Les huit parties de l'organisation régionale de gestion de la pêche dans le sud de l'océan Indien se réunissent, du 3 au 8 juillet 2016 pour une assemblée plénière. L'accent sera mis sur la pêche illicite dans les eaux indianocéaniques. Dans le même temps, l'Union européenne vient d'adopter une mesure visant à interdite la pêche en eaux profondes au delà de 800 mètres, mesure qui concerne principalement les chalutiers. (Photo d'archive)
Greenpeace l'a déjà dénoncé de nombreuses fois. Le problème de la surpêche qui touche l'océan Indien sera un des sujets abordés lors de l'assemblée des membres de l'organisation régionale de gestion de la pêche de l'océan Indien en ce début du mois de juillet. Dans le même temps c'est l'union européenne qui a adopté, le 30 juin dernier, une mesure visant à limiter le chalutage en eaux profondes. Les bateaux ne pourront donc plus râcler les fonds marins au delà de 800 mètres de profondeur.
"D’autres restrictions vont s’appliquer à la pêche un peu moins profonde : à partir de 400 mètres sous la surface, les navires devront s’astreindre à jeter leurs filets dans les secteurs qu’ils avaient déjà l’habitude de fréquenter, sans chercher à en exploiter de nouveaux afin de "geler leur empreinte", selon la terminologie officielle. En outre, dès cette strate, les zones reconnues comme abritant des écosystèmes vulnérables, des coraux en particulier, seront interdites aux chalutiers" est-il précisé dans un article paru sur lemonde.fr.
Dans l'océan Indien, là ou les quotas sont moins stricts que dans les autres eaux mondiales, plusieurs espèces sont considérées comme "en danger", notamment par Greenpeace. Thon, espadon, morue souffrent de la pêche intensive, et pourraient devenir des poissons en voie de disparition. La Commission des thons de l'océan Indien (CTOI), qui vise à protéger l'espèce et à réguler les stocks dans l'océan, a elle aussi adopté en mai dernier " une réduction de la pression de pêche de 15% pour les thoniers-senneurs ainsi qu’une réduction du nombre de dispositifs de concentration de poissons (DCP) qui passera de 550 à 425 par navire".
Pour information, "le chalutage de fond s’est développé dans les années 1980. Après une surexploitation des zones côtières européennes, puis des eaux des pays du Sud, le déclin s’est fait sentir. Les industriels se sont alors tournés vers la haute mer, investissant dans des navires-usines capables de remonter des chaluts raclant les fonds à 1 500 mètres, voire plus" rappel lemonde.fr.
Enfin, même si des avancées certaines quant à la préservation de la ressource maritime apparaissent au plus haut niveau des institutions, en pratique, les poissons surgelés innondent les rayons de la grande distribution, tandis que la pêche illégale avec transbordements, pourtant interdits, continue de sévir dans les eaux les océans.
www.ipreunion.com
le chalutage de fond:Le député Réunionnais Younouss Omarjee a joué un rôle important.