Ce lundi 25 mars 2024, la base aérienne 181 a accueilli 12 élèves en formation initiale de policier adjoint pour un atelier de simulation d'infractions. L'occasion pour les formateurs de revenir sur les techniques et réflexes à assimiler, pour que les interpellations en conditions réelles se passent sans encombres. (Photo : sly/www.imazpress.com)
Quatre mois pour devenir policier adjoint, c'est ce que propose la formation initiale de la police nationale. Un véritable défi que relève cette formation 100% locale, puisqu'elle propose aux élèves d'être opérationnels dès la sortie des bancs d'école, avec des cours théoriques et pratiques en extérieur.
Aujourd'hui, ce sont 12 élèves dont 5 filles et 7 garçons qui ont pris part à l'atelier de simulation de vol de sac, avant de s'affairer à l'interpellation d'un individu détenant une arme blanche. "La distance de sécurité face à un couteau c'est sept mètres", rappellent en chœur les étudiants avant d'incarner chacun leur rôle. Regardez
Ce cursus qui existe depuis 2020 sur la base aérienne 181, s'inscrit comme un tremplin vers le métier de gardiens de la paix. Pour y arriver, il faut franchir plusieurs étapes.
À la fin des examens, les élèves peuvent choisir leur affectation selon leur classement et signeront un premier contrat d'une durée de trois mois, renouvelable une fois. Pendant ce temps, ils bénéficieront d'un salaire de 1.488,38 euros ainsi que d'un accompagnement à la préparation aux concours internes ou d'une reconversion.
- Préparer les élèves aux interpellations -
"Aujourd'hui, l'objectif est de faire des mises en situation pour réviser les mesures de sécurité en matière d'interpellation en groupe", explique le chef brigadier Ludovic, formateur en technique de sécurité et d'intervention de la police nationale. Il ajoute : "dans deux mois quand ils vont sortir sur la voie publique, ils vont se retrouver face à ce genre de situation et il faudra les préparer". Regardez
Chez les étudiants du cursus de policier adjoint, les raisons qui les poussent à entrer dans les forces de l'ordre se rejoignent très souvent. Pour Cédric, sa motivation réside dans le fait qu'il a côtoyé cet uniforme de par son père. Il explique : "j'ai grandi autour de cet univers et je fais cette formation pour voir si le métier de gardien de la paix me plait". Résultat des courses : il s'est inscrit pour passer le concours.
Du côté de Lionel, c'est presque la même raison : il a grandi entouré des membres de sa famille en uniforme. Mais ce n'est pas la seule motivation. "C'est un peu bête à dire mais pour moi ça a été les dessins animés qui a fait mûrir cette idée de devenir policier", avoue-t-il un peu gêné.
"J'ai toujours voulu porter un uniforme et mes proches m'ont toujours soutenu, donc j'ai passé beaucoup de concours et c'est la police qui a retenu ma candidature", confie Chloé, une élève de la formation initiale policier adjoint. Regardez
- Une augmentation des effectifs -
Même si la police nationale recrute des jeunes dans les forces de l'ordre, il n'en est pas moins que le nombre de personnes admises par promotion a augmenté. Encore en 2022 et 2023, chaque promotion de la formation comptait 12 élèves, avec deux promotions par an. Ce qui donnait un total de 24 élèves par an.
"Depuis 2024, le nombre de policiers adjoints formés est passé à 40, ce qui représente 3 promotions par an", souligne Laurent Chavanne directeur territorial de la police nationale à La Réunion. Regardez
À l'issue de la formation et des contrats, les policiers adjoints sont accompagnés pour devenir policiers ou gardiens de la paix mais aussi vers d'autres métiers comme ceux de la sécurité.
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