À l'Agence régionale de santé (actualisé)

Chikungunya : "nous avons acheté toutes les doses de vaccin" a indiqué le ministre de la Santé

  • Publié le 22 avril 2025 à 11:02
  • Actualisé le 22 avril 2025 à 13:21

Ce mardi 22 avril 2025, alors que le président de la République est en déplacement d'une journée à La Réunion, le ministre de la Santé a rencontré Gérard Cotellon, directeur de l’Agence régionale de santé (ARS). Yannick Neuder a déclaré avoir acheté toutes les doses de vaccin contre le chikungunya pour la France. Une vingtaine de manifestants de la FSU, du Saiper et de Solidaires étaient devant les locaux pour protester "contre la politique menée par le gouvernement à l’encontre des services publics" (Photo : rb/www.imazpress.com)

La Réunion est secoué par une épidémie de chikungunya, une maladie infectieuse transmise par le moustique tigre, qui a fait six morts depuis le début de l'année et touché potentiellement 100.000 personnes, soit un habitant sur neuf.

Yannick Neuder, ministre de la Santé a déclaré : "Nous avons acheté toutes les doses de vaccin" contre le virus, a indiqué le ministre.

- Le CHU demande plus de moyens pour faire face à l'épidémie -

Ce dimanche 20 avril 2025, Lionel Calenge, le directeur général du CHU de La Réunion, était invité sur la radio nationale RMC afin d'évoquer l'épidémie de chikungunya. L'occasion de rappeler que le CHU a dû déclencher le plan blanc le 4 avril dernier pour faire face aux "30 à 40 patients" hospitalisés chaque jour depuis plusieurs semaines. 

Par ailleurs, "540 soignants" ont été absents depuis le 7 mars, ce qui pousse Lionel Calenge a demandé "des renforts médicaux".

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"L'hôpital est en première ligne et mobilise toutes ses capacités. Il est très résilient notre CHU, il a traversé beaucoup de crises. On arrive à tenir pour l'instant mais on a besoin de renforts médicaux notamment", conclut le directeur du CHU qui "ne sait pas" si le pic épidémique a été atteint mais pense que l'on s'en rapproche.

- Les élus réclament des annonces -

Plusieurs élus ont reproché à l’Etat une réaction qui n’était pas à la hauteur de la gravité de la situation. Ces reproches concernent d’abord le déploiement de la vaccination, trop tardif selon des professionnels. 

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Le passage de Garance le 28 février dernier et les fortes pluies dans la continuité ont aggravé cette situation. Entre déchets pas encore ramassés après le cyclone et herbes qui ne cessent de pousser, les communes ont du mal à suivre.

"On a du mal à nettoyer les espaces verts sans moyens supplémentaires", interpelle le maire de Saint-Paul, Emmanuel Séraphin.

Un avis partagé par plusieurs communes que celle de Sainte-Marie ou l'Entre-Deux ou, "impactés par la baisse des contrats (PEC), le maximum est effectué pour garder les espaces entretenus".

L'État a annoncé ce mardi 15 avril 400 contrats PEC supplémentaires pour la lutte antivectorielle. Une nouvelle positivement accueillie à Bras-Panon.  "Cela représente un renfort bienvenu dans un contexte sanitaire tendu. Toutefois, nous faisons face à une véritable course contre la montre pour contenir l’épidémie", précise la mairie.

À Saint-Paul, on a "380 contrats PEC pour l'environnement. Ce sont des moyens nécessaires mais l'État nous met en péril diminuant les taux et la durée des contrats, surtout en pleine période de chikungunya", tempère Emmanuel Séraphin.

Emmanuel Séraphin ajoute : "on espère que le président apportera de vraies réponses à ces contrats essentiels pour les collectivités et pour lutter contre l'épidémie qui explose".

À ce jour, la répartition de ces contrats Pec, n'a pas été précisée.

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- La Réunion en proie à une épidémie de chikungunya -

Quatre nouveaux décès liés au chikungunya ont été annoncés par Santé publique France (SPF) ce mercredi 16 avril 2025. Selon, Gérard Cotellon, directeur de l'Agence régionale de santé, plus de 100.000 Réunionnais auraient été touchés par le virus.

Face à l’intensification de l’épidémie de chikungunya, l'État a décidé de mobiliser 120 militaires du régiment de service militaire adapté (RSMA) des forces armées de la zone sud océan Indien (FAZSOI). "S’agissant des moyens humains de lutte anti-vectorielle, nous avons accueilli avec satisfaction la mobilisation récente de l’armée, suite aux demandes que nous avons exprimées", écrit Huguette Bello.

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Les autorités de santé ont élargi la campagne de gratuité du vaccin aux personnes âgées de plus de 65 ans et aux plus de 18 ans présentant des comorbidités (hypertension artérielle, diabète, maladies cardiovasculaires, respiratoires, rénales, hépatiques et neurovasculaires).

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