Structure fleuron de l'ancienne majorité régionale présidée par Paul Vergès, la SR21 tourne au ralenti depuis l'arrivée de Didier Robert la présidence de la collectivité régionale. Créée en 2002 sous le statut de société anonyme d'économie mixte, l'organisme était présidé par Pierre Vergès. Sa fonction est de veiller à l'application des politiques décidées par le conseil régional en matière de développement durable et de transports" notamment. "Nous ne savons pas ce que nous allons devenir. Personne ne nous dit rien. Le climat est plus que morose. L'attente est infernale" ne cache pas un membre du personnel, sous couvert d'anonymat. La SEM emploie une trentaine de personnes.
"Dès le lendemain du second tour des régionales, le 22 mars dernier, Pierre Vergès a organisé une réunion avec l'ensemble du personnel. Il nous a dit qu'il quittait ses fonctions et qu'il avait été content de travailler avec nous. Depuis nous sommes dans le flou le plus total" commente le salarié."Personne de la nouvelle majorité n'est jamais venu nous voir. Il y a beaucoup de rumeurs qui courent. On dit qu'il va y avoir des licenciements, que les activités vont être réorientées. Mais rien d'officiel ne filtre" ajoute-t-il. Toujours sous couvert d'anonymat un autre membre du personnel soupire : "on arrive au bureau le matin sans savoir ce qu'il y a faire et on repart le soir sans avoir rien fait".
C'est de fait la mise en sommeil du projet tram-train qui est à l'origine du ralentissement des activités de la structure. "Il ne faut pas se cacher les choses, même si elle a d'autres attributions, notamment dans le domaine de la coopération régionale, la SR21 était surtout dédié à la réalisation du tram-train. Maintenant que le projet est arrêté nous ne savons plus très bien ce que nous avons à faire" indique l'un des deux employés.
Du coup le personnel est inquiet. Certains en sont déjà à rechercher activement un autre emploi. Et pour cause. Depuis plusieurs jours la rumeur parlant de prochains licenciements économiques s'est fortement implantée au sein de la structure. Elle est confortée par un proche de la nouvelle majorité régionale. "Nous allons tailler dans le vif. Tous les emplois de complaisance, et à notre connaissance il y en a plusieurs, seront supprimés" indique cette source tout en précisant "cela ne veut pas dire pour autant que la SR21 sera purement et simplement fermée".
Ce mercredi les conseillers régionaux réunis en assemblée plénière ont mis en place les différentes commissions de la collectivité. Fabienne Couapel-Sauret, farouche opposante au tram-train et à la Maison des civilisations, a été élu présidente de la commission aménagement, développement durable, énergie et déplacement. C'est par le biais de cette instance que Didier Robert décidera du sort de la SR21.
Interrogé sur le devenir de la SEM au cours de la conférence de presse tenue à l'issue de l'assemblée plénière le président de la Région a simplement indiqué "la décision sera prise au moment venu".
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