Social

L'intersyndicale veut une cellule de crise

  • Publié le 29 septembre 2009 à 01:22

À l'issue de la réunion du Service public de l'emploi régional, Ivan Hoareau (CGTR), au nom de l'intersyndicale (CFDT, CFTC, CFE-CGC, CGTR) qualifie "d'impérieuse nécessité", la mise en place d'une cellule de crise au niveau départemental et interprofessionnel. L'objectif, dit-il, dans un communiqué publié ce lundi 28 septembre 2009, est de mutualiser les moyens financiers et techniques pour éviter, "autant que faire se peut", les licenciements et aider les salariés qui seraient dans l'impossibilité de payer leurs dettes fiscales et sociales. L'intersyndicale estime qu'une perte d'emplois d'au moins 10 000 postes menace La Réunion à court terme.

Cela car "quand bien même la relance économique serait pour le 2ème trimestre ou semestre 2010, le social ne suivra pas dans le même temps et les dégâts de la crise demeureront" estiment les syndicats. Ils regrettent que leur proposition de création d'une cellule de crise soit restée vaine jusqu'à présent. "Le représentant de l'État est resté sur sa position : "quand on aide les entreprises, on aide les salariés". Un peu court et léger" s'insurge Ivan Hoareau.

L'intersyndicale réclame aussi l'interdiction des licenciements en cas de distribution de dividendes et de "rémunération exagérée de l'employeur" ainsi que la relance du congé de solidarité. Les syndicats soulignent également que "les bénéficiaires du RSTA doivent recevoir leur dû. Au cas contraire, la responsabilité de l'État serait engagée". Ils notent à ce propos, "le bonus de 50 euros doit être payé par l'ensemble des entreprises à La Réunion".

Puisque "à toutes ses propositions de l'Intersyndicale, l'écoute de l'État et du monde patronal, au-delà de la courtoisie républicaine, a fait défaut", l'intersyndicale appelle "les salariés à se mobiliser pour faire entendre leurs voix".

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