Enseignants mutés en métropole

Les profs dans l'attente

  • Publié le 28 avril 2010 à 14:00

Les 41 enseignants réunionnais de l'enseignement secondaire affectés en région parisienne attendent toujours une réponse de la part du ministère ce mercredi 28 avril 2010. Le 14 avril dernier, le ministre Luc Châtel avait précisé au président de la Région, lors d'un entretien, qu'il rendrait "une réponse définitive sur ce dossier dans les prochains jours". Ce mercredi soir, les professeurs mutés ont rendez-vous avec Jean-Louis Maillot, directeur de cabinet de la Région, pour faire le point sur la situation. Jean-Louis Maillot devrait, de son côté, contacter le ministère pour tenter d'obtenir les réponses attendues par les enseignants.

Ce mercredi matin, les délégués syndicaux de la FSU qui soutiennent les enseignants mutés ont rencontré la DRH et le secrétaire général de l'Académie de la Réunion qui ont affirmé qu'ils étaient "sans nouvelles" du ministère sur ce dossier. Le Rectorat de la Réunion doit rendre un avis sur les demandes d'affectation à titre provisoire. Les Académies d'affectation devront elles aussi émettre leur avis sur ces mêmes affectations. La décision finale reviendra toutefois au ministère.

Une dizaine d'enseignants a déjà reçu un refus d'affectation à titre provisoire formulé le 15 avril par le ministère de l'éducation. Le temps presse donc pour les enseignants grévistes qui entameront leur treizième nuit de campement à l'Hôtel de Région ce mercredi soir.

Par ailleurs, les enseignants mutés ont lancé un dispositif de soutien scolaire gratuit dans le hall de la Pyramide inversée à compter de ce mardi.

Pour rappel, ils sont en grève depuis plus d'un mois pour demander un réexamen de leur situation. "Si les autorités pensaient nous épuiser avec ces atermoiements, ils se trompent. Des postes existent, nous le savons et nous nous battrons jusqu'au bout" assure le collectif des profs mutés.

Le collectif des profs mutés interpelle par ailleurs les syndicalistes SNALC, SNETAA, UNSA, SNES qui ne soutiennent pas leur mouvement sur le terrain et s'interroge sur leur "absence" sur ce dossier.

Pour leur part, la FSU et la CGTR précisent dans un communiqué "qu'il ne s'agit pas pour les enseignants de déroger aux règles du mouvement national ni de léser d'autres enseignants qui cherchent à rentrer après des années en métropole" et ajoutent que "les besoins existent".

"Ces collègues en lutte supportent depuis le début de leur combat l'hostilité des services de l'Etat au point d'avoir subi plusieurs fois des violences policières comme ce fut le cas notamment jeudi 22 avril devant les grilles de la préfecture" déplorent Marie-Hélène Dor de la FSU et Ivan Hoareau de la CGTR qui condamnent "ces méthodes indignes". Les organisations syndicales demandent aux services de l'Etat de "mettre les moyens qui existent en face des besoins, dans les meilleurs délais, d'engager un dialogue avec ces jeunes et d'apporter des réponses concrètes à leur légitime demande".

Les enseignants seront reçus par la DRH de l'Académie ce jeudi matin. Par ailleurs, ils ont lancé une pétition de soutien, en ligne : http://www.petitionduweb.com/soutien_au_collectif_Profs_974-6934.html

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