À compter du mois de novembre à La Réunion, tous les élèves des classes de 5ème pourront - sur autorisation parentale - se faire vacciner contre les infections à papillomavirus. Mais avant cela, ce mardi, l'Agence régionale de santé (ARS) et l'Académie de La Réunion ont tenu à informer les parents. Des familles présentes au collège jules Reydellet de Saint-Denis (Photo : sly/www.imazpress.com)
À La Réunion, plus de 14.500 élèves répartis dans 87 établissements sont potentiellement concernés et pourront se faire vacciner gratuitement en milieu scolaire, sur autorisation des deux parents.
La campagne commencera le jeudi 2 novembre.
Les élèves recevront une première dose entre cette date et décembre 2023 et une seconde six mois plus tard, dans leur collège et sur le temps scolaire. Les injections seront effectuées par des équipes mobiles de soignants extérieurs à l'établissement.
Des équipes de professionnels de santé des centres de vaccination se déplaceront dans les collèges.
La vaccination relevant d’une démarche volontaire, les parents peuvent également faire vacciner leurs enfants en ville chez le professionnel de santé de leur choix (médecin, sage-femme, pharmacien, infirmier).
Malgré l'efficacité du vaccin et son profil de sécurité très élevé, la couverture vaccinale en 2022 à La Réunion, comme au niveau national, reste très insuffisante pour le vaccin contre le HPV. Ainsi, pour un schéma vaccinal complet de 2 doses :
• chez les jeunes filles : 14,1% à 16 ans
• chez les jeunes garçons : 1,2% à 16 ans (vaccination effective depuis 2 ans) contre 41,5% pour les filles et 8,5% pour les garçons en France hexagonale.
Ces taux, bien en dessous de l’objectif de 80% à l’horizon 2030 fixé dans la stratégie décennale de lutte contre les cancers, ne permettent pas d'atteindre le niveau requis pour diminuer la circulation des virus HPV et donc l’apparition des cancers induits par ces virus.
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Chaque année en France, les HPV --acronyme anglais pour "papillomavirus humains"-- sont responsables de plus de 6.000 nouveaux cas de cancers, le plus souvent du col de l'utérus, qui provoquent 1.100 décès par an, de la vulve ou du vagin, mais aussi de la sphère ORL, de l'anus ou encore du pénis.
Lancé sur le marché dans les années 2000, le vaccin contre le HPV a depuis fait ses preuves contre l'infection par ces virus et, de manière de mieux en mieux avérée, contre le risque de déclarer un jour un cancer du col de l'utérus.
Il est d'autant plus efficace qu'il est administré avant la rencontre avec le virus à l'origine de l'infection, selon les experts.
En France, la vaccination est recommandée chez les filles de 11 à 14 ans depuis 2007, et chez les garçons depuis 2021. Moins de la moitié des adolescents sont cependant vaccinés en France, l'un des taux les plus faibles d'Europe.
Vacciner contre les HPV en milieu scolaire pourrait permettre d'augmenter les couvertures vaccinales, comme dans d'autres pays, tels que l'Australie, le Canada, des pays nordiques ou l'Ecosse, selon les autorités sanitaires.
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