Stop aux agressions ! Telle est la phrase que scandent ce lundi 14 avril 2025 les agents de l'établissement pénitentiaire du Port. Après l'agression au visage d'un surveillant ce dimanche par un prévenu, les surveillants ont décidé de débrayer. Ils demandent le transfert de ce détenu récidiviste au profil psychiatrique dans une unité spécialisée de l'Hexagone. Une réunion est prévue avec la direction (Photo : sly/www.imazpress.com)
Ce dimanche 13 avril 2025, "un collègue a été sauvagement agressé par un détenu à l'isolement", explique Roger Besnard, secrétaire local FO pénitentiaire de la prison du Port. "Un geste prémédité par un prisonnier lors de la distribution des repas", ajoute-t-il.
L'agent pénitentiaire frappé au visage a été hospitalisé. Une plainte devrait être déposée.
- "Qu'il dégage" -
Ce lundi, "on réitère nos demandes et le fait que cet individu soit transféré immédiatement sur l'Hexagone. La direction dit que la demande a été faite mais nous on se demande combien de temps cela va prendre", s'impatiente Roger Besnard.
"C'est un détenu âgé d'une quarantaine d'années, placé à l'isolement, coutumier du fait", précise-t-il. Il avait été "condamné il y a quelques semaines pour l'agression de surveillants à la prison de Saint-Pierre et à Domenjod", abonde Vincent Pardoux, représentant FO à la prison de Saint-Denis.
"Ce que l'on souhaite c'est qu'il dégage", lance le syndicaliste. "On veut une date. On n'est pas là à se réveiller à 4 heures du matin pour se faire taper dessus." Écoutez.
Une réunion est prévue dans la matinée avec la direction. Mais "tant que l'on n'aura pas de date de transfert, on ne lèvera pas le mouvement", prévient FO.
- Une prison en mode dégradé -
L'absence d'une unité dédiée aux détenus au profil psychiatrique avait déjà été pointée du doigt par les syndicats du pénitentiaire.
De plus, en sous-effectifs, "on fonctionne en mode dégradé depuis plus de quatre ans", s'indigne Roger Besnard.
Ce qui est certain c'est que pour l'heure "à La Réunion il n'est pas prévu de création d'un nouvel établissement alors qu'il nous faut plus de place".
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