Santé Publique France annonce ce mercredi 28 mai 2025 qu'après investigation, trois nouveaux décès sont imputables au chikungunya. Cela porte le bilan à 15 morts, et concerne des personnes de 65 ans et plus porteuses de comorbidités. 36 autres décès sont actuellement en cours d’investigation, dont deux enfants de moins de 6 mois. La circulation du virus continue par ailleurs de diminuer, avec près de 1.000 cas confirmés en semaine 20, du 12 au 18 mai 2025. Nous publions le bilan ci-dessous (Photo d'illustration www.imazpress.com)
- Points clés -
- La Réunion est en phase de décroissance épidémique depuis la S17
- La circulation du virus reste cependant présente et active sur toute l'île
- Bien qu'en baisse, la pression d'importation dans l'hexagone reste d'actualité, sans identification de cas autochtones à ce jour
- Décès -
• Tous les décès investigués et classés comme liés au chikungunya concernaient des personnes âgées 65 ans et plus porteuses de comorbidités
Suite à la dernière réunion du comité d’imputabilité qui s’est tenue en S21, 3 dossiers ont été investigués et classés. Ces 3 dossiers ont été classés comme des décès directement liés au chikungunya, ils sont survenus pour 2 d’entre-deux en S14 et en S15 pour le troisième et concernent des personnes de 65 ans et plus, porteuses de comorbidités. Par ailleurs, 2 dossiers n’ont pu être évalués suite à l’impossibilité de lever l’anonymat malgré les recherches effectuées. Ces décès étaient survenus en S13 et S14.
Ainsi, depuis le début de l’année, 15 décès (13 directement et 2 indirectement liés) survenus entre les semaines 11 et 17 ont été classés comme liés au chikungunya par le comité en charge de l’évaluation de l’imputabilité. Ces décès sont survenus chez des personnes de 65 ans et plus (min-max : 71-95 ans) porteuses de comorbidités (pathologies chroniques essentiellement).
Trente-six autres décès sont actuellement en cours d’investigation quant à l’imputabilité du chikungunya (principalement des sujets de 65 ans et plus porteurs de comorbidité et 2 enfants de moins de 6 mois). Ces décès sont susceptibles de ne pas apparaître dans le bilan final, si l’investigation conclut à une absence de lien avec le chikungunya et d’autres pourront être déclarés ultérieurement.
- Surveillance en médecine de ville -
• Diminution de l’activité pour clinique évocatrice de chikungunya en médecine de ville depuis 4 semaines consécutives
Depuis la S18, soit depuis 4 semaines consécutives, les consultations de patients cliniquement évocateurs de chikungunya vus par le Réseau de Médecins Sentinelles (RMS) de l’île étaient en diminution. Après deux semaines de plateau (S16 et S17) avec une activité maximale représentant 20% de leur activité totale, cette activité pour chikungunya se situait en S21 à 4,3% (versus 6,1% en S20).
Lorsque cette activité du RMS était rapportée à l’échelle de l’île, on estimait :
• A 3 800* le nombre de consultations en médecine de ville pour des cas cliniquement compatibles avec le chikungunya pour la semaine 21, soit une baisse de 24% versus près de 5 000 consultations estimées en S20.
• A près de 193 300 consultations depuis le début de l’année.
Ces estimations reposent sur l’activité des médecins de ville contribuant au réseau des médecins sentinelles de l’île et sur les données de l’assurance maladie.
- Surveillance des passages aux urgences -
• Diminution du nombre de passages aux urgences et d’hospitalisations après passage (adulte et mois de 18 ans) depuis la S17.
Depuis le début de l’année, 2 743 passages pour ce motif ont été recensés dans les 4 hôpitaux de l’île. Après un maximum en S16 avec 389 passages aux urgences pour motif chikungunya (quel que soit l’âge) une diminution était constatée sur les cinq dernières semaines (S17 à S21). Ce nombre passait de 123 en S20 à 62 en S21 (-50%).
