis en place en décembre 2006 pour étudier les conditions de sécurité de la nouvelle route du littoral ont rendu leurs conclusions. Le préfet les présentait ce mercredi 20 avril 2007 : la solution du tunnel entre Saint-Denis et la Grande Ravine ne serait pas la meilleure. Elle ne mettrait pas les usagers à l'abri des aléas liés à la falaise et la mer.

Rendues publiques jeudi 20 juin 2007 par le préfet, les conclusions du rapport du comité d'experts n'augurent rien de bon pour le tracé de la nouvelle route du littoral privilégié depuis plusieurs mois, à savoir une route digue sur la mer de la Possession à la Grande-Ravine puis un tunnel de 3,5 kilomètres jusqu'à Saint-Denis. Pourtant, le protocole signé à Matignon le 19 janvier 2007 avait matérialisé un accord entre l'Etat et la Région sur la réalisation et le financement de la nouvelle route du littoral, sur la base de ce tracé. L'État s'engage ainsi à verser au total, en plus des travaux de sécurisation de la route actuelle prévus au contrat de Plan État-Région, 829 millions d'euros,
dont : 394 millions d'euros pour le projet de route du littoral, 435 millions d'euros pour le projet de Tram-train.
Mais d'après les études menées par ces dix experts internationaux, le tunnel côté Saint-Denis serait dangereux pour les usagers. L'entrée côté ouest serait exposée aux chutes de blocs de pierres et aux éboulements, mais en plus, sa configuration en biais pourrait provoquer des instabilités dans la falaise. Par ailleurs, les risques d'engorgement de la circulation posent question dans la mesure où il serait très difficile de réagir en cas de problème (incendie, accident) à l'intérieur du tunnel. La sécurité serait également difficile à garantir dans le cadre de transport de matières dangereuses.

Deux autres options possibles

Ces risques poussent les experts à suggérer l'étude d'une autre solution pour cette entrée : un tracé entièrement aérien. Deux options existent mais elles ont aussi leurs inconvénients. Prolonger la digue en mer jusqu'à Saint-Denis nécessiterait encore de nombreuses études concernant les risques d'éboulement. Réaliser un viaduc comporterait des dangers si l'édifice était percuté par un navire en perdition. Le choix du tracé et de la solution choisie devront être arrêtés et transmis au ministère de l'Ecologie, du Développement et de l'Aménagement durables avant le 1er novembre. Le maître d'ouvrage prendra sa décision après un échange avec le comité de pilotage du projet. La poursuite des études s'articule de façon à envisager la mise à l'enquête publique du projet au cours du second semestre 2008, puis le démarrage d'une première tranche de travaux avant la fin de l'année 2009. Et si tout se passe bien, la livraison de la nouvelle route ne devrait pas s'en trouver retardée et devrait toujours avoir lieu en 2017.
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