Le Conseil Départemental a organisé une journée de sensibilisation contre le harcèlement scolaire ce vendredi 13 avril. Pour "alerter les jeunes sur les risques encourus", du personnel scolaire, judiciaire et médical est intervenu face à une centaine de collégiens.
C'est par exemple le cas de Fabrice Samain, pédo psychiatre. Il a déclaré : "il faut protéger les enfants victimes et isolés". Pour interpeller l'assistance, il a ajouté : "les harceleurs vous les connaissez peut-être. Ce sont souvent des gens qui ne vont pas bien et, pour certains, faire du mal aux autres permet de ne pas souffrir". Regardez :
#LaReunion Journée de sensibilisation au #harcèlement scolaire organisée par le #Département à #SaintDenis. Le pédo psychiatre Fabrice Samain conseille aux jeunes de dénoncer les faits de harcèlement dont ils sont témoins pic.twitter.com/LCqhiYP6eR
— Imaz Press Réunion (@ipreunion) 13 avril 2018
Des membres de la Police Nationale ont aussi échangé avec les jeunes pour délivrer le message suivant : "le harcèlement, il faut en parler". Jean-Marc Demontoy, chef d'Etat-Major de la direction départementale de la sécurité publique l'affirme : depuis quelques temps, la parole se libère dans le cadre du harcèlement scolaire. Regardez :
#LaReunion #Harcèlement scolaire : "la parole se libère" indique le chef d'Etat-Major de la direction départementale de la sécurité publique pic.twitter.com/OsIOALYMio
— Imaz Press Réunion (@ipreunion) 13 avril 2018
Manon, 14 ans, a été témoin de harcèlement scolaire. Elle a accepté de témoigner : "j'ai vu ma sœur faire une sorte de dépression. Elle avait peur d'aller à l'école. Au fur et à mesure elle se renfermait sur elle-même. Elle devenait agressive avec les gens donc j'ai essayé de savoir ce qui n'allait pas. Et il en est ressorti qu'elle était victime de harcèlement scolaire". Pour que cela cesse, Manon a prévenu ses parents. Elle est aussi partie voir elle-même les élèves harceleurs "pour leur dire d'arrêter d'embêter ma sœur" : " leurs actes avaient vraiment des conséquences accablantes. Je pense que la plupart des harceleurs n'ont pas conscience de ce qu'ils font".
Un enfant sur huit victime de harcèlement à La Réunion
Selon Marie-Lyne Soubadou, vice-présidente du Département déléguée à l'éducation, "un enfant sur dix est victime de harcèlement scolaire au plan national. A La Réunion, c'est un enfant sur huit qui serait concerné". En guise de prévention, l'élue a déclaré aux élèves : "Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram sont de formidables outils de communication. Mais vous devez toutes et tous faire preuve de prudence sur ces réseaux sociaux. Chaque écrit, chaque photo, chaque vidéo peut être utilisé pour vous nuire".
S.W.
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Je trouve indispensable qu'on fasse de l'information et de la prévention sur un tel sujet; félicitations aux personnes qui en sont à l'initiative.
Cependant, je ne suis pas en accord avec le terme de "Harcèlement scolaire" ; j'emploierais plutôt "harcèlement à l'école"; pour moi ce n'est pas tout à fait la même chose. Les mots ont un sens.