Depuis le début de l’année, le nombre d’hospitalisations après passage pour motif chikungunya était de 560. Depuis 5 semaines consécutives, il était également en diminution (S17 à S21) après un maximum de 80 hospitalisation en S16. En S21, 10 hospitalisations après passage pour motif chikungunya ont été enregistrées versus 28 en S20.
Concernant la part d’activité aux urgences pour motif chikungunya, elle poursuivait sa baisse (de 3,1% en S20 à 1,7% en S21).
Concernant le nombre de passages d’adultes (18 ans et +), il diminuait depuis 5 semaines (S17 à S21) après un plateau de 2 semaines (S15 et S16) où un maximum de 213 passages, suivis de 44 hospitalisations avait été enregistrés. Il se situait en S21 à 33 passages (suivis de 7 hospitalisations) versus 71 passages en S20 (suivis de 14 hospitalisations).
Concernant, le nombre de passages chez les 0-18 ans, il diminuait depuis 5 semaines consécutives (S17 à S21) après un maximum de 182 passages, suivis de 41 hospitalisations en S16. Il se situait en S21 à 29 passages versus 52 passages en S20, suivis de 3 hospitalisations en S21 versus 14 en S20.
• Baisse du nombre de passages hebdomadaires pour motif chikungunya dans tous les services d’urgences
Tous les services d’urgences rapportaient une activité chikungunya en baisse, avec des variations selon les secteurs de l’île :
- CHU-Nord Réunion : l’activité pour chikunguya en S21 représentait 2,1% de l’activité totale (avec 18 passages versus 49 en S20). Plus de 640 passages pour ce motif ont été enregistrés depuis S01.
- GHER Est Réunion : l’activité pour chikungunya se situait en S21 à 2,7% de l’activité totale (avec 15 passages versus 19 en S20). Plus de 310 passages pour ce motif ont été enregistrés depuis S01.
- CHU-Sud Réunion : l’activité pour chikunguya en S21 représentait à 1,4% de l’activité totale (avec 16 passages versus 35 en S20). Près de 1 330 passages pour ce motif ont été enregistrés depuis la S01.
- CHOR Ouest Réunion : l’activité pour chikunguya se situait en S21 à 1,3% de l’activité totale (avec 13 passages versus 20 en S20. Un total de 490 passages pour ce motif a été enregistré depuis S01.
- Surveillance des cas hospitalisés signalés à SpF -
• Le risque d’hospitalisation est majoritairement lié à la présence de facteurs de risque de formes sévères
L’actualisation du bilan sera faite la semaine prochaine, en raison d’une évolution de l’outil de recueil qui permettra à terme des analyses plus détaillé. Néanmoins il n’y pas de de changement dans les tendances ni les profils de cas.
Le nombre de cas hospitalisés >24h pour chikungunya et signalés volontairement par les cliniciens à Santé publique France à ce jour est de 391. Le chikungunya était le motif d’admission pour 342 d’entre-eux, soit 87%. Pour les autres cas, le diagnostic a été confirmé au cours de l’hospitalisation de manière fortuite. A noter, que les données hospitalières ne sont pas consolidées, en lien avec la charge de travail intra-hospitalière et au délai de transmission qui en découle.
- Surveillance des cas confirmés biologiquement -
• Passages sous les 2 000 cas de chikungunya confirmés depuis la S18, après un maximum à plus de 7 500 en S13/2025
Depuis le début de l’année 2025, ce sont près de 52 000 cas confirmés biologiquement de chikungunya autochtones qui ont été signalés à la Réunion. En semaine 20, près de 1 000 cas confirmés signalés contre 1 300 en S19.
sur la photo d'illustration, le cosmonaute pulverise le produit dit destructeur de moustiques dans le jardin. c'est très efficace pour tuer les mangeurs de moustiques ( endormis caméléons araignées et j'en passe) après on s'étonne de la prolifération des moustiques heureusement que l'hiver est plus efficace que les pros de l'ARS