Au large des côtes libyennes - Le drame de l'immigration

Marcher sur les morts

  • Publié le 11 novembre 2016 à 17:06

C'est la forme la plus primitive d'instinct de survie dont j'ai été témoin. Marcher sur des morts, aussi délicatement que possible, pour se sauver soi-même. Je couvre la crise des migrants et réfugiés bravant les périls de la mer depuis plus d'un an. Mais ce à quoi j'ai assisté au large de la côte libyenne défie la raison" écrit le photographe de presse de l'AFP, Aris Messinis.

C’est arrivé au cours d’un séjour de deux semaines sur l’Astral, un voilier de 30 mètres de l’ONG espagnole Proactiva Open Arms. Elle fait partie de cette constellation d’organisations avec pour principal objectif de sauver de la noyade ceux qui cherchent à traverser la Méditerranée.

La situation est simple. Ceux qui fuient la pauvreté, les conflits ou la répression, en général depuis l’Afrique sub-saharienne, échouent en Libye. Ils paient alors des passeurs qui leur promettent l’Europe à l’issue d’une traversée en bateau.

Ces passeurs les entassent dans des embarcations de tout poil, canots gonflables, barcasses de bois, rafiots rouillés, avant de les abandonner à leur sort dans les eaux internationales. 

Ils se retrouvent sans eau, sans vivres et surtout sans aucune idée de l’énorme distance qui les sépare de l’autre rive. Ils sont récupérés principalement par des ONG et des garde-côtes italiens.

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