Nadia Ramassamy l'avait interpellée sur le sujet

Plan national canicule : Agnès Buzyn veut adapter le dispositif aux Outre-mer

  • Publié le 27 septembre 2019 à 12:37
  • Actualisé le 27 septembre 2019 à 13:25

Le 6 mars 2019, la députée Nadia Ramassamy interpellait la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, sur l'inadaptation du Plan national canicule (PNC) aux territoires ultramarins, alors qu'il faisait près de 40 degrés à La Réunion. Ce 22 septembre, Agnès Buzyn a annoncé, dans un courrier adressé à la députée, que le dispositif de vigilance météorologique du PNC sera appliqué et adapté aux départements et régions d'outre-mer, avec l'aide des services de Santé publique France et de Météo France afin de disposer de critères de déclenchement pertinents.

La ministre de la Santé a cependant précisé qu'il était de la responsabilité du département de mettre en place un plan de gestion de la canicule. "Il appartient au préfet de s'assurer que les mesures de gestion adaptées et appropriées aux caractéristiques de l'épisode sont mises en œuvre pour protéger les populations" a-t-elle précisé.

Elle invite par ailleurs la députée à "sensibiliser les maires du territoire afin qu'ils mettent en place et tiennent à jour un registre visant à recenser et soutenir le cas échéant, les personnes vulnérables pour lesquelles des actions spécifiques sont à mettre en œuvre en cas de risques"

Nous partageons avec vous le courrier adressé à la ministre de la Santé en mars dernier :

"Depuis le début de l’année 2019, La Réunion, des hauteurs aux littoraux, connait des températures au-dessus des normales de saison, comme en témoigne la température de 43° ressentie à Saint-Denis le dimanche 3 mars. Ce mois de février a été le plus sec depuis 50 ans selon les statistiques de Météo France.

En raison de la situation géographique de l’Île, un thermomètre durablement plus élevé qu’en de l’hexagone est normal.

Néanmoins, certaines activités, en particulier scolaires, pâtissent de ces températures, et ce alors que l’Agence régionale de santé n’a pas déployé le Plan national canicule.

En effet, la période de mise en application du plan s’étend automatiquement du 1er juin au 31 aout avec la mise en place du Système d’alerte canicule et de santé (SACS) avec une veille sur les risques météorologiques par Météo France, un suivi des risques sanitaires par l’Institut de veille sanitaire (InVS) et l’instauration d’un programme de communication et de prévention.

Or, ce calendrier correspond à l’été de l’hémisphère nord, alors que les principales vagues de chaleur ont lieu à La Réunion de décembre à mars.
Pourtant, ici aussi, les personnes âgées, les femmes enceintes et les jeunes enfants souffrent de la chaleur.

Ainsi, Madame la Ministre, je vous serais reconnaissante de bien vouloir me préciser ce que compte entreprendre le Gouvernement alors qu’en raison de l’amplification des effets du changement climatique, la vague de chaleur actuelle devrait devenir la norme"

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